Officiel : Terry Stotts prolongé à la tête des Blazers, une grande patience justement récompensée

Le 22 mai 2019 à 07:17 par Bastien Fontanieu

Terry Stotts
Source image : NBA League Pass

Fraîchement éliminé des Playoffs mais auteur d’un incroyable parcours à la tête des Blazers, Terry Stotts a été récompensé de ses efforts et de sa persévérance avec une prolongation de contrat. Un vrai soulagement pour le coach de Portland.

Voilà le genre de nouvelle, logique, qui doit faire plaisir au clan de l’entraîneur. Voilà aussi le genre de nouvelle qui, il y a un an, semblait difficile à entendre. En effet, il y a environ treize mois, Stotts était sur un siège sacrément chaud après avoir mené les siens vers une débâcle encore difficile à oublier. Ses Blazers, qui avaient réalisé une grosse saison régulière, se pointaient méfiants en Playoffs et se mangeaient un upset des plus troublants des mémoires récentes. New Orleans au menu, avantage du terrain pour Portland, une série de premier tour qui ne dura pas plus d’une semaine. Sweep, coup de balais, kat-zer pour Anthony Davis et sa clique, pour la plus grande stupéfaction des observateurs. Que les Pelicans tapent Portland, c’était tout à fait envisageable. Mais de cette manière…? Sans véritable solution…? Et avec un vestiaire plus mécontent que jamais ? En mai 2018, la tête de Terry était demandée par bon nombre d’habitants de l’Oregon, qui voyaient leur équipe forcément se décomposer après une telle gifle en pleine gueule. Puis, finalement, le management des Blazers a pris le temps. Neil Olshey et ses associés ont considéré que c’était une erreur de parcours, aussi grosse fût-elle. Ils ont pris un pari et pensé qu’après tout, cela pouvait se rattraper la saison prochaine avec un alignement plus favorables des astres. La suite, on la connaît et les sourires en coin sont encore visibles dans les rues de Portland. Damian Lillard et sa clique vont retourner dans le Top 4 de l’Ouest, ils vont sortir le Thunder de manière spectaculaire, se farcir des Nuggets deuxièmes de leur conférence en s’imposant à Denver en sept matchs, puis offrir une chouette série contre Golden State, malgré sa courte durée.

Voici les 10 coachs qui restent le plus longtemps à leur poste.

Donovan (OKC) : 2015
Snyder (UTA) : 2014
Kerr (GSW) : 2014
Brown (PHI) : 2013
Stevens (BOS) : 2013
Rivers (LAC) : 2013
Stotts (POR) : 2012
Carlisle (DAL) : 2008
Spoelstra (MIA) : 2008
Popovich (SAS) : 1996#TTFacts

— TrashTalk (@TrashTalk_fr) 19 mai 2019

Du coup, forcément, c’est tout un script qui a changé. Et toute une perception de l’entraîneur également. On le croyait enfermé dans son coin avec un effectif peu remanié, Stotts a fait avec ce qu’il avait et a bossé comme un damné. Il a préparé ses joueurs, chaque match, pour qu’ils aient la confiance de battre n’importe qui. C’est donc une prolongation de contrat logique qui lui a été proposée en ce début de semaine, afin de continuer sur cette bonne voie et aller de l’avant. Groupe majoritairement intact en attendant de voir les mouvements de cet été, persévérance récompensée après des moments de grands doutes, le présent comme le futur semblent bien plus paisibles pour Terry comme pour les Blazers. Damian Lillard devrait lui aussi être prolongé, Jusuf Nurkic a été verrouillé l’été dernier, CJ McCollum en a pour encore quelques saisons à Portland, Zach Collins est sous contrat rookie. En attendant de nouvelles pièces, qui viendront aider Stotts dans son travail quotidien, le management de Rip City a décidé de garder ses socles, avec un oeil porté sur l’avenir. L’entraîneur va donc garder son poste, mais il va garder également son statut. Lequel ? Celui de stratège gardé sur le long-terme dans une seule franchise. Alors que les chaises musicales sont à la mode dans plusieurs organisations, les Blazers veulent opter pour la continuité. Le lien qui unit un chef d’orchestre à ses musiciens, les automatismes, la confiance. Ce qui fait, notamment, qu’un garçon comme Lillard n’a pas envie d’aller voir ailleurs. Seuls Rick Carlisle, Erik Spoelstra et Gregg Popovich, respectivement à Dallas, Miami et San Antonio, peuvent affirmer avoir une plus longue assise dans leur région. Depuis 2012, Stotts a progressé, fait progresser, il est passé par des périodes difficiles mais a gardé la même approche. Et peut-être qu’un jour, que ce soit dans un an avec un nouveau beau run de Playoffs ou dans deux ans avec des montagnes russes, Portland se réveillera fin-mai avec un groupe présent en Finales NBA. Douce utopie, n’est-ce pas ? Un peu comme le fait de taper OKC au buzzer, gérer Denver en Game 7 et se retrouver en finale de conférence…

Il en a chié le Terry. Il a été critiqué, par nous en premier, et a transpiré maintes fois. Mais à Portland, la confiance n’a pas vraiment changé. Stotts est l’homme de ces Blazers, le stratège qui dirige un groupe buvant ses paroles. Prolongation méritée, justifiée, et à confirmer avec de nouvelles aventures en octobre prochain.

Source : The Athletic


Tags : Terry Stotts