Nikola Jokic a manqué son rencart espagnol : pas dedans, éjecté au troisième quart, merci d’aller finir ton repas de midi aux vestiaires

Le 08 sept. 2019 à 17:45 par Giovanni Marriette

Jokic
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Il aurait pu être l’un des héros de ce match tant attendu, et s’il en a été l’un des protagonistes… disons que ça n’aura pas été de la manière attendue. Nikola Jokic est passé complètement au travers de son dernier match de poule, sans incidence gravissime mais il faudra tout de même se remettre la tête à l’endroit mardi en quarts face à l’Argentine.

Il a débuté tout sourire sur le banc, comme depuis le début de la compétition, aux côtés cette fois-ci de Nemanja Bjelica ET Boban Marjanovic. Sacré luxe à la serbe. Sauf que contrairement aux matchs précédents dans lesquels il influait de tout son poids dès son entrée en jeu avec des performances presque honteusement faciles à ce niveau, Niko a cette fois-ci vécu une drôle de rencontre. Jamais servi ou presque durant ses 16 minutes passées sur le parquet (6 points à 2/4 au tir au final), le Joker des Nuggets n’a au passage jamais paru dans le besoin de réclamer la balle, préférant regarder jouer celui qui est le vrai leader de sa sélection sur ce Mondial chinois : Bogdan Bogdanovic. Mine renfrognée, dégaine de gros patapouf ça c’est pas nouveau, et un score qui peine à décoller pour les Serbes et c’est peut-être bien ce qui a chatouillé le bonhomme.

Une première faute anti-sportive après un réflexe de dépit suivant une perte de balle évitable, passons, nous ne sommes que des hommes. Mais au retour des vestiaires NikoJoke va passer un step de plus dans sa journée du seum. Pris à deux dans le corner par Marc Gasol et Tatoué Hernangomez (grosse faute de Gasol au passage), Bouboule entend un coup de sifflet et pense obtenir la faute sauf que l’arbitre du quartier siffle entre-deux. Colère noire de Niko, faute technique pour le numéro 15 bleu, qui continuera durant de longues secondes à invectiver les refs, ne s’arrêtant qu’après avoir été calmé par ses potes et son coach. Antisportive + technique = disqualifiante, merci pour tout et à la prochaine.

Retour aux vestiaires évidemment précipité pour un homme qui n’aurait pas été de trop dans la tentative de comeback de ses teammates, mais surtout comportement chelou à un moment où l’intensité de la compétition commence à ressembler à quelque chose. On connait l’histoire d’amour perpétuelle entre le joueur et les arbitres, toute la saison, on sait les claques qu’il prend sans arrêt dans la tronche mais ça n’excuse rien, Nikola Jokic a tout simplement offert une prestation indigne de son statut, celui de leader de son équipe et accessoirement d’un statut de superstar mondiale.

Il faudra mettre un peu d’eau dans le Redbull mardi en quarts face à l’Argentine, car face à la roublardise et au talent de Luis Scola et son compère Delia c’est une équipe de Serbie au complet sur le terrain et dans la tête qu’il faudra à Sasha Djordjevic. Sans aucun doute Niko le sait, peut-être finalement qu’on l’avait tiré trop vite de table à midi et qu’il en était tout chafouin.