NBA Flashback 2018-19 #28 : ce jour où Andre Drummond nous a lâché un score de match de handball face aux Knicks

Le 28 juil. 2019 à 17:18 par Alexandre Taupin

La saison 2018-19 est à peine écoulée qu’elle nous manque déjà. Comme chaque été, TrashTalk vous propose donc de revenir sur ces événements qui nous ont fait vibrer, sursauter, rire ou pleurer, histoire aussi de garder notre belle NBA en tête H24 et douze mois sur douze. Allez, coup d’œil dans le rétro histoire de se rapprocher tranquillement… de la reprise. Comment ça on se repose l’été ? Comment ça on est des geeks ? 

Comment caractériser une bonne surprise ? Une bonne surprise ça part avant tout de rien, d’un vendredi soir obscur où t’as envoyé chier tes potes pour mater la NBA, en bon accro que tu es. Ça part également d’un peu de malchance, la malchance qui a fait bugué ton League Pass, bloqué sur l’affiche Detroit – New York, deux équipes au fond de jeu aussi dégueulasse qu’une bonne gerbe matinale. Pas de bol quand on sait que tu rêvais de Philadelphie – Denver, programmé à la même heure. Alors tu te lances sur ce match moisi, la mort dans l’âme, conscient que le moindre 3-points qui rentre dans le panier c’est un fan de la Little Caesars Arena qui gagne quelques minutes de vie. Retiens le positif, au moins tu verras la dernière pépite française Frank Ntilikina. Ah non dommage, il est cloué sur le banc des Knicks, il y restera d’ailleurs sagement collé toute la seconde moitié de saison. C’est bien connu qu’on se développe mieux en coupant les citrons.

Et c’est parti pour cette rencontre de prestige qui t’attend. Rebond Drummond, en même temps il sait faire que ça non ? Panier Drummond, oh bah pourquoi pas. Et plus les minutes passent, plus tu te dis mais en fait Dédé, il a décidé de tout gober aujourd’hui ? Tu ne te lèves pas de ton canap,’ faut pas pousser, mais tu sais que le gars peut te sortir les grosses stats certains soirs. Et le voilà qui enchaîne, bien servi par son compère d’attaque Blake Griffin, et les chiffres s’envolent : 29 points, 20 rebonds, 3 contres, le tout en shootant à 12/15 (80%). La rencontre se termine sans vrai suspense mais l’important est ailleurs, t’auras au moins vu une vraie perf’ aboutie d’un joueur trop souvent vu comme un simple éboueur et qui, le temps d’une nuit, t’as fait comprendre pourquoi il était parfois vu comme l’un des pivots les plus talentueux de la ligue.

Alors bien sûr, résumer la saison de Dédé Drummond à ce match serait un beau blasphème de notre part, puisque le Big Man du Michigan a fait exploser les compteurs au rebond cette année encore, enchaînant double-double sur double-double et même double… double-double. Vous êtes perdus c’est ça ? On parle de 20/20 là. Le genre de ligne de stats qui ne sort pas tous les matins entre deux actions du Top 10. Le grand Dédé l’a sorti… 12 fois cette saison : douze matchs avec 20 points sur la bouille de l’adversaire et 20 rebonds arrachés à la mêlée. Jusqu’où faut-il remonter pour une telle performance ? Kevin Willis, le pivot des Hawks en 1992. Et encore, Andre Drummond aurait pu pousser sa marque bien plus loin puisque l’on comptabilise sept matchs dans la saison où il lui manque un point ou un rebond pour augmenter son record personnel. Record personnel aux points, seconde saison à plus de 15 rebonds par match (!) et une forme physique qui n’en finit plus d’impressionner. Alors que pas mal de pivots se coltinent la dizaine de matchs à l’infirmerie, pour un genou, une cheville, lui ne rate aucun match ou presque. Depuis sa saison sophomore, il n’est pas descendu en dessous des 78 matchs de saison régulière : on parle quand même de huit matchs manqués… en six saisons.

Comment transformer un match tout moisi en bonne surprise ? Accroche toi aux épaules poilues de André Drummond et laisse toi porter au gré des rebonds. Tu n’auras pas un système, au mieux tu grappilleras des rebonds offensifs mais au final tu te réveilleras avec le sentiment du devoir accompli. Un éboueur non, mais un Freak du rebond et on en parle pas assez. 


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