Preview des Denver Nuggets 2019-20 : et si on profitait de cette saison un peu bizarre pour… aller chercher une bague ?

Le 16 oct. 2019 à 12:05 par Giovanni Marriette

Nikola Jokic
Source image : YouTube

Après une saison 2018-19 magnifique ponctuée par une deuxième place à l’ouest et une défaite en sept matchs en demi-finale de conférence, les Nuggets ont clairement l’objectif de faire mieux en 2020. L’ensemble du roster ou presque a été conservé, Michael Porter Jr. débarque et Mike Malone peut s’appuyer sur un groupe sûr de ses forces… et en pleine progression. Très très positif tout ça, alors maintenant au boulot.

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Un mercato estival très calme, faisant la part belle au groupe déjà en place. La greffe Isaiah Thomas n’a pas prise, tanpi, et c’est bien Jamal Murray qui détient désormais les clés du camion à la mène. La Draft est intelligente sans être fracassante, l’arrivée de Jerami Grant va donner encore plus de relief à la raquette, mais la vraie upgrade de cette reprise n’apparaît pas dans les lignes ci-dessus puisque c’est… surtout Michael Porter Jr. (voir ci-dessous) qui va enfin pouvoir faire ses grands débuts en NBA après une saison blanche. Très appétissant tout ça.

Effectif pour la saison 2019-20

  • Meneurs : Jamal Murray, Monte Morris et P.J. Dozier
  • Arrières : Garry Harris, Will Barton et Malik Beasley
  • Ailiers : Torrey Craig, Michael Porter Jr. et Vlatko Cancar
  • Ailiers-forts : Paul Millsap, Jerami Grant, Juan Hernangomez et Jarred Vanderbilt
  • Pivots : Nikola Jokic et Mason Plumlee

Les joueurs en gras sont ceux qui devraient intégrer le cinq majeur au début de chaque rencontre dès le début de la saison.

Très complémentaire, c’est ce qui ressort à la première lecture. Un roster qui a fait ses preuves la saison passée et qui devra – évidemment – encore élever son niveau de jeu. On parle bien sûr des leaders désignés Nikola Jokic, Jamal Murray, Paul Millsap ou Gary Harris, mais également de toutes ces petites mains diablement efficaces la saison passée. Monte Morris, Malik Beasley et Torrey Craig se sont clairement inscrits comme des joueurs majeurs pour Mike Malone, Will Barton devra assurer dans son rôle de couteau suisse, Juan Hernangomez a une belle carte à jouer en sortie de banc, alors que Jerami Grant et Mason Plumlee devront gérer l’espace aérien pendant que Nikola Jokic gère les combats au sol. Un ensemble géré de main de maître par un coach devenu l’un des tous meilleurs en NBA, et rejoint cet été par un rookie qui n’en sera pas vraiment un, poke Ben Simmons. Sur le papier c’est très solide, avec un cinq qui pourrait évoluer au gré des progrès de MPJ ou Jerami, et un banc qui restera quoiqu’il arrive l’un des plus complets de NBA.

Question de la saison : Nikola Jokic MVP, c’est possible ?

Tout est possible, tout est réalisable, c’est le jeu d’la vie, c’est la MatMut qui assure. Merci Chevallier et Laspalles pour cet intermède comique de très haut niveau, mais ici on est chez les grands et la seule volonté d’arriver à ses fins suffit rarement. Cependant, on connait un peu la bête Jokic et quand l’ogre des Balkans décide de manger tout cru tout ce qui se présente à lui… on vous conseille de courir. Niko peut-il dominer cette année encore au point de nous sortir une saison de MVP ? Fort possible, et en allant plus loin on pourrait presque imaginer que c’est un peu l’année ou jamais pour un mec dont le corps et l’esprit ne garantissent en rien une carrière à la Kevin Willis. En pleine explosion statistique, basketballistique et tout ce que vous voulique, Jokic se placera clairement dans la course et ce à deux conditions : augmenter encore sa production (20/11/7 la saison passée, et on imagine difficilement un MVP à moins de 25 pions de moyenne quand certains dépassent les 35) et faire en sorte que ses Nuggets tutoient les sommets en gagnant de préférence – au moins – 58 matchs. Le défi est immense, les concurrents sont nombreux (au bas-mot Giannis, Harden, LeBron, AD, Lillard, Embiid, Kawhi) mais on vous renvoie finalement au proverbe en début de paragraphe. La cote reste énorme, mais s’il y a une cote c’est que quelqu’un se dit, quelque part, que c’est peut-être possible.

Candidat sérieux au transfert : Will Barton

Will Barton

A force de jouer les mecs capables de tout bien faire mais sans vraiment de spécialité, Will Barton pourrait bien voir son tour passer bientôt. Quatre saisons déjà que Willou participe activemet au retour au sommet des Nuggets, mais aujourd’hui la franchise du Colorado change de dimension et doit pouvoir compter sur des leaders de calibre All-Star. Nikola Jokic en premier lieu, puis Jamal Murray qui devrait arriver très vite, en attendant peut-être Michael Porter Jr., trois joueurs et un axe 1-3-5 qui fait saliver en ville. Au milieu de tout ça ? Une tripotée de jeunes roles players en devenir comme Malik Beasley, Monte Morris, Torrey Craig ou Juan Hernangomez, et un Will Barton au rôle un peu bâtard, en mode tu sers quand même pas mal mais on ne sait pas vraiment quoi faire de toi. Aujourd’hui Barton mérite les 25 millions qu’il touchera jusqu’à la fin de la saison prochaine mais on imagine que si les Nuggets devaient frapper un grand coup dans l’optique d’aller nous faire une Raptors 2019, Will Barton aurait une belle gueule de piston parfait à faire sauter. C’est pas que ça nous fera plaisir hein, mais parfois on repense à la phrase de l’illustre Steven dans les Trois Frères : une société c’est comme une montgolfière, pour qu’elle décolle il faut lâcher du lest de temps en temps.

Candidat sérieux pour la surprise : Michael Porter Jr.

Michael Porter Jr.

Et si c’était lui la vraie upgrade du roster 2019-20 des Nuggets ? Et si c’était lui… le ROY 2020 ? On n’en est pas là hein, mais les premiers pas du longiligne ailier et les qualités qu’on lui prête depuis maintenant plusieurs années suffisent à nous hyper plus que de raison à l’aube de cette reprise. Bloqué sur le banc toute la saison dernière et même absent des parquets depuis… deux ans, MPJ a taffé dans l’ombre de ses coéquipiers et il est aujourd’hui – enfin – prêt à nous faire hurler son nom chaque nuit devant le PC. Les problèmes de dos (et de genou) semblent derrière lui (ne te retourne pas trop brusquement tout de même) et si le garçon est pressenti pour jouer les sixièmes hommes de luxe en début de saison, le petiot pourrait bien défoncer les portes du starting five très vite. Très grand, délié, agile comme un meneur et puissant comme un poste 4, Michael Porter Jr. fait partie de ces mecs qui font frissonner dès lors qu’ils posent un dribble et c’est la NBA toute entière qui pourrait tomber sous le charme. Il faudra simplement que le physique tienne, ça va bégayer sévère à chaque drive un peu kamikaze, mais en tout cas les Nuggets possèdent cette saison une raison de plus de nous faire cliquer sur leurs matchs, absolument tous les soirs.

Meilleur et pire scénario possible

  • Dans la foulée de la saison passée, le collectif des Nuggets prend le dessus sur à peu près tous les autres. A Noël le bilan de 26-4 est à peine plus intéressant que l’impression laissée par les joueurs de Mike Malone. Nikola Jokic score moins mais tourne en 19/13/9, Jamal Murray a pris le lead offensif et Michael Porter Jr. dépasse déjà les seize unités de moyenne. Les Nuggets sont un rouleau compresseur qui ne laisse personne indifférent si bien qu’en février le meneur accompagne son pivot au All-Star Game alors que la Conférence Ouest est toujours saignée et avec la manière par les Pépites. Malgré un relâchement évident en mars, c’est bien la première place de la conférence que les hommes de Mike Malone iront chercher avec un bilan historique de 62 victoires, avant de se débarrasser respectivement des Spurs, des Warriors et des Clippers en Playoffs. Nuggets – Bucks en Finale NBA on croit rêver, et malheureusement pour Jokic et ses nains travailleurs ce sont finalement Giannis et ses sbires qui seront les plus frais pour aller chercher une magnifique bague. Allez, les larmes coulent mais la saison fut exceptionnelle dans le Colorado.
  • Les Nuggets démarrent en trombe grâce à un calendrier plutôt favorable jusqu’en décembre mais galèrent à confirmer face aux grosses cylindrées NBA.  Cette Conférence Ouest est décidément beaucoup trop dense et malgré un bilan tout à fait honorable de 37-18 à la coupure du All-Star Weekend… Denver a du mal à décoller de la sixième place. Lakers, Clippers, Rockets, Jazz et Warriors vont trop vite, les Blazers et les Spurs soufflent fort dans la nuque, un peu trop fort même puisqu’au bout du compte le bilan – satisfaisant – de 52 wins n’offrira que la huitième place aux joueurs de Mike Malone. Trop juste pour éviter l’ogre Clippers (et ses 66 victoires en régulière) au premier tour, trop juste pour éviter une élimination logique en cinq matchs. Un coup dans l’eau, fiche à revoir.

Pronostic de la rédaction

On part à la rédac su une saison assez équivalente en terme de victoires, la faute à une Conférence Ouest de plus en plus relou chaque année. C’est davantage en avril que l’on saura si ces Nuggets sont taillés pour combattre avec les superteams de la conférence, mais rien n’indique en tout cas que cette édition 2019-20 ne soit pas meilleure que la précédente. Y’a un très gros coup à jouer, mais tout devra être parfait sur et en dehors du terrain.

Rédacteur

Bilan

Alexandre M.54-28
Alexandre T.57-25
Bastien55-27
Benoît55-27
David56-26
Giovanni57-25
Nicolas55-27

Des leaders qui doivent confirmer, des role players qui doivent roleplayer et des petits nouveaux qui doivent se montrer. Si tout ce petit monde joue le jeu et assume son rôle, les Nuggets pourraient bien surprendre encore plus cette saison. Allez, it’s now Nikow and cow.


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