NBA Flashback 2018-19 #61 : ce jour où Pascal Siakam a mis Draymond Green dans sa poche avant et Draymond Green dans sa poche arrière

Le 30 août 2019 à 09:50 par Julien Dubois

La saison 2018-19 est à peine écoulée qu’elle nous manque déjà. Comme chaque été, TrashTalk vous propose donc de revenir sur ces événements qui nous ont fait vibrer, sursauter, rire ou pleurer, histoire aussi de garder notre belle NBA en tête H24 et douze mois sur douze. Allez, coup d’œil dans le rétro histoire de se rapprocher tranquillement… de la reprise. Comment ça on se repose l’été ? Comment ça on est des geeks ?

Partir en randonnée longue distance n’est pas chose aisée. En effet, il faut prévoir tout un tas de vivres, d’outils et de matériel pour subvenir à ses besoins pendant plusieurs jours. On a souvent les poches et le sac pleins, ce qui nous alourdit d’une grosse dizaine de kilos et honnêtement… quelle galère. On n’avance pas, on transpire, on suffoque, bref impossible de se déplacer à son rythme, on subit en quelque sorte le périple. Aujourd’hui ? On parle d’un gars qui a mis 104 kilos dans ses poches, une bouteille d’eau dans le sac et qui a assommé un Game 1 de Finales NBA, rien que ça.

Retour au 30 mai dernier, alors que la Scotiabank Arena préchauffe pour son premier match de Finales de l’histoire. Tout est en place, Nav Bhatia, le plus grand fan de la franchise, est évidemment là, la salle est pleine, le match peut commencer. Avec des cinq de départ dignes d’un All-Star Game, on s’attend à de véritables duels au sommet dans ce Game 1 qui sera autant l’occasion de se jauger que de frapper un grand coup d’entrée. On attend évidemment au tournant les Klay, Steph et Kawhi, habitués de ce genre d’événement mais également les Lowry ou Green si essentiels dans la victoire potentielle de leur équipe. Et si on s’attendait à beaucoup de choses, et si on en espérait encore plus, la mouche qui piqua Pascal Siakam ce soir-là, elle, est clairement aussi inattendue que magique. Car l’ailier-fort Camerounais va dominer le match d’une main de maître.

32 points à 14/17 au tir dont 2/3 de loin , 8 rebonds, 5 assists et 3 âmes de Draymond Green

“Sac à dos, sac à dos” nous dirait Dora l’Exploratrice, et voilà où a fini Draymond Green ce soir-là. Eh pourtant… Spicy-P attaquait en bugne à bugne un triple-champion NBA et vainqueur du DPOY en 2017, c’est-à-dire pas pas le premier Jean-Mich’ du coin non plus. Un problème ? Bien sûr que non. Rapide, agile, puissant, Pascalou va tout faire au numéro 23 des Dubs. Bon loin du panier comme dos à celui-ci, il va dominer la bataille au poste 4 au point de simplement devenir le meilleur joueur du match. Siakam matraquera les Dubs du début à la fin du match, en assurant également dans sa moitié de terrain, avec la hargne défensive qu’on lui connaît. Il n’y a vraiment que Curry qui était sur la même planète que lui, mais sans la réussite indécente au shoot. Tout ce que touchait Siakam se transformait en or et enfonçait un peu plus des Warriors submergés. Le troisième quart ? Spécialité de Golden State ? Que nenni, c’est là que Toronto va creuser l’écart et gagner son match à la dure, un bon présage pour le futur n’est-ce pas. C’est donc logiquement que les Raptors empochent ce Game 1, comme Pascal à empoché Draymond. Vous l’avez ? Domination donc d’un gars avec des grands bras, physique, rapide et un peu désarticulé, genre de toupie Beyblade qu’on a customisé pour qu’elle soit la plus forte possible. Allez, avoue Pascal, tu as été fait en labo avec Giannis c’est ça ?

Game 1 Toronto et merci à un gars qui n’est que dans sa troisième saison NBA. Un gros coup sur la tête des Warriors, et particulièrement celle de Draymond, qui va les pousser à se réveiller aux matchs suivants. Enfin, on ne va pas trop évoquer la suite, l’oreillette nous indique que de futurs épisodes traiteront du bail, va juste falloir patienter jusqu’à… demain.