Adam Silver confirme sa position sur la règle du one-and-done : maintenant il faut convaincre les derniers récalcitrants
Le 11 mai 2019 à 16:13 par Gianni Mancini
C’est l’un des sujets les plus chauds au niveau des nouvelles régulations à mettre en place au sein de la Ligue. Doit-on de nouveau autoriser des gamins de lycée à sauter la case université et s’inscrire directement à la Draft NBA ? Au fil du temps, la cause prend de l’ampleur, pouvant compter sur un partisan de choix, Adam Silver himself, qui sait tout de même que ça ne sera pas une mince affaire.
LeBron James, Kobe Bryant, Kevin Garnett… mythes, légendes, GOATs, comme vous le sentez, mais également des exemples concrets et glorieux de lycéens qui ont tout de suite réussi à s’intégrer en NBA avant le début de la règle du one-and-done. Preuve qu’on peut très bien réussir sans passer par la fac, surtout quand on possède un talent monstre dans un sport qui génère des milliards de dollars. Débattue et re-débattue, l’abolition de cette règle n’a jamais semblé aussi proche que ces deux dernières années, surtout quand des cas de force majeure viennent remettre de l’huile sur le feu. On pense en premier lieu au Shoe Gate impliquant Zion Williamson, le jeune prodige de Duke, annoncé comme first pick de la prochaine Draft. Pour rappel, en pleine rencontre universitaire contre le rival de North Carolina, voilà que le malabar explose sa sneaker après seulement quelques secondes, un incident qui lui valut une petite blessure, mais surtout un nouveau questionnement de grand ampleur. Réguler l’âge d’éligibilité à 19 ans minimum, ça se respecte au premier abord, mais si Zion s’était retrouvé sur la touche jusqu’à perpète ce soir-là, on se serait tous sentis un peu cons. Et si une grosse blessure était venue ruiner sa prometteuse carrière ? Pourquoi n’est-il pas déjà en NBA ? Ou, de façon plus générale, pourquoi empêcher ces jeunes pousses d’aller faire de l’argent dans la Grande Ligue quand bon leur semble au lieu de devoir se taper une saison éprouvante de NCAA, parfois un peu malgré eux ? Voilà le genre d’interrogations qui se posaient, et qui se posent toujours, l’aspect pécuniaire étant d’ailleurs source de controverse.
Parler c’est bien, mais agir, c’est mieux, et c’est justement en ce sens que Adam Silver est de nouveau monté au créneau pour réaffirmer sa volonté de se séparer de la règle adoptée en 2006. Le truc, c’est que, commissionnaire ou pas, il ne peut pas tout faire tout seul. Il faudra donc atteindre une forme de consensus avant de pouvoir modifier quoi que ce soit. Et c’est encore loin de faire l’unanimité, puisque selon ESPN, Silver a récemment affirmé qu’à ce jour, seulement la moitié des franchises NBA étaient favorables à l’abandon du one-and-done. L’Association et l’union des joueurs seraient en pleines discussions à ce propos, mais dans tous les cas, aucun changement n’est à prévoir avant au moins 2022. Cela donne largement assez de temps pour les différents acteurs de changer et rechanger de position, même si pour le successeur de David Stern, l’affaire semble réglée. Il faudra maintenant se montrer convaincant auprès des plus réticents, encore nombreux, mais pour ça, on fait confiance au crâne pensant de la Ligue, surtout que, comme mentionné plus haut, les arguments sont déjà tout prêts.
“J’ai changé ma position. C’en est une difficile, car toutes les équipes ne sont pas d’accord avec moi à ce sujet.”
Encore un joli casse-tête en perspective, mais avec un tel avocat de poids, on ne peut s’empêcher de penser que la suppression du one-and-done n’est plus qu’une question de temps. Par contre, ça vaut juste en NBA hein, continuez les études les enfants.
Source texte : ESPN