Profil Draft 2019 : Bol Bol, un géant sniper tout droit sorti d’un laboratoire, ce sport part définitivement en cacahuètes

Le 04 juin 2019 à 08:06 par Arthur Baudin

Pour ce profil de draft, on retrouve le fils de Manute Bol : Bol Bol. Alors ouai, niveau prénom on s’est pas fait chier mais on en connait qui ont dû passer des soirées bien arrosées dans les laboratoires de l’Oregon. C’est ça de recruter des stagiaires, ils mélangent les produits et après on se retrouve avec un intérieur qui envoie des pralines du parking et qui drive comme un ailier. Est-il le plus gros point d’interrogation de cette draft ? Sûrement, puisque c’est un véritable pari qui peut s’avouer être un bust total, ou une trouvaille qui ferait gagner à la ligue un meneur pivot très moderne.

Profil

# Âge : 19 ans. Freshman.

# Position : Pivot. On sera sûrement amené à le voir être testé en ailier-fort.

# Équipe : Oregon Ducks. Sacré canard tout de même.

# Taille : 218 centimètres. La honte de la famille.

# Poids : 106 kilos. Faut arrêter Weight Watchers.

# Envergure : 234 centimètres. L’une des plus grandes de la ligue.

# Statistiques 2018 : 21 points à 56% au tir dont 45% du parking, 9,6 rebonds, 1 passe et 2,7 contres en 30 minutes.

# Comparaison : Thon Maker 2.0.

# Prévision TrashTalk : entre 15 et 20.

Qualités principales

  • L’un des plus gros potentiels de cette cuvée
  • Gestuelle et tir académiques
  • Très mobile pour un pivot
  • Gros contreur
  • Mensurations de fou furieux

Dans la famille des freaks, je demande le pivot. Bol Bol mesure 218 centimètres et tire à 45% du parking (2,8 tentés). De plus en plus commun que de voir les postes 4 et 5 s’écarter de la peinture pour préférer artiller, on va finir par banaliser l’erreur de sélection naturelle. Bref, sa gestuelle est équivalente à celle d’un ailier et ouvert dans le corner, il ne se fait pas prier. Comme dirait le service des impôts : money in the bank. Il sera intéressant de suivre l’évolution de son tir dans la Grande Ligue, puisque la ligne en NBA est un gros mètre plus loin qu’en NCAA. S’il s’adapte sans trop de problèmes, bonjour le type indéfendable. Deuxième grosse qualité : sa mobilité. Bah oui, voir un aussi grand dadet remonter le terrain en trois enjambés, ça fait saliver les scouts. Il est donc souvent présent en situation de contre-attaque et sait créer de l’espace sans spontanément s’empatter dans la raquette. Ses drives sont encore à travailler mais sont bien au dessus de la moyenne pour un pivot. Il lui est même arrivé de partir en cross ou en changement de main, c’est positif de tenter de telles choses en NCAA. Ensuite, le bonhomme est un contreur fou, 2,7 baffes de moyenne avec une haine particulière pour les floaters. Même s’il n’est pas le défenseur parfait (loin de là), son aptitude à protéger le cercle des drives reste très bonne. Les coachs NBA feront sûrement don de son corps à maintes reprises. Ses mensurations relèvent du paranormal : 234 centimètres d’envergure, il peut donc se jouer lui-même au baby-foot. Finalement, Bol Bol apparaît comme le freak ultime. Cela fait de lui l’un des plus gros potentiels de cette cuvée, et suivre l’évolution d’un tel phénomène est très excitant. Bref, un intérieur de 2m18 qui mitraille du parking et qui court comme une biche, ça cache bien des trucs non ?

Défauts majeurs

  • Attention, fragile
  • Gros manque de force
  • Mauvais écrans
  • Sauts de concentration

Le principal défaut qui fait chuter Bol Bol dans les mock drafts est sa fragilité et son manque de force. Cette saison, il n’a joué que neuf matchs de NCAA, contraint de s’écarter des parquets à cause d’une fracture de fatigue au pied. Et ce genre de pépin physique arrive en général aux grands. Yao Ming a eu la même blessure et quand on connait la fin prématurée de sa carrière, on peut comprendre l’hésitation de certains scouts à lui voir un avenir en NBA. De plus, son manque de force se ressent énormément au rebond. Il n’est pas rare de voir un nain le bouger avec aisance, ses appuis sont trop faibles. C’est aussi la galère en attaque pour se faire sa place au poste en enfonçant comme un morceau de barbaque, il base beaucoup sur le fadeaway. Concernant les écrans, on a connu bien plus guerrier, il est trop nonchalant et touche à peine le joueur adverse. Mais ça, il pourra l’améliorer cet été en s’entraînant avec des Siakam ou DeAndre Jordan. Enfin, il est fréquent que l’intérieur soit pris de sauts de concentration, ainsi, il ne fait plus les efforts nécessaires (repli défensif). Son tir commence très bas pour un joueur de 2m18, c’est dommage de ne pas profiter de son envergure pour devenir incontrable. Alors l’image d’un joueur fragile, au destin déjà compromis par les blessures va-t-elle lui faire défaut ?

Conclusion

Drafter Bol Bol c’est miser gros puisqu’il risque de partir dans les vingts premiers choix, mais c’est aussi tenter quelque chose de nouveau. Il sera l’un des rookie les plus excitants à regarder s’il est épargné par les blessures. Rends fier le labo papa, il te regarde de là-haut !

Source texte : Basketballreference


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