Les Rockets ont échoué, une fois de plus : la culture de la lose se porte bien, merci pour elle

Le 11 mai 2019 à 08:56 par Giovanni Marriette

Source image : montage TrashTalk via cunningbailey.com

Tout était en place pour enfin inverser la tendance, pour enfin faire tomber l’ogre Warriors. L’absence de Kevin Durant, un James Harden au rendez-vous… contrairement à Stephen Curry, et globalement un groupe qui semblait suffisamment armé pour bousculer l’ordre établi à l’Ouest par les Dubs et ce depuis 2015. Une fois de plus c’est Neg’Marrons qui vient vous parler, une fois de plus les Houston Rockets ont choké. Allez, lance-flammes.

Alors cette fois-ci… c’est quoi l’excuse ? Et attention avant de formuler votre réponse. Car, bien que menés 3-2, ces Rockets millésime 2019 avaient cette fois-ci tout pour eux. Une régulière moyenne du fait d’un petit souci au démarrage, mais une montée en puissance assez phénoménale grâce notamment à un homme nous ayant offert l’une des plus belles saisons régulières de l’histoire en attaque. Peu importe le classement au final, dans tous les cas il faudra se farcir ces relous de Warriors à un moment ou un autre. Le choc annoncé a évidemment eu lieu et ce que l’on retiendra finalement de cette nouvelle match-up entre Californiens et Texans… c’est qu’au bout du compte les uns performent et les autres craquent. Éternelle rengaine, sempiternel serpent de mer qui revient tous les ans au mois de mai au moment où la saison se joue. Cette fois-ci ? Pas de blessure de Chris Paul, pas de Scott Foster qui suce son sifflet au lieu de souffler dedans et même une aubaine pour Houston avec… la blessure de Kevin Durant au Game 5. Vous le voyez l’effet miroir avec la saison dernière ? Bah non.

Bien sûr que non car comme le dit si bien l’adage : ne jamais sous-estimer le cœur d’un champion. Le souci côté Houston ? Le seul champion cette nuit était dans les tribunes et s’appelait Hakeem Olajuwon. Désolé hein.

Fort heureusement ce match aura tout de même été plaisant, il nous aura offert un suspense haletant pendant 47 bonnes minutes. Les 24 premières ? Mixtape d’un Chris Paul en mode Point God, mixtape d’un Klay Thompson en mode Sam le Pompier et mixtape… de l’horreur pour Steph Curry. La Rockets Nation se gausse, Stephen Curry devient un mix entre Stephen Pourri et Marie Curie et ça y est, on le sent, les Rockets vont enfin le faire. Sauf que quand la culture de la lose est ancrée à ce point dans l’ADN de joueurs NBA, bonjour pour s’en débarrasser. P.J. Tucker et Chris Paul sont cette nuit au-delà de toute critique ? C’est cette fois-ci James Harden qui rentre une nouvelle fois dans le box des accusés. Les matchs historiques au mois de janvier c’est très bien, on attend toujours ceux du mois de mai. Et si au mois de mai Ramesse aimerait faire ce qu’il lui plaît, hier il a surtout fait ce que… Klay Thompson et Andre Iguodala voulaient. Un bon match hein, tranquille les gars, mais en aucun cas un match de MVP sortant, en situation de win or stay home de surcroît. On pourra également citer des génies de notre ère comme Gerald Green, probablement le mec le plus con de toute la Ligue sur un parquet, comme Eric Gordon, solide sur toute la série mais malheureusement absent pour le rencard le plus important, mais c’est clairement collectivement que le bât aura blessé côté Rockets, blessé comme Kevin Durant on le rappelle.

Update en Playoffs : c’est dans la tête que ça se joue. Quand t’es à 0 point à la mi-temps et que tu finis à 33 ? T’es un chef et tu mérites ton surnom. Quand tu perds à la maison dans un Game 6 face à une équipe privée de son meilleur joueur ? En ayant perdu tous ses moyens dans les 100 dernières secondes du match ? Pose-toi les bonnes questions. Houston Soquettes is in da place, comme chaque année, faudra pas s’étonner de prendre des baffes à force de tendre la joue.