Giannis Antetokounmpo à la conquête de l’Olympe : le Freak peut-il devenir la 13è divinité en menant la Grèce au sommet ?

Le 01 sept. 2019 à 09:27 par Nicolas Meichel

Giannis Antetokounmpo
Source image : YouTube

Pendant 15 jours, les yeux du monde entier seront fixés sur la Chine, où 32 équipes vont se battre pour accéder au sommet du basket international. 32 équipes, dont la Grèce, portée par un monstre de la balle orange nommé Giannis Antetokounmpo. MVP de la dernière saison NBA, le Greek Freak est la grande star de ce Mondial et il va tout donner pour mener son pays le plus haut possible. On a donc décidé de le suivre de près tout au long de la compétition, une compétition très ouverte durant laquelle Giannis pourrait bien décrocher le statut de dieu vivant dans son pays. 

De Zeus à Poséidon en passant notamment par Héra, Apollon ou Athéna, les 12 divinités qui résident sur le Mont Olympe forment le panthéon des dieux grecs. 12 divinités, possédant chacune des caractéristiques et des pouvoirs spécifiques. Au pied de cette montagne dont le sommet atteint quasiment 3 000 mètres, se trouve un géant de 2m11 et 110 kilos. Mi-humain, mi-monstre, il possède lui aussi des attributs venant d’un autre monde. Son nom ? Giannis. Si Zeus règne sur le ciel, Giannis règne sur la terre et plus particulièrement sur les parquets américains, lui qui a remporté le titre de meilleur joueur NBA suite à une magnifique saison régulière 2018-19. Physiquement impressionnant, le Greek Freak fait partie de ces phénomènes qui repoussent les limites de la balle orange, comme d’autres ont pu le faire avant lui. À l’image d’Arès, il peut se montrer très violent face à l’ennemi et inspire la terreur. Mais ce qui caractérise également Giannis, c’est son ambition, son envie de vaincre. Les récompenses individuelles, c’est bien, mais ça ne suffit pas pour devenir une légende, un dieu vivant. Le Greek Freak, il veut désormais accéder à l’Olympe et pour cela, il n’y a qu’un seul moyen. Pour devenir la 13è divinité olympienne, il va devoir porter la Grèce, sa Grèce, sur le toit du monde en Chine. Le défi est énorme, mais on n’accède pas au panthéon sans avoir réalisé quelque chose de mythique, même si on possède toutes les qualités pour y prétendre. Une place au panthéon, ça se mérite, ça se gagne.

Il y a 13 ans, en 2006 au Japon, les ancêtres de Giannis sont passés à un match du sacre. À l’époque, le Freak n’avait même pas encore 12 piges, et ne connaissait pas grand-chose au basket. Non, il vendait plutôt différents objets dans les rues d’Athènes. Sauf qu’à l’autre bout du monde, les Grecs avaient choqué la planète basket, en éliminant l’équipe américaine de Dwyane Wade, LeBron James et Carmelo Anthony sur le score de 101-95 en demi-finale de la compétition. Une rencontre qui passe encore en boucle au sein du panthéon tout en haut du Mont Olympe. Mais suite à cet exploit, la bande à Vassilis Spanoulis a complètement craqué contre l’Espagne lors du match ultime, terminant ainsi sur la deuxième marche du podium. Depuis, la Grèce n’a plus vraiment vibré au rythme de la balle orange. Une seule petite médaille en compétition internationale, à savoir le bronze à l’EuroBasket 2009, mais c’est tout. Du coup, la mission de Giannis est simple sur le papier, redonner à son pays un statut de poids lourd du basket mondial et par la même occasion décrocher une qualification pour les Jeux Olympiques 2020. Par contre, sur le parquet, ça sera une autre histoire, mais c’est bien là où se situe le défi pour le Greek Freak. S’il y a bien un joueur qui peut porter la Grèce vers les sommets après une décennie sans podium, c’est lui. Il a le talent, il a le charisme, il a des pouvoirs surhumains et la volonté nécessaire pour réaliser cet exploit.

Les huit travaux de Giannis. Voici comment on pourrait caractériser le parcours qui attend le Greek Freak pour accéder à l’Olympe. C’est un peu moins qu’Héraclès, mais le challenge reste monumental. D’abord, il devra éviter les pièges tendus par le Monténégro, le Brésil et la Nouvelle-Zélande. Un groupe abordable, mais pas non plus facile. Ensuite, s’il est encore en vie pour le deuxième tour, il jouera deux matchs de plus. Parmi les adversaires potentiels, il y aura Team USA, rien que ça, et probablement la Turquie ou la République Tchèque. La route vers les quarts de finale s’annonce donc ardue et évidemment, ça sera de plus en plus dur derrière avec des rencontres à élimination directe. Quart, demi, finale. Trois combats supplémentaires pour terminer au sommet du monde, face aux meilleures nations de la planète basket. Héraclès a dû étouffer le lion de Némée, Giannis devra étouffer la concurrence avec ses bras tentaculaires et ses chasedown blocks. Héraclès a réussi à vaincre un géant à plusieurs corps nommé Géryon, Giannis devra en faire de même contre des équipes à plusieurs stars comme la Serbie ou les États-Unis. Pour atteindre son rêve et prendre place aux côtés des 12 autres divinités grecques, le Greek Freak devra donc sortir le grand, le très grand jeu. Forcément, aussi énorme soit-il, Giannis aura besoin du soutien de ses coéquipiers et pourra notamment compter sur son frère Thanasis. Mais au final, tous les yeux seront rivés sur lui. Parce qu’il n’y a que lui qui peut prétendre au Mont Olympe.

L’aventure est sur le point de commencer pour Giannis et sa troupe. Première échéance, ce dimanche contre le Monténégro. Peut-être le début d’une incroyable ascension pour le Greek Freak. Peut-être le début d’une transformation vers le divin.