Souvenirs de Draft, 9/10 : Draft 2017 : bah mince, pour l’instant… deux joueurs du Top 4 ne sont pas des basketteurs

Le 20 juin 2019 à 17:35 par Giovanni Marriette

Markelle Fultz
Source image : NBA League Pass

Dans quelques heures se déroulera la tant attendue NBA Draft 2019, virage essentiel de la fin de saison pour commencer à taffer la prochaine. L’occasion aujourd’hui de revenir sur les dix dernières remises de casquettes, histoire de faire rejaillir quelques souvenirs. Quels sont les derniers first picks, qui sont ces mecs dont on pensait le plus grand bien mais qui sont aujourd’hui devenus carreleurs, pêcheurs à la ligne ou vendeurs de produits bio, qui sont les derniers Français à avoir fait le grand saut vers leur plus grand rêve ? Embarquez sans plus attendre dans la Delorean spéciale Draft, et vous allez très vite vous rendre compte… que l’on n’est jamais sûr de rien.

Le fait principal

Deux choses plutôt originales pour cette Draft 2017. La première ? Les quatre premiers choix arriveront exactement dans les mêmes mains que l’année précédentes, preuve que la NBA est cheatée certaines franchises savent plutôt très bien jouer le jeu du tanking, quand d’autres avaient pu se gaver quelques années auparavant en saignant, au hasard, les Nets dans un trade. La seconde ? Deux des quatre premiers joueurs sélectionnés sont aujourd’hui – déjà – grandement en difficulté, pour des raisons différentes néanmoins. Markelle Fultz et Josh Jackson pour ne pas les citer, on rentrera un peu plus dans les détails un peu plus bas, qui apparaissaient donc comme de futures stars il y a deux ans et qui sont aujourd’hi à un virage les faisant hésiter entre la rédemption ou le précipice. Les mots sont forts mais à un moment donné il faut bien mettre les pieds dans le plat. Sixers, Lakers, Celtics, Suns, il est là notre club des quatre, avec donc des fortunes diverses aujourd’hui…

Le Top 10

  1. Markelle Fultz (Sixers via Nets)
  2. Lonzo Ball (Lakers)
  3. Jayson Tatum (Celtics via Kings)
  4. Josh Jackson (Suns)
  5. De’Aaron Fox (Kings via Sixers)
  6. Jonathan Isaac (Magic)
  7. Lauri Markkanen (Bulls)
  8. Frank Ntilikina (Knicks)
  9. Dennis Smith Jr. (Mavericks)
  10. Zach Collins (Blazers via Pelicans)

Les steals potentiels

Comment ne pas évoquer ce bon vieux Donovan Mitchell, choisi avec le pick 13 par… les Nuggets avant d’être échangé à Utah contre… Trey Lyles. Ca pique un max hein. Le management n’avait pas envie de mettre Dono dans les pattes de Jamal Murray, soit, mais on se dit quand même qu’un backcourt de cet acabit aurait fière allure aujourd’hui dans une équipe déjà pas loin d’être devenue merveilleuse depuis. Autre drôle de bonne affaire ? Celle réalisée par les Hawks, vous savez, ceux qui ont douze picks dispos ce soir. Une bonne affaire du nom de John Collins, faucon frappé du 19 au soir de la Draft et devenu depuis l’une des deux raisons de sourire en Géorgie, la première n’étant évidemment pas DeAndre Bembry. Mentions également pour un Jarrett Allen choisi en 22 par des Nets faisant coup double un an après avoir volé Caris LeVert en fin de premier tour également, ou encore pour un Kyle Kuzma qui, avec son pick 27, ne s’attendait pas à devenir l’un des chouchous de Sieur LeBron. On notera également un nouveau pick 29 malin des Spurs en Derrick White, un Thomas Bryant brillant pour un number fourty-two, un Sterling Brown malicieux en 46 ou encore un Monte Morris heureux en 51, allez santé.

Les busts potentiels

Hum, on sent que les quelques lignes vont créer un peu de discorde, mais s’est sa qu’est bon comme dirait Jean-Kevin. Deux noms nous viennent immédiatement en tête dans la catégorie des mecs qui vont devoir prouver et très vite. Markelle Fultz tout d’abord, sacrifié au prix du Process et désormais du côté d’Orlando pour prouver que son corps et son tir peuvent encore nous faire rêver. Du retard a été pris mais rien n’est perdu, la dose de talent du bonhomme conférant encore un peu d’optimisme aux Fultzouzes. Notre deuxième Loulou est un cas encore à part, Josh Jackson ayant montré de belles aptitudes défensives lors de sa saison rookie et de beaux skills offensifs durant le garbage time de la saison… et puis c’est tout. Depuis ? On assiste peut-être à la plu belle descente de la Ligue, et on ne parle pas  de celle de Gérard au bistrot. Aujourd’hui Josh Jackson est devenu nul, les Suns n’en veulent plus, le bonhomme fume des gros joints et est même accusé d’avoir drogué sa propre fille. Par ici la sortie, avec un bon gros coup de pied au cul ? On rajoutera également dans cette catégorie, et ça fait pas plaisir, Frank Ntilikina, même si son jeune âge et la décadence new-yorkaise sont des indices nous laissant croire que le type a encore toute la vie devant lui, et pour finir deux mecs comme Justin Patton ou T.J. Leaf, draftés assez haut mais que seuls leurs familles et les plus irréductibles fans sont capables de reconnaitre aujourd’hui.

Les Frenchies

Frank Ntilikina en 8 on en a parlé plus haut, mais également deux autres Frenchies. Mathias Lessort en 50 par les Sixers et Alpha Kaba en 60 par les Hawks. Pas de NBA pour les deux derniers cités mais une bien belle carrière en Europe pour Matthias, alors que Kaba galère pour l’instant à tenir debout plus de trois semaines consécutives malgré un potentiel athlétique certain.

Une Draft encore une fois bien hétérogène, avec son lot de futurs All-Stars, déjà de belles inimitiés et quelques mecs dont on se foutera probablement de la gueule dans quelques années si toutefois on se souvient d’eux. En espérant que la cuvée 2017 restera dans nos mémoires comme celle d’un Français qui domine les States. Vas-y Franky c’est bon, vas-y Franky c’est bon bon bon.


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