Kevin Durant rage toujours par rapport à sa non-sélection avec la Redeem Team : “J’avais 19 ans et j’ai été snobé”

Le 01 sept. 2019 à 09:33 par Nicolas Meichel

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En 2008, aux Jeux Olympiques de Pékin, les Stazunis ont repris place sur le trône du basket mondial. Après les échecs de 2002, 2004 et 2006, la fameuse Redeem Team est allée chercher la médaille d’or grâce à un effectif XXL. La superstar Kevin Durant, coupé juste avant le tournoi olympique, aurait aimé faire partie de l’expérience et visiblement, le sujet est encore sensible.

Kobe Bryant, LeBron James, Dwyane Wade, Carmelo Anthony… La Redeem Team avait sacrément de la gueule. En même temps, les Ricains se devaient d’envoyer un message au monde entier après les humiliations des précédentes compétitions, et ils ont donc sorti l’artillerie lourde pour ramener l’or à la maison. Mission accomplie, avec huit victoires en huit matchs, dont sept sans trembler une seconde, et une autre tout simplement magistrale face à l’Espagne dans une finale historique. Focus et déterminés, avec un esprit collectif et de camaraderie, les 12 joueurs formant le groupe ont vécu une expérience unique. Tout ça, Kevin Durant aurait bien voulu le vivre, lui qui n’est pas passé loin d’une sélection dans le roster final alors qu’il n’avait même pas 20 piges. À l’époque, il sortait tout juste de sa première campagne NBA, où il avait été élu rookie de l’année sous le maillot des Seattle SuperSonics (alala les Sonics…). Malgré des belles performances sous le maillot de Team USA, son manque d’expérience a joué contre lui quand le coach Mike Krzyzewski a composé sa sélection pour Pékin. Coach K voulait des joueurs avec du vécu pour relever le défi devant les yeux de toute la planète. Les États-Unis n’avaient pas le droit à l’erreur, ce qui peut expliquer son choix de laisser KD de côté. Mais plus d’une décennie plus tard, Durant estime toujours qu’il aurait mérité de faire partie de l’équipe si l’on en croit ses propos via ESPN.

“J’étais déçu de ne pas faire partie de l’équipe olympique en 2008. J’avais l’impression d’avoir assez bien joué pour intégrer l’équipe. Personne ne s’attendait vraiment à ce que je joue aussi bien lors des entraînements, mais j’avais 19 ans et j’ai eu l’impression d’être snobé. J’ai eu le sentiment de ne pas être respecté, et j’étais du genre, ‘Non, ça ne peut pas se passer comme ça, ça n’arrivera plus’. J’étais tellement énervé de ne pas faire partie de la Redeem Team. Ça se voyait que ces gars-là prenaient tellement de plaisir à jouer ensemble et je voulais vivre ça même en étant sur le banc. Je voulais juste apprendre, m’imprégner de l’énergie de ces gars-là.”

Kevin Durant devra attendre deux années de plus avant de connaître sa première grande compétition mondiale. C’était en 2010, en Turquie, pour les Championnats du Monde. Une compétition durant laquelle il a tout simplement survolé la concurrence en enchaînant les grosses perfs et en terminant MVP du tournoi. Forcément, à partir de là, KD est resté un pilier de la sélection US. Il a participé aux Jeux Olympiques de 2012 à Londres, où il a remporté la médaille d’or en étant non seulement le meilleur marqueur de Team USA, mais aussi le meilleur marqueur de l’histoire des États-Unis sur une compétition olympique avec 156 pions au total (19,5 points par match). 30 de ces 156 points ont été marqués en finale face à l’Espagne, encore. Quatre ans plus tard, aux JO de Rio, rebelote. Deuxième médaille d’or pour KD, un nouveau titre de meilleur scoreur de la sélection avec… 155 unités au compteur, et 30 points marqués en finale contre la Serbie. Bref, un monstre.

Après la déception de 2008, Kevin Durant a transformé sa frustration en motivation et a marché sur la planète basket durant les compétitions internationales qui ont suivi. Allez, arrête de rager grand, ça fait plus de dix ans. 

Source texte : ESPN