Adam Silver n’est toujours pas chaud pour une expansion de la NBA : on va se contenter de la Summer League à Vegas

Le 31 mai 2019 à 11:38 par Louis Augry

Adam Silver
Source image : Youtube

Est-ce que la Grande Ligue va devenir encore plus grande ? Apparemment, pas tout de suite. Au moment où Toronto (c’est au Canada, du coup) débarque en Finales NBA et impressionne tout le monde, la question d’une possible expansion de la ligue nord-américaine a forcément été remise sur la table. Et pour le boss Adam Silver, ce n’est toujours pas à l’ordre du jour.

Si aujourd’hui la NBA est composée de 30 franchises, l’idée d’installer une équipe dans une nouvelle ville est régulièrement évoquée. Les nostalgiques de l’époque des Sonics de Seattle attendent depuis maintenant plus de dix ans un retour d’une franchise dans l’Etat de Washington, et la rénovation de leur salle emblématique s’inscrit également dans cette envie. On peut le dire, cela fait dix ans que les fans ont le seum, en voyant leur mythique franchise désormais évoluer à Oklahoma City, se raccrochant aux doux souvenirs des Gary Payton ou des débuts de Ray Allen avec le maillot vert jaune. Outre la cité Émeraude, d’autres villes ont aussi leur projet bien en tête et aimeraient bien que la NBA s’installe chez elles. A l’heure d’une Finale inédite où la franchise canadienne des Raptors réalise la plus belle saison de son histoire, il y a de quoi se mettre à rêver pour une ville comme Vancouver par exemple, ou Montréal. Las Vegas ou Mexico se profilent également comme des villes pour accueillir de nouvelles franchises potentielles. Mais le commissionnaire de la NBA n’a pas l’air de rêver tant que ça en pensant aux casinos et aux sombreros sur la tête. Lors de sa traditionnelle conférence de presse avant les Finales, il a déclaré devant les micros de Real GM :

“Vous connaissez ma réponse, et c’est la même chose que pour d’autres villes américaines qui ont manifesté leur intérêt, à savoir que nous ne sommes tout simplement pas dans une logique d’expansion pour le moment. Nous sommes flattés que d’autres villes canadiennes aient manifesté leur intérêt, comme l’ont fait d’autres villes américaines, mais je l’ai déjà dit, l’ensemble de la NBA, avec tous les propriétaires de franchises, nous sommes très concentrés sur la création de la meilleure compétition possible entre les 30 équipes. Je suis sûr que nous allons arriver à une expansion, mais ce n’est pas à l’ordre du jour pour le moment.”

On les voit venir ceux qui prennent déjà cette déclaration comme une porte entre-ouverte, on vous a dit que l’expansion de la NBA n’était pas à l’ordre du jour, mais pas complètement enterrée non plus. L’idée est sur la table depuis un moment maintenant, et Silver ne fait pas vraiment la sourde oreille. S’il refuse pour le moment, c’est parce qu’il y a des raisons. Une volonté de se focaliser à fond sur les équipes déjà en place premièrement, avec 30 équipes ayant une forte identité, mais aussi une volonté de ne pas ouvrir le marché de la NBA pour rien. Si cela doit se faire, il faut que ça soit économiquement viable d’abord, mais aussi que les répercutions d’une ouverture de la Ligue soient sur le long terme vraiment intéressantes pour l’institution. Il s’explique.

“Je pense que nous aimerions connaître, dans le cas où nous étendrions nos activités, pas nécessairement l’avantage à court terme de l’expansion, mais si elle apporte quelque chose sur la durée. Cette franchise ajoute-t-elle quelque chose à l’empreinte de la Ligue que les 30 équipes actuelles n’ont pas ?”

Le boss est clair, une expansion de la NBA arrivera, mais il ne faut pas que ça soit pour rien, et il faut que ce soit mûrement réfléchi au préalable. Une ouverture du marché assez fermé qu’est la NBA représente un risque et demande une certaine réflexion, la preuve avec la simple organisation de matchs en Europe. Quelque chose nous dit que les fans des Sonics vont devoir continuer de regarder OKC se faire sortir au premier tour des Playoffs pendant un moment.