Tony Parker bientôt au plafond de l’AT&T Center : cérémonie prévue le 11 novembre, si c’était pas déjà férié ça le deviendrait

Le 09 oct. 2019 à 12:24 par Giovanni Marriette

tony parker
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L’info était tombée à la mi-août, un peu comme un cheveu sur la soupe entre les concours de pétanque et la préparation au Mondial chinois. C’est donc le 11 novembre, plus précisément dans la nuit du 11 au 12, que le n°9 de Tony Parker sera hissé au plafond de l’AT&T Center, pour y rejoindre quelques illustres autres. Soirée qui s’annonce sous le signe de l’émotion pour n’importe quel fan des Spurs, et sous le signe de l’oignon pour n’importe quel fan… français des Spurs.

Les très anciennes légendes Johnny Moore, James Silas et surtout George Gervin, puis Avery Johnson ou encore Sean Elliott, voici les cinq premiers chanceux ayant eu droit à San Antonio à leur cérémonie. Puis vinrent les tours de quatre compagnons de fortune de notre Tony national. Bruce Bowen, puis David Robinson, et enfin les deux maillons restants du Big Three des années 2000-10 : Manu Ginobili et Tim Duncan. 46 saisons dont 42 terminées en Playoffs, au passage hein, et donc neuf joueurs inscrits dans la légende de la franchise texane. Neuf, joli hasard, neuf comme le numéro inscrit sur le maillot qui sera hissé dans un peu plus d’un mois au sommet de l’AT&T, tout là-haut juste sous les plafonds, cérémonie qui ponctuera de la plus belle des manières l’exceptionnelle carrière du meneur français en NBA.

Qu’elle est loin cette époque où, à l’été 2001, le tout jeune Tony débarquait aux States fort de ses certitudes mais dénué de toute confiance de la part du monde qui l’entourait. Que ce soit en France, où personne n’imaginait un instant le gamin accomplir ne serait-ce que 10% de ce qu’il a fait depuis, ou même aux États-Unis et à San Antonio, franchise qui avait bien son idée derrière la tête mais qui avait décidé dans un premier temps (ce fut rapide) d’en faire voir de toutes les couleurs à son bizuth. Tim Duncan ne lui décrochait alors pas un mot et allait mettre plus d’un an pour le faire, Gregg Popovich ne lui laissait rien passer et allait mettre 17 ans pour le faire. Des souvenirs qui referont forcément surface le 11 novembre prochain, sorte de feu d’armistice d’une vie de basketteur, celle-là elle était facile, des souvenirs et un palmarès qui ne manqueront pas ce soir-là d’être rappelé à tous… Quatre fois champion NBA, MVP des Finales en 2007, quatre fois All-NBA, six fois All-Star, ça c’est pour les chiffres. Membre éminent de l’un des trios les plus dominants de toute l’histoire de la Ligue, le plus dominant même si l’on prend en compte le nombre de victoires en régulière et en Playoffs, paraît que c’est assez important au basket, de gagner. 17 saisons, 17 Playoffs, 5 Finales, 4 bagues, une carrière au presque parfait dans une organisation plus carrée et rodée que le plan de comm de Manu Macron en 2017.

Et c’est cette perfection, entre autres joyeusetés, qui sera fêtée le 11 novembre prochain, en présence probablement de ses fameux frères d’armes. Manu, Tim, Gregg forcément, Bruce et Boris peut-être, toute cette bande de guerriers silencieux, rarement souriants mais tellement efficaces aux côtés de Tony. On sait qu’il y aura un peu de stand-up, il ne peut pas s’en empêcher, mais l’ambiance retombera forcément et emplira nos yeux de ce que l’on appellera de la buée quand les voix se feront plus sérieuses, pour aborder avec mélancolie et nostalgie tout ce que Tony a vécu en NBA, tout ce que Tony a pu apporter à une génération entière en France et peut-être même au Texas. Car chez nous, fallait aussi le répéter, Tony n’est pas simplement la définition parfaite de l’American Dream puissance dix. Il est aussi celui qui a réussi à remettre son sport sur le devant de la scène dans un pays qui n’adule à la base que les sports de pelouse, il est celui qui a offert à ce dit-pays une collection de médailles internationales sans précédent dans l’histoire de notre sport, bref celui qui a fait découvrir ou redécouvrir le basket à ta mère, ta tante et ton voisin du dessus. Et si aujourd’hui TrashTalk existe ? C’est peut-être, en partie grâce à Monsieur Tony Parker.

11 novembre, immanquable, que tu sois fan des San Antonio Spurs ou du Werder de Brême, que tu sois fan de NBA ou de Formule 1. Être présent pour assister à ce genre d’évènement ? Presque un acte patriotique qui dépasse le simple cadre du basket. C’est pas demain la veille qu’un petit filou débarqué de métropole mettra la plus grande Ligue au monde à feu et à sang pendant 17 ans, alors pour les plus jeunes… prenez en de la graine, et pour les plus vieux… à vos mouchoirs.