Preview Team USA – Grèce : comme une odeur de 2006, il va bien falloir ça pour les Grecs

Le 07 sept. 2019 à 11:32 par Rémi Collenot

Giannis Antetokounmpo
Source image : Youtube

On l’a dit et redit, ce Mondial paraît vraiment ouvert. Avec une Team USA recomposée, on se demande si les Ricains sont bien les grands favoris de la compétition. Du coup, quand on voit les Grecs de Giannis Antetokounmpo débarquer en face, on pense forcément à 2006 et cette demi-finale remportée par les outsiders. Possible de faire pareil 13 ans plus tard ?

Ces deux équipes, qui s’affronteront à 14h30 à Shenzhen, auraient certainement voulu faire mieux en phase de poule. La Grèce d’abord, puisqu’on est sur l’équipe la plus en difficulté des deux. Arrivés en Chine comme sérieux outsiders pour une médaille, les hommes de Thanásis Skourtópoulos (on a rarement vu un nom plus grec) pourraient prendre la porte dès cet après-midi. La faute à un Anderson Varejao version 2010 qui a ramené la victoire à son Brésil contre la team de Giannis Antetokounmpo. Cette défaite met les Grecs sous pression en vue des quarts de finale mais en plus, ils n’ont pas vraiment rassuré face aux modestes Néo-Zélandais. Pas la meilleure des manières pour aborder un match contre Team USA. Sauf que de leur côté, les Américains n’ont pas vraiment rassuré non plus pour le moment. Deux victoires faciles face aux Tchèques et au Japon mais entre les deux, la team de Gregg Popovich a failli tomber contre la Turquie, sauvée par la maladresse des Turcs sur la ligne des lancers-francs. Bref, on ne sait toujours pas grand-chose du niveau réel de Team USA, et la Grèce pourrait bien en profiter pour sauver sa peau.

Car si on est un peu déçus de la Grèce pour le moment, elle reste bien sûr une belle équipe dans cette compétition. Argument numéro 1, c’est évidemment la présence du MVP en titre dans les rangs grecs, Giannis Antetokounmpo, qui s’est enfin lancé contre la Nouvelle-Zélande (24 points, 10 rebonds, 6 passes) après des débuts timides. Et à ses côtés, Georgios Printezis est le vrai facteur X de l’équipe sur ce début de compétition, puisque l’ailier-fort de 34 ans envoie toujours plus de 16 points de moyenne à 70% du parking (!) en prenant plus de trois shoots de loin par match. Avec un Georgios Papagiannis en tour de contrôle à ses côtés, les Américains peuvent vraiment se faire bouger dans la raquette. Côté Team USA, on veut surfer sur la victoire contre le Japon, seule victoire vraiment convaincante, même si elle est à relativiser au vu de l’adversité. Toujours privés de Jayson Tatum, les Américains se sont un peu réinventés en attaque en titularisant Joe Harris. Offensivement, Gregg Popovich a les armes à chaque poste pour transpercer la défense grecque, reste à voir comment on va s’occuper du Greek Freak, car il reste évidemment le danger numéro 1.

Alors, remake de 2006 ou pas ? Si oui, ça risque d’être un beau bordel dans le Groupe K lors de la dernière journée. Rendez-vous à 14h30, donc en plein France – Lituanie (merci la FIBA pour ce judicieux calendrier) pour voir ça. L’après-midi est chargée aujourd’hui.


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