Fracture à la main pour Gordon Hayward : la poisse est totale pour l’ailier des Celtics, qui revenait à son top niveau

Le 10 nov. 2019 à 01:17 par Bastien Fontanieu

Gordon Hayward
Source image : NBA League Pass

La poisse, la poisse, la poisse… De retour à un très bon niveau avec les Celtics sur ce début de saison, Gordon Hayward s’est déplacé à San Antonio avec son équipe ce samedi et s’est malheureusement blessé à la main : fracture, déprime, la totale.

Mais qu’a-t-il fait pour mériter ça ? Qu’a-t-il réalisé, sans qu’on le sache, pour être autant tabassé par les dieux de la santé ? On s’en souvient encore, opening night oblige, il y a deux ans Gordon Hayward s’était salement démoli la cheville et le tibia dans le tout premier match de la saison de Boston à Cleveland. Un moment aussi triste qu’inoubliable, qui avait changé la carrière de l’ailier et l’emmenait dès lors sur une route des plus sombres, celle du retour au haut-niveau. La saison de sa blessure ? Blanche, pas un seul match, on tire un trait sur la campagne et on revient la saison d’après. Puis, même s’il était là physiquement sur l’exercice 2018-19, Hayward n’était pas bien dans ses pompes. Hésitation, doutes, manque de répétition, des images qui reviennent en tête, compréhensible comme retour en difficulté sur les parquets. Que ce soit en titulaire ou en sortie de banc, Gordon essayait de trouver ses marques mais ça n’allait pas, hormis certaines séquences. Puis Boston a changé, le vestiaire a changé, les choses ont changé, et le début de saison s’est déroulé comme dans un mini-rêve. On a retrouvé l’ailier agressif, non-hésitant, intelligent dans ses initiatives, polyvalent, celui qui fût All-Star et devait remettre les Celtics sur la plateforme du mois de juin. Le point d’exclamation tombait même à Cleveland, lieu de son plus grand cauchemar deux ans plus tôt, pour y claquer 39 points en bombant le torse. Non seulement le joueur était content, heureux, mais toute la planète basket le rejoignait dans son enthousiasme. Peut-on enfin dire que Hayward est de retour ? Les Celtics peuvent-ils compter sur lui et donc avoir un autre joueur de gros calibre dans leur effectif ? Va-t-on enfin pouvoir mettre le trauma de 2017 de côté et se remettre à jouer sereinement, afin de revoir celui qui pouvait mener sa franchise jusqu’en mai, à l’époque du Jazz ? Jusqu’à ce weekend, ces questions, on se les posait avec le sourire en coin.

Puis à San Antonio, match dominé du début à la fin par les Celtics, tout s’est arrêté. Un bon début de rencontre pour Gordon, encore un avec 9 points en un petit quart d’heure, puis cette action défensive qui va le remettre dans le sale chemin de l’ombre mentionné plus haut. Un écran borderline de LaMarcus Aldridge pour ne pas dire illégal, une main qui se cale mal entre le screen en lui-même et le maillot du joueur des Spurs, et immédiatement Hayward demande un changement pour rejoindre le vestiaire. Allez, un doigt qui a tourné, se dit-on. Et bien non. Quelques minutes plus tard, Shams Charania de The Athletic débarque avec la bombe cheum : fracture de la main gauche pour Gordon Hayward, silence radio jusqu’à lundi, quand des examens approfondis seront effectués. En effet, Mark Bartelstein l’agent du joueur a indiqué que son client verra un spécialiste ce lundi afin de savoir si – oui ou non – une opération est nécessaire, en se basant sur les résultats des différentes radios effectuées jusque là. Récemment, c’est Stephen Curry qui est notamment passé sur la table des blessés à la mimine, le sniper des Warriors prenant 3 mois sans basket suite à son pépin au métacarpe. Sait-on ce qu’il en est concernant Hayward ? Pas encore. Et comme dans le cas de Curry, on pourrait aussi bien avoir droit à 4 semaine, 8 semaines, 6 semaines, ou bien 12 semaines sans compétition pour Gordon. Tout dépendra de ce qui ressortira des évaluations ce weekend, l’avis précis des spécialistes en début de semaine prochaine, et la capacité du joueur à pouvoir récupérer rapidement de ce type de blessure. Cela fout évidemment les boules, quand on connaît le chemin parcouru par Hayward et après l’avoir vu briller sur ce début de saison, mais il s’agit d’une nouvelle galère qu’il va devoir attaquer avec autant d’humilité et d’abnégation que la précédente. Afin de revenir, en 2019 ou en 2020, et reprendre ce qu’il a entamé depuis mi-octobre.

On ne souhaite de blessures à personne, où que ce soit, qui que ce soit. Mais pour le coup, franchement, s’il y en a bien un qui en avait chié pour revenir et ne devait pas être puni par les dieux de la santé, c’était Gordon Hayward. En attendant les résultats des futurs examens, et en espérant que c’est moins grave que prévu…

Source : The Athletic 


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