Revenir d’un 3-1 vous paraît difficile ? Thunder – Warriors, 2016, le jour où tout a basculé

Le 10 juin 2019 à 19:01 par Nathan Grenouilleau

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Les Warriors étaient favoris, le three-peat leur était presque promis, mais rien de tout ça ne s’est jusqu’à présent produit. Oui, les champions sont bel et bien menés 3-1 face aux Raptors dans ces Finales, mais pas de soucis, le score est familier dans la Baie, et les hommes de Steve Kerr ont déjà montré qu’il pouvait être surmonté… Allez, flashback ! 

Nous étions au mois de mai 2016, les Warriors venaient de claquer la meilleure saison régulière de l’histoire, s’étaient tranquillement échauffés face aux Rockets et aux Blazers pour leur entrée en piste en Playoffs, mais étaient surtout en train de se faire broyer en finales de conf’ par OKC. Bah ouais, 73-9 ou pas, Russell Westbrook et Kevin Durant n’en avaient juste rien à foutre et faisaient vivre un véritable calvaire à Stephen Curry et compagnie, à tel point qu’à la veille d’un Game 5 qui s’annonçait bouillant du côté de l’Oracle Arena, le Thunder menait tout simplement 3-1. Oui, mais voilà, le comeback avait beau paraître improbable, ce cinquième affrontement entre Oklahoma et Golden State restera à jamais synonyme du jour où tout a basculé… Et oui, les champions venaient de se prendre deux branlées du côté de la Chesapeake Arena, mais ce n’est pas pour autant qu’ils ont tremblé lorsqu’il a été question de se maintenir en vie devant leur public. En effet, si les hommes de Billy Donovan se sont accrochés tout au long du match aux slibards des Warriors, ils n’ont jamais vraiment semblé être en mesure de prendre les commandes du match et d’assommer définitivement leurs adversaires. Non, malgré un KD qui scorait à foison et un Russ West qui était absolument partout sur le parquet, Draymond Green et ses potes faisaient très bien le taf. C’est bien simple, les Dubs répondaient à tous les assauts du Thunder, il était tout simplement hors de question de leur laisser une chance de terminer le boulot aussi facilement. Une première mi-temps maîtrisée, un troisième quart-temps où ils se font flipper, et une fin de match bien gérée, voilà tout ce qu’il aura fallu à  Golden State pour remporter ce Game 5. L’espoir était donc permis, mais la montagne ne s’annonçait pas pour autant moins compliquée à gravir.

Gagner cette cinquième bataille à domicile pour rester en vie dans ces finales de conf’, c’était bien beau, mais il fallait encore se farcir un déplacement dans l’Oklahoma pour espérer s’offrir un Game 7 à la maison, et ça, c’était loin d’être rigolo. Russell Westbrook et ses copains l’avaient plus que prouver dans cette série, les Warriors allaient devoir se lever de bonne heure pour espérer venir braquer la Chesapeake Arena. Bah ouais, les hommes de Billy Donovan avaient une sacrée dalle. Terrasser le champion avant d’aller se confronter à LeBron James en Finales NBA, forcément, ça donne envie, et ça s’était tout de suite ressenti sur les parquets dans ce Game 6. En effet, devant un public chaud comme la braise, OKC prenait immédiatement pris Golden State à la gorge. Résultat ? Trois premiers quart-temps dominés, de quoi rentrer dans les douze dernières minutes du match avec un beau petit matelas de huit points d’avance. Clairement, ça commençait à transpirer sévère du côté d’Oakland, mais c’était sans compter  sur une performance légendaire d’un pyromane sans trop d’égal. D’un coup, d’un seul, la mèche s’est allumée, et Klay Thompson s’est mis à cramer tout un état de plusieurs coups de poignets totalement dingues. Les buckets from downtown s’enchaînaient, Russ West et KD craquaient, le Thunder coulait, tout simplement. De -8 à +7, il n’y avait qu’un pas avec Killa Klay ce soir là. Avec ses 41 points, dont ses 19 points dans le dernier quart-temps, le Splash Bro’ permettait aux siens de l’emporter, mais surtout de recoller à 3-3 dans une série qui allait donc contre toute attente se terminer sur un Game 7. Phénoménal.

Il y avait 3-1, les Warriors étaient loin d’être sereins, mais deux matchs complètements fous plus loin, voilà qu’ils étaient pratiquement sortis du pétrin. Bien évidemment, rien n’était encore fait, mais comment ne pas être confiant quand on vient de sauver deux balles de matchs pour s’en offrir une devant son public ? Sur le papier, les Dubs avaient clairement repris l’avantage, mais sur le papier seulement… Bah ouais, parce que le Thunder n’allait tout de même pas se laisser humilier de la sorte et comptait bien s’imposer sur le parquet des champions. Puis, quand Russell Westbrook et Kevin Durant sont fâchés, on le sait, ça peut faire quelques dégâts. Une première mi-temps en apnée totale plus loin, OKC allait prendre l’air au vestiaire avec 6 petits points d’avance. C’est peu, mais dans un match comme ça, c’est toujours plus agréable de faire la course en tête que de courir après le score. Ouais, c’est vrai, mais bon, vous devez sans doute déjà avoir entendu parler du troisième quart-temps made in Golden State. Oui oui, on parle bien de celui où les hommes de Steve Kerr s’énervent quelque peu et défoncent littéralement leurs adversaires. Et bien, c’est exactement ce qu’il s’est passé lors de ce Game 7 des FDC 2016. Un petit 29-12 de derrière les fagots au retour des vestiaires, des visiteurs la tête à l’envers et des champions qui s’offrent un grand bol d’air. Au vu de cette série de dingue, on était pas à l’abri d’un nouveau retournement de situation, mais les champions ont dit non. Un dernier quart-temps contrôlé, une victoire assurée et un comeback complètement fou validé, oui, la bande à Stephen Curry venait d’accomplir quelque chose de grand.

Alors, revenir d’un 3-1, ça vous paraît toujours aussi compliqué maintenant ? Évidemment, le contexte est différent, les Warriors ont bien changé (coucou KD) et l’adversaire n’est pas le même, mais ces finales de conf’ face au Thunder pourraient bien servir de chemin à suivre pour les champions. Sinon, ils peuvent toujours aller demander à BronBron comment il avait fait, lui aussi en 2016…


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