Deandre Ayton fait plaisir : motivé, le baobab de Phoenix affirme qu’il a été “moyen” cette saison

Le 02 juin 2019 à 12:39 par Bastien Fontanieu

Deandre Ayton
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Numéro 1 de la Draft 2018, Deandre Ayton pensait vivre une grande saison rookie mais les Suns ont plutôt offert un calvaire de 7 mois. Le pivot n’est pas paniqué pour autant, maturité et patience sont au centre de sa réflexion.

Voilà qui devrait faire plaisir aux fans de Phoenix. Quand on supporte une franchise dont les joueurs sont parfois en freestyle complet, retrouver des cadres motivés et sérieux a de quoi apaiser certaines douleurs. On l’a vu récemment, Josh Jackson stoppé par les keufs, Richaun Holmes gaulé pour agriculture, l’intersaison des Suns n’a pas démarré sous les meilleures ondes, du moins du côté des membres de l’équipe. En coulisses, cependant, il y a eu du changement et tourné vers l’avenir, puisque le management et le coaching staff ont été modifiés. Comme on en parlera en détail un peu plus bas, l’arrivée de Monty Williams devrait en aider plus d’un, surtout après une saison régulière aussi violente que celle qui vient de se terminer. Allez, 63 défaites en 82 matchs, un coach perdu, un management en roue-libre et des fans qui huent, Deandre Ayton ne pensait certainement pas vivre ce genre de démarrage en NBA. Mais si d’un point de vue collectif les galères furent quotidiennes et nombreuses, le géant des Bahamas n’a pas vraiment déçu dans les raquettes. Un apprentissage sur la durée, à un poste pas facile à gérer, des leçons par dizaines mais une production saisissante dans un tel contexte. Près de 16 points, 10 rebonds, 2 passes, 1 contre et 1 interception à 59% au tir, quand t’es dans un putain de cirque et qu’on t’utilise comme un éboueur en permanence, il y a de quoi être patient. C’est justement dans ce ton que Deandre a voulu s’exprimer afin de résumer sa saison rookie, et on peut dire que le phénomène a la tête bien vissée sur ses épaules.

Je dirais que j’étais moyen. J’aurais pu faire bien plus, dans de nombreux matchs, cette saison. Je n’ai pas l’impression d’avoir vraiment montré ce dont je suis capable. Mais je suis content, je suis content car nous avons vécu beaucoup de défaites et j’ai appris de chacune d’entre elles. J’ai emmagasiné beaucoup de leçons afin de devenir un joueur plus expérimenté sur les terrains.

Difficile de demander meilleure approche pour cet été. Ayton a un potentiel incroyable, et c’est ce qui fait notamment que sa sélection devant des garçons comme Luka Doncic, Trae Young, Jaren Jackson Jackson Jr et autres est justifiée. Un joueur aussi physiquement dominant, avec une belle palette technique et ce type d’approche, c’est potentiellement jackpot sur la durée. Ce qu’il faudra surveiller, cependant, c’est cette arrivée de Monty Williams sur le banc des Suns et donc l’utilisation d’Ayton dans le jeu de la franchise. En vivant aux côtés de Devin Booker, le pivot a pour le moment été davantage envoyé en mission écran-roule-rebond qu’autre chose. Ce qui peut représenter un gâchis potentiel quand on voit la force offensive que peut représenter Deandre balle en main. Mais que Monty nous réservera-t-il à la rentrée ? L’ex-coach des Pelicans a notamment su comment responsabiliser Anthony Davis, donc les monstres aux capacités exceptionnelles ne l’effraient pas. Il faudra simplement observer de près comment le tandem Ayton – Booker évolue dès la saison prochaine, car deux jeunes joueurs aussi capables doivent se compléter, ils ne peuvent pas se marcher dessus. Avant même que la Draft 2018 ne prenne place, on entendait des Shaq and Kobe 2.0 sortir du désert, le sourire en plein visage. Aujourd’hui, on en est loin, très loin. Il faudra déjà que les Suns retrouvent un bilan équilibré, une identité de jeu, un peu de stabilité, et là on pourra bomber le torse dans la région. Cela passera par les progrès de beaucoup de monde, dont ceux de Deandre Ayton.

Il a été souvent visé en défense, il s’est tapé de sacrés pivots dans la Conférence Ouest, il en a bavé mais il a tout de même assuré sans baisser la tête. Deandre Ayton peut être fier de lui, ses fans aussi : l’avenir est grand dans les mains du jeune homme… si les Suns comprennent comment le mettre en avant.

Source : The Jump – ESPN


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