TrashTalk Award – S01 E07 : grâce au parcours des Raptors, Drake est en roue libre
Le 30 mai 2019 à 08:57 par Clément Hénot
Chaque semaine de NBA apporte son lot de grandes gueules, de phrases choc, de provocation, de tacles à la gorge et de joutes verbales en tous genres. Et forcément, comptez sur nous pour les recenser aussi souvent que possible, car sans être trop premier degré, on est friands de ces duels musclés. Alors, c’est qui pour vous la plus grande gueule du moment ?
Candidat n°1 : Les Rockets trollent le Jazz
Pour la seconde saison consécutive, les Rockets ont disposé du Jazz en Playoffs, cette fois-ci dès le premier tour. Emmenés par un James Harden qui, comme souvent, aura mis tout ce beau monde sur ses épaules, Houston a passé l’obstacle mormon sur le score de 4-1, comme l’an dernier sauf que les deux équipes s’étaient rencontrées un tour plus tard. Du coup, le CM des Rockets a sorti le meme en vogue ces derniers temps : celui du début de GTA San Andreas quand le protagoniste Carl ‘CJ” Johnson avance vers son vélo dans la première mission du jeu, soufflant un “Ah shit, here we go again” (Ah merde, c’est reparti) qui fait le tour d’internet presque 15 ans après la sortie du jeu.
Taking Out The Jazz For The 2nd Straight Year! pic.twitter.com/7enl1Ghjo5
— Houston Rockets (@HoustonRockets) 25 avril 2019
“Battre le Jazz pour la 2ème année consécutive”
Le CM a tout de même pris soin de flouter le mot grossier, sous peine de devoir mettre 1€ dans le bocal à gros mots de Mister V. Une petite dose d’humour pas bien méchante venue du Texas. Peut-être était-ce pour décompresser de devoir ensuite affronter les Warriors, grands favoris au titre depuis 4 ans. En tout cas, les Texans se sont cassés les dents sur l’obstacle Californien malgré l’absence de Kevin Durant. Là aussi, on pourrait sortir le fameux meme de CJ, étant donné que les Rockets se sont fait taper par les Warriors pour la seconde fois consécutive. Retentez l’an prochain les gars.
Candidat n°2 : Nemanja Bjelica termine Yogi Ferrell
Yogi Ferrell a décidé de profiter de ses vacances. Comme tous les ans depuis 2006, les Kings sont en vacances anticipées et cette saison n’a pas dérogé à la règle malgré une saison aussi tonitruante que surprenante, mais malheureusement terminée à la place du con dans cette redoutable Conférence Ouest. Mais revenons à nos moutons, Yogi Ferrell est en vacances, sur un vélo, devant un beau décor ensoleillé, et il a décidé de faire une petite devinette à ses followers Instagram. La réponse de son coéquipier Nemanja Bjelica ne s’est pas faite attendre, et elle est épicée…
La violence du commentaire de Bjelica sous la photo de Yogi Ferrell. 😭💀 pic.twitter.com/2B9zFRZO6A
— Sacramento Kings France (@SacramentoFR) 1 mai 2019
“Où suis-je ?”
“Aux Shangai Sharks”
Très sale de la part du Serbe, mais comme on dit souvent : dans l’humour il y a souvent une part de vérité. Ferrell était attendu comme le meneur suppléant de De’Aaron Fox, il n’en fut rien. Ferrell s’est contenté des miettes après avoir joué quelques matches en début de saison, mais le meneur de poche à déçu. Du coup, Frank Mason III lui est passé devant dans la rotation, et l’avenir de l’ancien Maverick s’est assombri à Sacramento. Donc une belle vanne, on est d’accord, mais au final, elle tomberait quand même sous le sens si on veut extrapoler.
Candidat n°3 : le public des Raptors imite Joel Embiid
Ce n’est un secret pour personne : les Sixers sont très sûrs d’eux et aiment bien vanner dans le sillage de leur pivot Camerounais Joel Embiid. Il y avait eu beaucoup de trashtalking contre les Nets dans la précédente édition du TrashTalk Award, et on a continué dans la même veine pour ces demi-finales de Conférence entre Sixers et Raptors. Philadelphie a remporté le Game 3 très largement, et l’une des images marquantes était ce moulin avant de Joel Embiid, puis cette célébration en faisant l’avion, afin de chauffer son public comme il aime si bien le faire.
It’s @joelembiid’s world, we’re just living in it.#PhilaUnite | #HereTheyCome pic.twitter.com/wMgX1SIqqN
— Philadelphia 76ers (@sixers) 3 mai 2019
Sauf qu’ensuite, les Raptors ont inversé la tendance et sont allés prendre un match à Philadelphie après avoir remis les pendules à l’heure devant leur public. Et lors de ce Game 5, c’est tout le public Canadien qui a fait l’avion, comme pour saluer Embiid qui retournait poser son derche sur le banc alors que son équipe accusait 28 points de retard. Même Drake faisait l’enfant les bras écartés.
Joel Embiid sort…
Le public de Toronto fait l’avion, Drake aussi 💀💀💀💀💀💀💀 pic.twitter.com/CxRXb1MQ0p
— TrashTalk (@TrashTalk_fr) 8 mai 2019
L’arroseur arrosé comme on dit.
Candidat n°4 : le CM des Kings fume les Lakers
Comme vous le savez peut-être, à moins d’avoir vécu dans une grotte pendant 20 ans, les Kings n’aiment pas les Lakers, probablement à cause des défaites à répétition contre eux en Playoffs dans les années 2000, mais également des soupçons de séries truquées. Quoi qu’il en soit, aujourd’hui, les Kings sont la meilleure franchise des deux mais le nombre de bannières parle pour les Lakers. La rancune reste tenace du côté de Sacramento, en témoigne cet anniversaire particulier souhaité à Doug Christie, figure emblématique des Kings des années 2000, chien de garde ayant également porté le maillot des Lakers dans sa jeunesse (il avait encore des cheveux) mais surtout, avec le numéro 8, jugez plutôt.
Happy birthday to @TheDougChristie – the best to ever wear No. 8 in L.A. pic.twitter.com/hupTCMR88X
— Sacramento Kings (@SacramentoKings) 9 mai 2019
“Joyeux anniversaire à Doug Christie, le meilleur à avoir jamais porté le numéro 8 à Los Angeles.”
Même s’il faut évidemment prendre ce tweet au second degré, le tacle est très appuyé de la part du CM des Kings, Kobe Bryant, même s’il connait également la vérité, voit son ego en prendre un sacré coup. Mais le CM ne va pas s’arrêter en si bon chemin, lorsqu’il tombe sur une image comprenant le texte suivant : “Vous vous faites kidnapper. Vos ravisseurs vous demandent de publier un post pour prétendre que tout va bien. Que posteriez-vous pour alerter vos followers sans que les ravisseurs ne se rendent compte que vous êtes en train d’appeler à l’aide ?”. La suite appartient également à l’histoire.
Go Lakers 😐 https://t.co/3nEuys98nT
— Sacramento Kings (@SacramentoKings) 22 mai 2019
Là encore “Jouez !” dit l’arbitre. Décidément, c’est que de l’amour entre ces deux équipes
Candidat n°5 : Draymond Green et Stephen Curry allument Chris Paul
Vous avez sûrement entendu parler de cette histoire de Chris Paul qui a refusé que Stephen Curry puisse shooter au Toyota Center juste avant le Game 6 : Curry avait réservé la salle de 19h à 20h, CP3 a entendu parler de cela et a décidé, évidemment, de réserver sa salle à la même heure. Le Chef voulait diviser le terrain en deux afin que chacun s’entraîne de son côté mais le meneur des Rockets a refusé et a donc squatté le terrain seul, pendant que Steph devait rejoindre son hôtel.
Chris Paul Kicked Stephen Curry Out Of Toyota Center On Eve Of Game 6 https://t.co/IZCBx7KONW
— RealGM (@RealGM) 11 mai 2019
La suite ? Un véritable récital de la part de “Baby Face” en l’absence de Kevin Durant. Si sa première mi-temps était totalement à chier avec aucun point inscrit, sa deuxième fut nettement meilleure. Probablement irrité par son match médiocre et possiblement agacé par l’attitude de son homologue, Curry a donc activé le mode MVP unanime, visiblement plus efficace que le mode Playoffs de LeBron James, et a planté 33 points en seconde mi-temps pour permettre aux Warriors de terrasser les Rockets. Chris Paul avait beau tout tenter, il n’a pu éviter la défaite. Et visiblement, ça a bien amusé Steph Curry mais aussi Draymond Green qui s’en sont donnés à cœur joie après que le buzzer final ait retenti : dans les couloirs, on peut les entendre crier à tue tête ceci.
“Kick me off the court again, boy.”
Steph got the last laugh after Chris Paul kicked him off the court pregame
(via @ReidForgrave)pic.twitter.com/1GVyLx6DCy
— Bleacher Report (@BleacherReport) 11 mai 2019
“Sors-moi encore du terrain mec !”
Une façon de troller ce qui peut être perçu comme un manque de classe, mais qui n’a pas pour autant perturbé Curry, froid comme une lame dans les derniers instants. Lui et Draymond Green peuvent exulter, ils se sont sortis avec brio du piège Texan.
Candidat n°6 : Giannis Antetokounmpo sulfate les Celtics gratos
Giannis Antetokounmpo est un homme en mission, probable futur MVP de la saison régulière, il est également le leader du meilleur bilan à l’Est et veut emmener ses Bucks en Finale NBA. Mais face à sa route se dressent les Raptors d’un certain Kawhi Leonard, déjà habitué à ces joutes printanières avec les Spurs. Lui qui a gagné le titre en 2014 en étant élu MVP des Finales a cette expérience pouvant faire défaut au Greek Freak. Danny Green peut également apporter cette expérience que personne n’a à Milwaukee. Les Daims ont perdu le premier match dans leur antre mais conservent toutes leurs chances. Antetokounmpo explique toutefois qu’il faudra vite rectifier le tir avant de caler un taquet gratuit aux Celtics.
Giannis: “Against Boston, you can go down 1-0 and still be fine; but against Toronto, it’s hard to be in that spot when you lose the first game in your home.”
— Malika Andrews (@malika_andrews) 14 mai 2019
“Contre Boston, tu peux perdre 1-0 et être toujours tranquille, mais contre Toronto, c’est dur d’être dans cette position après avoir perdu le premier match à la maison.”
Et bim, ça c’est envoyé gratuitement. Mais au final il n’a pas vraiment tort. Après avoir perdu le Game 1 contre les Celtics, Milwaukee a ensuite déroulé, au grand dam de Paul Pierce, et a remporté la série 4-1. Les Bucks ont ensuite gagné les 2 premiers matches contre Toronto mais ont perdu les 4 suivants. Ce sont donc les Canadiens en Finales NBA pour la première fois de leur histoire. Certes, tout n’est pas à jeter pour les Bucks qui vont apprendre de cet échec. Mais ils vont devoir bosser dur et s’en servir pour aller encore plus loin. Nul doute qu’on reverra Giannis et Kawhi s’affronter au printemps.
Candidat n°7 : CJ McCollum n’en a rien à foutre
Portland a réussi à sortir Denver en demi-finale de Conférence et a eu l’opportunité (l’honneur ?) d’affronter les Warriors en Finale de Conférence, pour le résultat que l’on connait, malheureusement pour eux. Mais avant ça, ils nous ont offert un Game 7 colossal pour venir à bout des Nuggets au Pepsi Center. CJ McCollum a réalisé des Playoffs époustouflants et reprenait volontiers le volant lorsque Damian Lillard avait la tête dans le guidon. Ce qui a donné un shoot très clutch pour sceller la victoire des Blazers. Lorsqu’un internaute trouvait qu’il s’en était bien sorti face à une défense de fer, la réponse de l’arrière est laconique.
Great defense my ass
— CJ McCollum (@CJMcCollum) 12 mai 2019
“Belle défense mon cul.”
Un gros shoot suivi d’une grosse réponse. Clutch à la fois sur le terrain et sur internet, McCollum a fait kiffer les adeptes des punchlines gratos avec ce tweet.
Candidat n°8 : Drake dit au revoir à Giannis Antetokounmpo
En finales de Conférence, les Bucks de Giannis Antetokounmpo retrouvaient les Raptors de Drake Kawhi Leonard. Les deux joueurs se sont livrés un duel titanesque, et si les Raptors sont ressortis vainqueur, ce fut au prix d’une belle bataille ! Les Dinos étaient menés 2-0 par la bande de Mike Budenholzer avant de revenir à Toronto. Le Game 3 s’est décidé après prolongations, une prolongation qui a vu le Greek Freak sortir pour 6 fautes, la suite en images, car une image vaut mille mots.
DRAKE 💀💀💀💀💀 pic.twitter.com/sHVs1ymE5E
— TrashTalk (@TrashTalk_fr) 20 mai 2019
On y voit Drake, encore une fois dans ses oeuvres, faire un petit coucou à Giannis rejoignant le banc, accompagné par toute la salle. Couillu quand même en sachant que les Raptors ont 2 victoires de retard, qu’on est dans une étouffante prolongation et que le sort est loin d’être scellé, mais c’est bien Toronto qui va prendre les devants. God’s Plan ?
Le petit bonus massage d’épaules de Nick Nurse de la part du chanteur ci-dessous. C’est cadeau.
Drake is there with the shoulder rub Nick Nurse never knew he needed pic.twitter.com/usqo92LfPI
— Michael Lee (@MrMichaelLee) 22 mai 2019
Candidat n°9 : Drake (encore lui) se fout du proprio des Bucks
Décidément, Drake est infernal pour ses Raptors et a décidé de pousser le délire encore plus loin quand ses Dinos ont pris l’avantage dans la série, après avoir été menés donc. C’est sur son compte Instagram “champagnepapi” que ça s’est passé, et il fallait être très minutieux et pointilleux pour déceler le petit détail qui fait toute la différence ici.
Est ce que Drake a changé sa photo de profil Instagram en Mallory Edens qui est la fille du propriétaire des Bucks ? Absolument. pic.twitter.com/rB3nET5QFY
— Jordanowski (@Jorda_NBA) 24 mai 2019
Oui, Drake a poussé la filouterie jusqu’à mettre en photo de profil la fille du propriétaire des Bucks pour se foutre de la franchise jusqu’au bout. Certes, il aurait eu l’air d’un idiot en cas d’élimination des Raptors, mais au final sa franchise préférée a gagné, et le geste a du coup fait marrer certains. God’s Plan.
Candidat n°10 : Draymond Green attend Bronny Jr. James
Le fils de LeBron James, Bronny Jr. a 14 ans. L’âge d’enfin avoir un compte Instagram donc. Le fiston a donc décidé de s’inscrire pendant les vacances de son papa et a fait son premier post Instagram. Si des commentaires de bienvenue ont afflué de la part de personnalités comme Shareef O’Neal, Trae Young, LaMelo Ball ou encore Gérard Smith, Draymond Green, quant à lui, est resté fidèle à lui-même. Jugez plutôt.
LeBron James’ son Bronny started an IG account and Draymond Green (of course) is already on it talking trash. 🤣https://t.co/xnqPUQKMjU
— Sporting News (@sportingnews) 29 mai 2019
“Je vais te botter le cul cet été mon gars ! A fond !”
Du Draymond Green dans le texte. Encore une fois, il ne faut pas tout prendre au sérieux, mais on aimerait bien voir comment Green jouerait contre un ado de 14 ans, qui plus est fils de l’un des joueurs avec qui il a entretenu une rivalité aussi forte que saine ces dernières années. Bienvenue sur les réseaux sociaux Bronny !
Du lourd donc pour cette semaine de NBA, avec de la punchline et du tacle en veux-tu en voilà ! La réponse à la question suivante vous revient : qui a eu la plus grande gueule sur cet épisode ? A vous de nous le dire.