Chris Paul assure ne pas avoir demandé de trade : par contre pour l’embrouille avec Harden, c’est vrai du coup?

Le 24 juin 2019 à 12:52 par Louis Augry

this is fine meme chris paul
Source : Youtube

A Houston, quand le navire prend l’eau de partout, on continue d’afficher un grand sourire et de dire que tout va bien. Alors qu’on apprenait il y a quelques jours que la relation entre Chris Paul et Harden s’était particulièrement dégradée, le meneur a préféré être clair : il n’a pas demandé de trade, et se sent vraiment bien chez les Rockets. Allez, on essaye d’y croire, un peu.

Chez les Rockets, on n’est peut-être pas partis pour jouer la carte de la sincérité, mais on essaye tant bien que mal de sauver l’image d’une franchise qui a l’air d’imploser de l’intérieur. Depuis plusieurs semaines les révélations s’enchaînaient autour de l’équipe texane, et on apprenait dernièrement que la relation entre James Harden et Chris Paul était “jugée irrécupérable”. De quoi se dire qu’il y a une vraie grosse ambiance en ce moment chez les Rockets, et de quoi alimenter aussi la rumeur d’un transfert pour CP3. Disons que le GM Daryl Morey n’avait pas franchement arrangé les choses en déclarant quelques jours auparavant que tout son effectif était prêt à être sur le marché. Top ça en terme de communication Daryl, va rattraper tout ça après. Sauf que vu le contrat de Chris Paul à l’heure actuelle, avec encore 125 millions à toucher sur trois ans, difficile d’imaginer une franchise s’aligner sur le vétéran. Morey avait  voulu éteindre l’incendie qu’il avait causé en réfutant rapidement toute rumeur de trade concernant son meneur, mais tout restait encore bien flou. L’intéressé est donc sorti du silence dimanche pour emboîter le pas à son General Manager, et rassurer les fans des Rockets (ou pas) concernant son avenir. Il s’est voulu catégorique : il sera à Houston l’année prochaine, n’a jamais demandé de trade, et tout va bien dans le monde des Bisounours. Alors on va essayer de le croire, c’est au micro du Houston Chronicle qu’il s’est exprimé :

Je n’ai jamais demandé un échange, jamais. Je serai à Houston l’année prochaine, je suis content de ça et je vais bien.

Plutôt simple, clair et précis. En plus, pour faire cette petite déclaration, on peut dire que Chris Paul avait particulièrement bien choisi son moment et son contexte. A l’issue d’un beau dimanche ensoleillé durant lequel il avait organisé les événements du Go Hoop Day à Los Angeles, CP3 a paru particulièrement détendu, et a répondu aux questions des journalistes entouré de sa famille, et en dégustant des petits burgers vegan. L’image peut paraître bien sympa, et contraster pas mal avec la mouise dans laquelle avait l’air d’être Houston ces dernières semaines. Pour Paul, l’idée est de calmer la tempête tout de suite. Pas question d’avoir l’air vénère quand on lui demande s’il va vraiment bouger ou pas, l’idée est d’avoir l’air le plus serein possible. “C’est à Houston que je vais continuer l’année prochaine, je suis content, tout le monde est content”. Vu le message, on est limite dans un épisode de la petite maison dans la prairie et il n’y a absolument aucun problème au Texas. Alors est-ce que les Rockets sont en train d’enfumer tout le monde en enjolivant sacrément la situation?  C’est fort probable, et ce genre de déclarations laissent bien sentir que de toute façon Paul n’a aucun intérêt à faire beaucoup de remous vu sa situation contractuelle. Par contre, concernant les mots doux qu’ils s’échangeraient avec James Harden, CP3 s’est voulu beaucoup plus évasif, et il a perdu toute sa transparence et sa précision, bizarre ? Qu’il reste à Houston, d’accord, mais qu’il soit toujours copain avec Harden, ça parait un peu moins sûr :

Il n’y a que l’équipe qui gagne à la fin de l’année. Vous voyez ce que je veux dire ? Depuis que je suis à Houston, depuis le premier jour, il n’y a que la victoire qui a compté. Il n’y a toujours que la victoire qui compte.

Cette dernière partie est nettement moins évidente. Que Chris Paul continue à Houston, ça parait fort probable, et on a surtout l’impression qu’ils n’auront pas trop le choix. Par contre, les sourires ne trompent pas grand monde : il y a de fortes chances que l’ambiance ne soit pas terrible chez les Rockets à la rentrée. Une chose est sûre, l’été risque d’être bien long dans le Texas.