Preview Coupe du Monde FIBA 2019 – les Philippines : les Gilas sont prêts à tout lâcher sur les ring chinois

Le 22 août 2019 à 18:07 par TrashTalk

Manny Pacquiao
Source image : Flickr/BagoGames

Tout au long de la période pré-Coupe du Monde, TrashTalk vous offre une présentation complète des 32 nations participant à la grande messe du basket mondial. Histoire de se mettre dans le bain, et aussi parce qu’un bain c’est bien, surtout en période de canicule. Allez, let’s go.

Hello, preview d’une équipe assez attendue par ses compatriotes avec les Philippines, une nation passionnée de balle orange qui va participer à la sixième Coupe du Monde de son histoire, la seconde consécutive après un passif marqué de succès et d’exclusions par la FIBA.

Les Philippines et le basket, c’est une grande et longue histoire d’amour. Notre sport fétiche est limite ancré dans la culture du pays. Pour vous le prouver, lors de la saison 11 de Pékin Express se déroulant dans le pays, les candidats avaient pour épreuve de… shooter des lancers-francs. Bon, ça vaut ce que ça vaut mais quand même. Nation historique du continent avec notamment cinq victoires en Coupe d’Asie, les Gilas Pilipinas ont été portés disparus dans les années 2000 marquées par des suspensions par la FIBA en 2001 et entre 2005 et 2007 à cause de conflits à la direction de la fédération. Ces suspensions ont pénalisé l’équipe nationale qui a dû attendre 2013 avant de retoucher à une médaille continentale et une qualification mondiale. En 2014, pour leur retour en Coupe du Monde, les Philippins n’ont pas passé le premier tour mais sont tout de même repartis avec une victoire contre le Sénégal (81-79) après prolongation. Malgré cette hype et quelques bons résultats, les Gilas ont eu toutes les peines du monde a décrocher leur billet pour ce nouveau Mondial, terminant quatrièmes avec un bilan de sept victoires pour cinq défaites. Des qualifications surtout marquées par cette grosse bagarre à Manille lors d’un match contre l’Australie et des suspensions d’une dizaine de joueurs, les ayant pénalisés pour la suite. Au niveau de l’effectif, pratiquement tous les joueurs évoluent dans le championnat local, la PBA (Philippine Basketball Association), ligue fermée qui comme la NBA possède une Draft avec des joueurs issus d’universités locales et aussi quelques américains. Manny Pacquiao, légende de la boxe et de la politique anglaise (ou l’inverse on ne sait plus), pratique même le basket de temps à autre dans son pays d’origine depuis 2014 où il a été drafté en 11ème position. Malheureusement, à l’instar de Jordan Clarkson, il ne représentera pas son drapeau en Chine, probablement en train de s’entraîner pour son prochain combat de WBA. Mais pas de panique, puisque la sélection pourra tout de même compter sur une star dans cette compétition…

Le joueur à suivre : Andray Blatche

Wait… le Andray Blatche ? Et oui, l’ancien des Wizards et des Nets joue pour les Gilas depuis la Coupe du Monde 2014. La sélection avait longtemps hésité avec JaVale McGee pour remplir le spot de naturalisé de leur équipe avant de se diriger vers le 45ème choix de la Draft 2005 qui fête ses 33 ans aujourd’hui. Et autant dire que Dédé se régale avec son pays d’adoption, avec coast-to-coast et shoot du parking à gogo, il montre toute l’étendue de ses capacités. Auteur d’une masterclass contre le Kazakhstan en février dernier pour assurer la qualification avec 41 points, 13 rebonds, 4 interceptions, 3 passes décisives et 2 contres, il sera très important de par son expérience et sa présence intérieure. On espère juste qu’il ne mettra pas en péril son équipe pour valider un nouveau triple-double.

Le programme :

  • 31 août à 13h30 : vs Italie
  • 2 septembre à 13h30 : vs Serbie
  • 4 septembre à 9h30 : vs Angola

Avec des nations plus talentueuses comme la Serbie où encore l’Italie, le deuxième tour sera très difficile à aller chercher. Mais une victoire face à l’Angola est dans la mesure du possible et permettra de repartir avec un victoire. Alors si en plus Andray Blatche exploite les faiblesses du secteur intérieur italien, ça pourrait vite sortir les fumis dans les rues de Manille.

Les Philippines ont élevé le basket au rang de religion depuis déjà bien longtemps et cela fait donc toujours plaisir de les voir atteindre la meilleure compétition internationale. Maintenant, tout est possible tant que les mains restent collées au ballon et pas dans la figure de l’adversaire, parce que la boxe n’arrive quand même pas très loin derrière dans la liste des sports locaux.

Article proposé par Luca Rastelli, qui attend d’ailleurs toujours d’être signé pour un two-way contract de pigiste.