David Fizdale est déjà sur la sellette à New York : take that for cata
Le 12 nov. 2019 à 15:59 par Paul Quintane
La saison n’a pas commencé depuis trois semaines que c’est déjà le chaos chez les Knicks. La franchise new-yorkaise connait une entame de calendrier 2019-20 particulièrement compliquée avec seulement deux victoires pour huit défaites et les responsabilités de ces mauvais résultats seraient déjà trop lourdes à supporter pour les épaules de David Fizdale.
Qu’il est difficile d’être supporter des Knicks, auteurs d’une Free Agency 2019 totalement loupée où la franchise du Madison Square Garden avait dû se contenter des arrivées entre autres de Marcus Morris, Bobby Portis et Julius Randle, trois aimants à ballon qui occupent le même poste. La sélection du talentueux R.J. Barrett en troisième choix de la Draft constitue le seul vrai rayon de soleil sur l’horizon du ciel de Big Apple. Et après dix matchs de saison régulière, tous plus difficiles les uns des autres (à regarder aussi d’ailleurs), le management de l’équipe s’interroge déjà sur l’avenir de David Fizdale. D’après ESPN, Steve Mills et Scott Perry, respectivement président et GM des Knicks, ont émit quelques doutes sur le technicien actuellement en place sur le banc de l’équipe lors d’une conférence de presse surprise après un blowout à domicile contre les Cavaliers.
“Nous sommes patients et nous croyons en notre coach et à l’effectif que nous avons assemblé. Mais nous croyons également, comme Scott et moi l’avons mentionné à maintes reprises, que nous devons trouver le moyen d’être plus réguliers dans l’effort et l’exécution.”
La confiance dans le roster est donc publiquement maintenue au détriment de Coach Fiz, qui semble être implicitement désigné comme responsable du naufrage new-yorkais. La loi universelle du sport professionnel stipule que les résultats d’une équipe, qu’ils soient bons ou mauvais, reposent sur les épaules de l’entraîneur, et que ce dernier est toujours la première personne ciblée quand il s’agit de congratuler ou pénaliser les performances collectives. Toujours selon ESPN, une source de la Ligue évoque les intentions actuelles du management des Knicks sur un ton beaucoup moins politiquement correct que ce qu’il s’est dit en conférence de presse.
“Tout le monde est en train de revoir ses positions et c’est à cause de ça que Fizdale va tomber.”
L’ancien head coach des Grizzlies pourrait donc être le premier entraîneur a faire ses valises cette saison. L’homme aux lunettes en est à sa deuxième année de boulot à NYC avec un contrat qui s’étirerait sur quatre ans et à hauteur de 22 millions de dollars. David Fizdale est vivement critiqué pour ses choix de coaching, à commencer par sa gestion de l’effectif, les minutes décernées à ses joueurs, et ses alignements de cinq majeur toujours instables. Ses déclarations en conférence de presse n’ont pas non plus plaidé sa cause. A sa décharge, le roster des Knicks est en grande peine sur le poste de meneur de jeu, avec pour l’instant, aucun joueur capable d’assurer les minimas en tant que titulaire. La saturation des postes 4 au détriment des vrais ailiers de métier constitue également un important déséquilibre dans l’effectif. Toujours compliqué d’assurer en NBA quand les deux positions amoindries d’une équipe sont les plus importantes de l’ère actuelle.
Alors oui le dossier David Fizdale semblait déjà bien compromis depuis l’entame de saison. Ses initiatives sur et en dehors des parquets étaient largement contestables, au point de s’attirer les foudres de la communauté new-yorkaise, et plus récemment de sa propre hiérarchie. Mais le probable futur changement de coach ne risque malheureusement pas de révolutionner les peines d’une des plus belles franchises de NBA. L’organisation de la Big Apple semble souffrir depuis trop longtemps d’un mal plus profond. Nombreux sont les commentaires qui pointent du doigt la gestion catastrophique de la franchise en interne par le propriétaire James Dolan au fil des années. New York reste la Mecque du basketball et il serait grand temps qu’un nouveau vent souffle sur le Jardin du Madison Square.
Source texte : ESPN