NBA Flashback 2018-19 #39 : ce jour où Luka Doncic fut à un Nikola Jokic d’être le héros de la soiritche

Le 08 août 2019 à 08:24 par Julien Dubois

La saison 2018-19 est à peine écoulée qu’elle nous manque déjà. Comme chaque été, TrashTalk vous propose donc de revenir sur ces événements qui nous ont fait vibrer, sursauter, rire ou pleurer, histoire aussi de garder notre belle NBA en tête H24 et douze mois sur douze. Allez, coup d’œil dans le rétro histoire de se rapprocher tranquillement… de la reprise. Comment ça on se repose l’été ? Comment ça on est des geeks ?

Ce soir, c’est soirée Yougoslavic, posé sur notre canapé avec un bon sandwich, prêts à vivre l’affrontement Niko Jokic et Luka Doncic. Un combat fraternel, comme si Lilo et Stitch venaient à se taper dessus, comme si Jacquie se séparait de Mich’ pour lancer un site concurrent, bref la guerre quoi. L’horloge sonne le début du match et l’enjeu est aussi grand qu’un match de quidditch entre Serdaigle et Poufsouffle, nul. Mais on s’en gratte la barbitch et on se fait cuire une quiche, les Picards une flamiche, et il est l’heure que je me décaniche, de sortir de ma niche. Vous ne comprenez plus rien ? Nous non plus, on en perdrait son engliche à force de rime riches.

29-26 à la fin du premier quart, l’orgie offensive est annoncée et on s’apprête à passer un match lambda de saison régulière. Jokic est discret, Millsap est au four et au moulin et Luka Doncic nous impressionne toujours autant, même après six mois à le pratiquer. On s’accroche quand même au match parce qu’à tout moment, Dirk peut rentrer et vous connaissez l’adage : quand Dirk est sur le parquet, on se tait et on regarde. 19 minutes de la légende et 9 points avec la filoche qui tremble, certes, mais moins que les genoux de l’ancêtre qui semblent grincer à chaque appui. Le match prend toutefois une forme bien différente quand la vis se serre et que les défenses se déploient (21-10 dans le dernier quart), Dallas domine au score mais Denver reste dans le coup grâce à un Millsap offensivement surproductif (33 points ce soir-là). Le quatrième quart ? Il aura un goût d’Europe de l’Est avec une énorme bataille serbo-slovène :

Nikola Jokic : impliqué directement dans dix des douze derniers points de son équipe

Luka Doncic : 24 points, 11 rebonds et 9 passes, avec un quatrième quart taille patron

La guerre de Yougoslavie s’est refait une jeunesse ce soir-là à Denver, et on préfère clairement celle-là. D’un côté le Joker, discret pendant les trois premiers quarts, qui décide de prendre les choses en main et de commencer à bouger la raquette texane à gros coups de popotin. De l’autre Luka, omniprésent depuis le début du game, qui n’hésite pas à prendre en main la fin de match comme il l’a fait plusieurs fois cette saison. Les joueurs de Denver hissent les barbelés et peuvent compter sur un Tim ‘airball’ Hardaway Jr. qui avance dans leur sens, ce qui lui vaut une gueulante de Rick Carlisle et de Luka Doncic. Filez la balle au Slovène, écartez-vous, ce soir c’est personnel. Paul Millqui ? Allez hop drive, double-feinte, Paul le poulpe perd ses chevilles, 97-95 Dallas. De l’autre côté, Niko demande tous les ballons au poste et avise entre deux solutions : enfoncer son adversaire direct ou lâcher un caviar à un petit pote. Finalement, il se retrouve seul après un bon pick and roll, 97 égal. Le chrono tourne, Denver rentre un lancer et tout est en place pour un finish bien kiffant : 98-97 Denver, ballon à Luka. On vous le donne en mille, le garçon drive intelligemment en mismatch sur Plumlee, et pose un énorme poster sur la tronche de Mason et de Millsap venu à sa rescousse, and-one pour le Slovène, balle de match entre les doigts. Le lancer fuit le cercle, les dieux du ballon avaient choisi leur camp. Six secondes sur l’horloge, ballon à Jokic qui lance une manœuvre digne d’un 3,5 tonnes. Ça va à deux à l’heure, personne n’y croit, et pourtant, ça rentre. 100-99, victoire Denver au buzzer au dépens d’un Luka Doncic encore énorme mais vaincu par un Joker trop puissant.

Le gamin de 19 ans doit s’en souvenir de ce soir-là, la gloire lui tendait les bras, lui qui avait encore prouvé quel était son niveau mais voilà, la NBA est une jungle et il a été rappelé à l’ordre par quelqu’un de plus confirmé que lui. La route est encore longue pour toi cher Luka alors la prochaine fois, garde une carte sous ta manche pour contrer ce foutu Joker venu te faire du mal.