Profil Draft 2019 : Coby White, des jambes de feu, de la testostérone et beaucoup de cheveux, qui veut l’électron libre de la cuvée ?

Le 10 juin 2019 à 17:16 par Arthur Baudin

À dix jours de la Draft, on continue les profils détaillés des différents prospects. C’est au tour du David Luiz de la balle orange d’y passer : il gambade comme un chevreuil et descend chaque jour dans la mine pour prendre le contact. Mesdames et messieurs, Coby White !

Profil

# Âge : 19 ans. Freshman.

# Position : Meneur. Poke Phoenix Suns.

# Équipe : North Carolina. Michaeeeeeeeel.

# Taille : 195 centimètres. Propre pour un meneur.

# Poids : 86 kilos. Il va falloir un bon été plein de barbecues.

# Envergure : 193 centimètres. Pingouin à vie.

# Statistiques 2018 : 16,1 points, 3,5 rebonds, 4,1 passes, 1,1 interception à 42,2% au tir dont 35,3% de loin et 80% aux lancers francs, le tout en 28,5 minutes.

# Comparaison : Gilbert Arenas, comparaison osée mais juste (sans les flingues si possible).

# Prévision TrashTalk : entre 5 et 7.

Qualités principales

  • Une vitesse all-time
  • N’a pas peur d’aller manger les bedaines dans la peinture
  • Arrêt/démarrage très rapides
  • Bon dribble
  • Homophone de Kobe 

La qualité principale de Coby White est clairement sa vitesse. Le môme est une mobylette humaine et c’est ce qui fait sa spécificité, à tel point que ses coéquipiers ont parfois du mal à se trouver bien placés avant que la touffe n’arrive en contre-attaque. Combinez-le avec un arrière qui dégaine très bien du parking et le backcourt pourrait être très violent (coucou Devin Booker et les Suns). Le moins que l’on puisse dire c’est qu’il aime le gras. Bah oui, à force de driver et d’aller manger des contacts dans la peinture, il va bien finir par prendre du poids. Sa capacité à ne pas trop réfléchir et aller se faire détruire pour marquer avec ou sans la faute est impressionnante. C’est d’ailleurs son excellent contrôle du corps qui lui permet de conclure assez soigneusement, comme par exemple ses changements d’orientation en l’air. Ça rappelle un certain Jean Mur et ses 360° lay-ups, non ? Son premier pas est plus rapide que les dix premiers pas de Kyle Anderson, et lui permet d’exploser le bassin de son vis-à-vis assez aisément. De même pour ses arrêts qui peuvent surprendre l’adversaire tant le petit afro freine très rapidement. En réalité Coby est typiquement le genre de joueur qui aurait aussi pu tenter sa chance en NFL grâce à ses appuis hors normes. Passons au dribble, c’est pas tout mal cette affaire car c’est ce qui différencie le joueur NBA du pratiquant de foot US, le meneur de North Carolina a un dribble aussi technique que ses départs et feintes de corps. Il manie parfaitement le ballon avec des intérieurs-extérieurs qui font tourner la tête. Défensivement parlant, le freshman est dur sur l’homme quand il s’agit de défendre son vis-à-vis. Cette saison, il a réalisé 1,1 interception de moyenne par match, ce qui reste correct et l’intensité de la Grande Ligue va rapidement influencer ses réflexes de mains. Pour l’aspect collectif de la défense, on en reparlera dans les points faibles. Enfin, si son tir du parking est perfectible, le jumper à mi-distance est solide. Une chose est sûre avec ce genre de joueur, il va aisément scorer 12-13 points par rencontre l’an prochain.

Défauts majeurs

  • Précipitation dans ses choix
  • Jeu risqué
  • Envergure de pingouin
  • Gestuelle à améliorer

Les défauts de Coby White sont caractéristiques de son style de jeu, rien de vraiment étonnant. D’abord, même s’il possède un QI basket assez développé, il peut se précipiter et se retrouver enfermé sans solutions. Un peu comme Collin Sexton dans certaines situations. Ainsi, le freshman perd pas mal de ballons (2,7 par match) et peut paniquer quand l’adversaire est en plein run. Ses prises de décision et son playmaking sont vraiment à améliorer. Il lui faudra donc un coach capable de le calmer et de l’entourer de joueurs d’expérience. Ensuite, on a tapé “Mimi Mathy wingspan” et elle s’avère être supérieure à celle de Coby White. Bah oui, 193 centimètres c’est trop peu pour un joueur NBA, ce n’est que six centimètres de plus qu’Isaiah Thomas et cinq de plus que Kyle Lowry. Pas top pour la défense. Justement, reparlons de sa défense. S’il est plutôt bon en un contre un, il pourrait être encore meilleur mais ses bras de T-Rex ne l’aident vraiment pas. L’aspect collectif est clairement à améliorer puisqu’il est souvent ailleurs lorsqu’il s’agit de communiquer dans les aides et bloquer le drive d’un joueur à l’opposé. Après, ce sont des sautes de concentration et c’est largement perfectible si le môme montre de la volonté. Concernant le shoot, il est fort dommage que Kobe Blanc ait une gestuelle peu académique. Les pieds sont bien droits mais le geste part trop bas et il donne l’impression de pousser le ballon. Concrètement, Tahiti Bob tire comme un cadet France qui manque de physique pour atteindre le cercle. Avec 35% du parking en NCAA, c’est correct mais il faudra faire attention au recul de la ligne dans la Grande Ligue, même s’il a prouvé qu’il pouvait planter de très loin. Ce qui est certain, c’est qu’on sera les premiers à le vanner l’an prochain quand il tapera des 5/18, bien que sa marge de progression reste impressionnante. Et puis le shoot, ça se bosse !

James Worthy, Michael Jordan, Sam Perkins… North Carolina est l’une des plus grosses écuries de NCAA et Coby White serait loin d’être le premier joueur formé là-bas à se faire une place majeure dans la Grande Ligue. Son profil est unique parmi les prospects de cette année, et il semble capable d’assurer la mène d’une franchise en tant que titulaire dès l’an prochain.

Sources texte : Basketballreference / Nbadraft.net / ESPN / Youtube / Draftexpress