Profil Draft 2019 : Romeo Langford, l’Indiana est déjà à ses pieds, en attendant d’être adoubé par toute la NBA

Le 01 juin 2019 à 07:20 par Nathan Grenouilleau

Profil Draft 2019 - Romeo Langford
Source image : Youtube

À moins d’un mois de la Draft NBA, on continue notre série de profils détaillés des différents prospects. Zoom aujourd’hui sur Romeo Langford. Le Mr. Basketball de l’Indiana en 2018 a éclaboussé tout un État de son talent pendant cinq ans, il est désormais temps d’en faire profiter tous les fous furieux de la balle orange. Allez, profil. 

PROFIL

# Âge : 19 ans. Jeunesse dorée.

# Position : Arrière. Un arrière qui aime scorer.

# Équipe : Indiana Hoosiers. Romeo aime sa terre natale.

# Taille : 198 centimètres. Comme un certain numéro 23.

# Poids : 97 kilos. C’est du solide.

# Envergure : 211 centimètres

# Statistiques 2018 : 16,5 points à 44,8% au tir, 5,4 rebonds et 2,3 passes, le tout en 34 minutes de jeu.

# Comparaison : Entre Kentavious Caldwell-Pope et Evan Turner

# Prévision TrashTalk : entre 12 et 20.

QUALITÉS PRINCIPALES

  • Scoreur naturel
  • Solide athlète
  • Rebond
  • Playmaker décent

Romeo Langford a tout ce qu’il faut sous le coude pour devenir un arrière plus que correct dans la NBA moderne, c’est indéniable. Premièrement, comment ne pas évoquer les qualités de scoreur naturel du garçon. S’il a terrorisé toutes les défenses adverses lors de ses quatre années au lycée en devenant le quatrième marqueur le plus prolifique parmi tous les lycéens de l’histoire de l’Indiana avec ses 3 002 points, ce n’est pas pour rien. En effet, grâce à son physique plutôt avantageux pour son poste, Romeo sait être agressif vers le cercle et finir tout en toucher, ou sur la ligne des lancers-francs si jamais son adversaire préfère le découper que d’encaisser deux points faciles. S’il est capable de punir l’adversaire sur drive, il est sait également parfaitement faire filoche depuis le périmètre. Du tir en sorti de dribbles, du tir en sortant d’écran, du tir après un stepback dévastateur, tout ça ne lui pose aucun problème. Scorer, ce n’est donc pas un problème pour Romeo et gober du rebond, n’en est pas un non plus. Avec ses 5,4 prises en moyenne par match la saison dernière, le natif de New Albany pouvait en permanence accélérer le jeu de son équipe. Ah ça, ses coéquipiers savaient qu’ils pouvaient courir quand Romeo sécurisait un rebond défensif. Et oui, le bonhomme a cette capacité naturelle à facilement trouver les espaces en transition, il n’a donc derrière plus qu’à lire la défense adverse et voir s’il est préférable de finir la contre-attaque en solitaire ou s’il ne ferait pas mieux de servir un de ses coéquipiers démarqué dans le corner. L’attaque, c’est son domaine de prédilection, mais ça ne veut pas dire pour autant que l’arrière d’Indiana ne peut pas être bon dans sa propre moitié du terrain. Assez long, assez rapide et assez costaud pour défendre sur plusieurs postes, Langford peut s’avérer être un élément précieux en défense quand il se donne à 100%. Enfin, si ça ne se voit pas forcément dans les statistiques et qu’il y a encore pas mal de progrès à faire quant aux pertes de balle et à sa prise de décision, l’arrière a démontré que ses qualités de playmaking étaient en progrès. S’il prend beaucoup de tickets shoot, Romeo Langford n’en reste pas moins un joueur qui n’hésite pas à rechercher des coéquipiers démarqués, et s’il venait à bien travailler là-dessus, il pourrait assumer un rôle de playmaker plus régulier assez rapidement.

DÉFAUTS MAJEURS

  • Pourcentages à améliorer
  • Prises de décisions parfois douteuses
  • Sélection de shoots 
  • Investissement en défense

Marquer, c’est sa plus grande qualité, et Romeo Langford ne devrait logiquement pas avoir trop de mal à contribuer offensivement dès ses premiers pas dans la Grande Ligue, mais il faudra absolument que ses pourcentages généraux progressent rapidement. Non, à l’échelon supérieur, l’arrière d’Indiana ne pourra pas se contenter de ses 44,8% au tir, 27,2% du parking et 72,2% sur la ligne de la saison passée. Si ses pourcentages au tir sont relativement faible, ce n’est pas étranger à sa sélection de shoot, mais aussi à ses prises de décisions. En effet, si Langford prend encore trop souvent des tirs alors qu’il est parfaitement défendu et contesté, il a également parfois tendance à prendre le jeu un peu trop à son compte. Il n’est pas rare de le voir driver tête baissée, quitte à chercher la faute à tout prix s’il voit qu’il ne pourra pas terminer près du cercle. Paradoxalement, il va à d’autres moments hésiter bien trop longtemps alors qu’il est seul derrière la ligne à 3-points, ce qui, on le sait, débouche en général sur une bonne vieille saucisse. Que ce soit dans ses prises de décisions ou dans sa sélection de shoots, Romeo joue donc trop régulièrement à contre-temps. De plus, il a beau avoir un bon ball handling, vous ne le verrez pratiquement jamais driver main gauche, ou cela se finira malheureusement en perte balle. Cette fébrilité dans le dribble main gauche ne passera pas inaperçue, et si les défenseurs qui lui feront face en NBA sont un minimum intelligents, ils se rendront vite compte qu’ils leur suffit d’orienter l’arrière d’Indiana sur sa main faible pour l’empêcher de se balader en attaque. Enfin, il a beau avoir toutes les qualités nécessaires pour devenir un défenseur plus que sérieux, l’arrière n’est pas du genre très régulier quand il s’agit de défendre. C’est simple, s’il n’est pas d’humeur à se déchirer dans sa propre moitié de terrain, le verrou défensif de son équipe peut assez vite en prendre un coup, et ça, ça va très vite se voir une fois arrivé dans la Grande Ligue.

Romeo Langford est un sacré prospect, soyez-en sûrs. Du scoring à la pelle, du rebond, du playmaking et des qualités athlétiques certaines, le natif de New Albany a tout ce qu’il faut pour s’imposer comme un arrière des plus sérieux en NBA. Les pourcentages au tir et les prises de décisions du garçon pourront en effrayer certains, mais Romeo reste le genre de pick qu’une équipe en manque de scoreurs ne devrait pas se permettre de louper. 


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