Preview Coupe du Monde FIBA 2019 – les États-Unis : on est loin de la Dream Team, mais il va quand même falloir les chercher
Le 27 août 2019 à 15:29 par Rémi Collenot
Tout au long de la période pré-Coupe du Monde, TrashTalk vous offre une présentation complète des 32 nations participant à la grande messe du basket mondial. Histoire de se mettre dans le bain, et aussi parce qu’un bain c’est bien, surtout en période de canicule. Allez, let’s go.
Hi everyone, nouvelle preview de la Coupe du Monde FIBA aujourd’hui avec la fameuse Team USA, championne du monde et olympique en titre. Qu’on ne s’y trompe pas, s’ils envoient une équipe Z, les États-Unis restent les favoris de la compétition.
On le sait, la liste des absents côté États-Unis est interminable cette année. Entre les plus grandes superstars et même des jeunes qui avaient l’occasion de connaître leur première – voire leur seule ? – compétition internationale, presque tout le monde a refusé de représenter les States en Chine. Peur d’être affilié à une équipe qui risque de perdre ? Envie d’économiser des forces pour la saison à suivre ? Probablement un peu de tout ça, mais le fait est que les States font du coup moins peur, et que la compétition semble donc plus ouverte. Alors avec la défaite historique des États-Unis il y a peu contre l’Australie, une première pour une Team USA composée de NBAers depuis 2006, on a encore plus remis en cause le statut de favoris des hommes de Gregg Popovich. Mais ne nous laissons pas emporter : la Team USA part, comme d’habitude, dans la peau de l’équipe à battre et semble mieux armée que ses concurrents. Avec la blessure récente de Kyle Kuzma, on connaît désormais les 12 Américains qui vont prendre l’avion pour la Chine, et ça reste quand même solide. D’abord, les États-Unis sont la seule équipe composée de 12 joueurs qui évoluent en NBA, loin devant des nations comme l’Australie, la France, la Serbie ou l’Espagne (où on est plus autour de quatre, cinq joueurs). La Team USA est aussi la seule à partir en Chine avec deux All-Stars dans ses rangs (Khris Middleton et Kemba Walker) et peut compter autour d’eux sur des jeunes à fort potentiel (Donovan Mitchell et Jayson Tatum, entre autres) et sur des role players comme Marcus Smart ou Joe Harris pour équilibrer le tout. Et bien sûr, les States partent aussi avec l’un des meilleurs coachs du monde, et même de l’histoire de ce sport, puisque c’est Gregg Popovich qui tirera les ficelles, avec notamment Steve Kerr comme assistant. Mais si certains ont des doutes sur leur statut de favoris, c’est bien que les Ricains ont des défauts. En tête, l’inexistence de vécu collectif et d’expérience en sélection. La plupart des joueurs disputent leurs premiers matchs FIBA ensemble, et ça peut-être compliqué de créer des automatismes et une identité dans une équipe qui ne se connaît que depuis quelques semaines. Aussi, seuls trois intérieurs de formation sont dans le groupe (Myles Turner, Brook Lopez et Mason Plumlee), et on peut se demander si la raquette américaine pourra être dominante tout au long de la compétition. Mais malgré les absences et ces doutes, la Team USA vise évidemment seulement la médaille d’or, elle qui a tout raflé sur son passage depuis l’échec de 2006.
Le joueur à suivre : Kemba Walker
Alors qu’il sort de sa meilleure saison en carrière, Kemba Walker est le leader désigné de cette jeune équipe américaine. À 29 ans et en plein dans son prime, le meilleur scoreur de l’histoire des Hornets peut réaliser le plus grand accomplissement de sa carrière en emmenant la Team USA à la médaille d’or. Mais au-delà de tout ça, Kemba fait partie des rares stars à faire le déplacement en Chine avec Nikola Jokic (Serbie), Giannis Antetokounmpo (Grèce), Marc Gasol (Espagne) ou Rudy Gobert (France). Du coup, tout le monde aura les yeux braqués sur le nouveau Celtic. À propos, Brad Stevens aura forcément un œil attentif sur sa nouvelle recrue, qui a l’occasion de créer des affinités avec ses futurs coéquipiers Jayson Tatum, Jaylen Brown et Marcus Smart, qui ont tous répondu positivement à l’appel de Popovich. En clair, Kemba Walker est peut-être l’homme qui joue le plus gros en Chine, car ce sera probablement le premier pointé du doigt en cas d’échec de Team USA. Bonjour la pression.
Le programme :
- 1er septembre à 14h30 : vs République Tchèque
- 3 septembre à 14h30: vs Turquie
- 5 septembre à 14h30: vs Japon
Voilà donc les équipes qui auront le malheur d’affronter Team USA dès la phase de poule. Oui, on peut parler de “malheur” car, bien que largement diminuée, l’équipe américaine reste favorite de la compétition, et aucune excuse ne sera acceptée si les States ne gagnent pas la médaille d’or. Attention cependant, car on n’est pas à l’abri d’une surprise quand on voit le groupe envoyé par la Grèce, la Serbie, l’Espagne, l’Australie ou même nos Bleus. Si la Team USA se relâche, c’est la sanction à coup sûr, et ce ne serait pas la première fois que ça arrive.
On est donc bien loin de la Dream Team, et cette équipe des États-Unis ne donne pas l’impression d’être invincible. Vu la concurrence, on peut parler d’une compétition ouverte, car le moindre relâchement américain pourrait être synonyme d’élimination. La Serbie, l’Australie et compagnie peuvent y croire : la Team USA reste forte, mais pas imbattable. Allez, l’espoir fait vivre.