Les Polonais se sont bien battus mais à la fin c’est toujours la Roja qui gagne : 90-78, direction les demies pour l’Espagne
Le 10 sept. 2019 à 17:45 par Benoît Carlier
Le score ne fait pas suffisamment honneur aux Polonais qui ont tout donné dans ce quart de finale inespéré pour eux en début de compétition mais l’Espagne avait trop de talent et d’expérience pour perdre ce match. Ça commence à sentir bon pour la médaille chez nos voisins transpyrénéens.
Sur le papier, c’était l’affiche la moins équilibrée de ces quarts de finale avec, peut-être, le République Tchèque – Australie de demain après-midi. Toujours est-il que la Pologne n’avait pas grand-chose à perdre dans cette partie, se trouvant déjà dans le bonus depuis le début du deuxième tour. Il y avait même des raisons d’y croire après avoir vu l’Argentine réaliser l’upset contre les Serbes quelques minutes auparavant. Et les hommes de Mike Taylor le soprane se sont donné les moyens de rêver un peu, restant toujours à distance raisonnable au tableau d’affichage notamment grâce à une belle adresse extérieure de l’ancien Villeurbannais, A.J. Slaughter (19 points à 4/6 de loin). A cinq minutes de la fin, il n’y avait encore que quatre petits points d’écart. Mais à force d’être en surrégime durant tout le match, ils n’ont pas su placer la dernière accélération qui leur aurait permis de faire douter les médaillés de bronze à Rio. Au contraire, la Roja a déjà connu des dizaines de situations similaires et n’a jamais vraiment tremblé alors que les vétérans faisaient juste ce qu’il fallait pour reprendre un peu d’air dans les moments importants. Un scénario que l’on a déjà vu X fois, qui énerve mais qui correspond aussi à la réalité du haut niveau. La Pologne a peut-être perdu pour la deuxième fois d’affilée dans cette compétition (large défaite contre l’Argentine en dernier match de poule) mais elle a emmagasiné beaucoup d’expérience pour la suite et il ne fera pas bon les croiser lors des prochains événements internationaux.
Dans le camps d’en face, on a l’impression que les disciples de Sergio Scariolo n’ont jamais tremblé même si le score était serré. Tous les cadres ont répondu présents quand leur sélection avait besoin d’eux et on doit sûrement comprendre la haine des Français pour Rudy Fernandez en Pologne aujourd’hui. Le joueur du Real a été létal du parking où il ne touchait pas l’arceau ni même un gramme de ficelle à chacune de ses tentatives extérieures. Résultat, un 5/5 de loin et un brushing impeccable pour le sosie de Klay Thompson pendant que Ricky Rubio nous faisait admirer ses récents progrès dans le domaine. Le nouveau meneur des Suns est à 10/21 à 3-points en Chine contre un total de 2/22 lors de ses deux premiers Mondiaux avec l’Espagne. Mais ce n’est pas tout puisque l’ancien surdoué de Barcelone en a profité pour devenir le meilleur passeur de l’histoire de la Coupe du Monde devant Pablo Priogioni avec ses 9 caviars délivrés dans la soirée. Enfin, la fratrie Hernangomez a fait mal au frontcourt polonais en cumulant 32 points, l’ailier de Denver confirmant ses excellentes prestations depuis le début de la compétition chinoise. Contre la Pologne, c’était suffisant pour l’emporter sans transpirer (90-78).
L’Espagne arrive en demi-finale encore fraîche sans jamais avoir vraiment douté. Ils ont désormais trois jours pour se reposer et arriveront encore avec un avantage au prochain tour puisque le vainqueur d’Australie – République Tchèque aura eu 24 heures de moins pour se préparer.