Les Warriors sont en Finales NBA pour la cinquième année consécutive : dans leur biz, pas d’rival, bonjour docteur Hannibal

Le 21 mai 2019 à 07:45 par Giovanni Marriette

Warriors West Champ's
Source image : NBA League Pass

C’était attendu et c’est donc arrivé. Les Warriors sont officiellement dans l’histoire en atteignant les Finales NBA pour la cinquième saison consécutive, exploit réalisé jusque-là uniquement par les immenses Celtics des années 60, finalistes… dix fois consécutivement et même douze fois sur treize de 1957 à 1970. L’exploit est colossal.

Pour la cinquième saison consécutive les Warriors disputeront donc les NBA Finals et pour la première fois… ce ne sont pas les Cavs qui leur feront face. Le vénérable J.R. Smith était malheureusement trop mal entouré et ce sont finalement les Bucks et les Raptors qui se disputent actuellement le deuxième sésame pour la confrontation la plus exaltante de la saison. Mais revenons à nos moutons ou plutôt à nos chèvres (GOAT en anglais, pour nos amis ne bénéficiant pas du don de bilinguie). Les Warriors donc, qui n’ont comme prévu fait qu’une bouchée d’héroïques mais fatigués Blazers. Quatre matchs, quatre victoires, et surtout une impression de maîtrise à faire pâlir un maître Shaolin. Quatre matchs durant lesquels les Dubs auront été menés, mais quatre matchs gérés de main de maître en usant malicieusement l’adversaire jusqu’à le piétiner une fois au sol. Le plus fou dans tout ça ? Ce sweep retentissant aura été orchestré avec un roster malade, privé de Kevin Durant (jeune ailier prometteur qui peut parfois influer sur les résultats de l’équipe), privé de DeMarcus Cousins (il y était habitué), privé également d’Andre Iguodala sur le dernier match. L’occasion finalement, et c’est là que l’adjectif “flippant” entre en jeu, de retrouver des Warriors en mode 2015, en mode rouleau compresseur, avec un Draymond Green pas loin de jouer le plus beau basket de sa carrière et un Stephen Curry auteur d’une série monumentale et historique d’un point de vue statistique. Une base saine donc, à laquelle on peut évidemment rajouter un Klay Thompson en pleine bourre, et des role players qui s’éclatent dans le système Kerr, un système au sein duquel on a finalement l’impression que n’importe quel bolosse se transformerait en merveilleux joueur de basket. La transition est un peu méchante pour eux mais les Kevon Looney, Jordan Bell, Alfonzo McKinnie ou encore Quin Cook se sont ainsi éclaté lors de cette série, profitant des fulgurances de leurs leaders pour récupérer les miettes et en faire du vrai bon pain de campagne bien doré. Un ensemble au final injouable, malgré les absences, et qui va donc s’en aller jouer ses cinquièmes finales de suite…

Cinq Finales. Cinq Finales en cinq ans. L’arrivée de Steph Curry, les Drafts malignes de Draymond Green, Harrison Barnes, Festus Ezeli (oh boy, tu deviens quoi toi ?) et Klay Thompson, les ajouts malins de Bogut puis Pachulia puis McGee puis… Bogut, Shaun Livingston et Andre Iguodala qui deviennent des lieutenants en or massif… puis évidemment Kevin Durant qui rejoint une équipe qui vient de taper le plus beau bilan all-time : les raisons du succès sont nombreuses. Nombreuses et toutes aussi importantes les unes que les autres, du sol au plafond, pour un staff en perpétuelle recherche de l’upgrade, et tant pis si à la base… on est déjà les meilleurs. La signature de DeMarcus Cousins l’été dernier va en ce sens, car gagner c’est bien mais écraser c’est mieux. Bon courage d’ailleurs pour filtrer les messages de haine cet été quand le départ de Kevin Durant sera suivi de l’arrivée… d’Anthony Davis à Golden State, et on ne plaisante même pas tellement les mecs ont sans arrêt un coup d’avance sur la concurrence. Cinq saisons, cinq finales, et donc un three-peat dans le viseur, le premier depuis les Lakers de Kobe et Shaq, une quatrième bague en cinq ans, et une place toute particulière dans l’histoire à aller chercher. En cas de victoire finale dans quelques semaines ? On pourra alors parler de dynastie et de tous ces termes aussi rares qu’élogieux. Car rendons-nous à l’évidence, on a sous nos yeux l’une des plus belles équipes de tous les temps, dans le fond comme dans la forme. Et pendant que Bucks et Raptors s’écharpent à l’Est, c’est donc les pieds en éventail et en caressant un cinquième titre de champions de conférence consécutif que les Dubs attendront leur adversaire final. Elle est pas belle la vie ? Oh que si, mais ces mecs-là l’ont mérité.

Les Warriors rentrent dans l’histoire, encore un peu plus. L’été s’annonce chargé en négociations dans la Baie ? Place pour l’instant à la dernière étape de la saison, celle que les Dubs connaissent par cœur depuis maintenant cinq ans. Putains de cannibales.