L’Équipe de France est bien arrivée en Chine : victoire 95-81 contre la Nouvelle-Zélande, maintenant il faut enchaîner
Le 24 août 2019 à 17:36 par Rémi Collenot
Après une démonstration contre l’Argentine juste avant leur départ en Chine, les Bleus avaient à cœur de bien gérer leur premier match sur place contre la Nouvelle-Zélande. Dans le dur en première mi-temps, les hommes de Vincent Collet ont fait beaucoup mieux dans le troisième quart-temps, leur permettant de gérer la fin de match tranquillement.
Dans une arène presque vide et après avoir assisté au haka des Néo-zélandais avec un regard assez dubitatif, les Bleus démarrent leur match assez sérieusement. Appliquée défensivement et portée par un Rudy Gobert qui a l’air décidé à maltraiter les intérieurs adverses, l’Équipe de France s’apprête à finir le premier quart-temps avec une belle petite avance. Mais les hommes de Vincent Collet se relâchent complètement dans les deux dernières minutes, permettant aux Tall Blacks de revenir à 19 partout à la fin du quart-temps. Et c’est encore pire dans les minutes qui suivent, puisqu’on retrouve des Bleus qui manquent d’imagination sur demi-terrain, et qui laissent les shooteurs néo-zélandais enchaîner les tirs primés. Au final, on a presque l’impression que la France s’en sort bien avec un petit point de retard à la pause (42-43). Mais comme face aux Brésil il y a quelques jours, les Français reviennent avec un troisième quart-temps en mode Warriors : le ballon circule bien et la défense s’est bien ajustée. Les Néo-zélandais ne rentrent plus un tir et mangent un 32-13 sur le quart-temps, faute notamment à un Paul Lacombe omniprésent côté Bleus. Du coup, le Monégasque et ses coéquipiers peuvent finir le match tranquillement, sans briller mais sans se faire peur pour autant. 95-81 score final.
Quels sont les artisans de cette victoire ? Déjà cité, Paul Lacombe a été très incisif dans le troisième quart-temps et a clairement marqué des points. Les cadres ont aussi répondu présent avec notamment un gros Rudy Gobert, qui a bien lancé les Bleus dans le match et qui a bien contribué au retour des vestiaires. Points, rebonds, contres, le pivot du Jazz était partout. Auteur de 16 points à la pause, Nando De Colo a quant à lui permis à l’Équipe de France de ne pas couler en fin de première mi-temps et a bien fluidifié le jeu tricolore par la suite. Enfin, Frank Ntilikina s’est montré agressif offensivement, allant provoquer des fautes (même s’il n’a pas forcément converti tous ses lancers) et refusant peu de shoots. En revanche, Vincent Poirier s’est longtemps montré en difficulté face à des intérieurs néo-zélandais très mobiles, avant de faire une fin de match plus intéressante. La vraie déception vient d’Élie Okobo, qui a fait pas mal de choses à l’envers alors que Vincent Collet doit encore affiner son groupe avant le début du Mondial. Pendant que Franky gagne des points, le meneur des Suns joue un peu avec le feu. Contre l’Italie demain, il aura peut-être l’occasion de se rattraper.
Alors que les Bleus semblaient monter en puissance après leur victoire contre l’Argentine, ils sont un peu retombés dans leurs travers cet après-midi face aux Tall Blacks. Toujours pas réguliers sur 40 minutes et en galère sur demi-terrain, les Français ont dû sortir un troisième quart-temps de grande classe pour montrer qu’ils étaient un cran au-dessus de leur adversaire. Ça passe pour un match de préparation, mais faudra faire mieux en septembre pour éviter une mauvaise surprise.