Paul George et Russell Westbrook se sont tous les deux fait opérer : voilà qui explique la fin de saison du Thunder… ou pas
Le 08 mai 2019 à 14:13 par Gianni Mancini
Chers fans d’OKC, vous allez enfin pouvoir trouver des circonstances atténuantes à la débandade de fin de saison. Alors que le Thunder devait jouer les épouvantails à l’Ouest, la troupe a finalement terminé en PLS face aux Blazers de Damian Lillard, et le duo Paul George – Russell Westbrook a quant à lui fini à l’hosto, les deux superstars ayant été opérées récemment pour des bobos récalcitrants. Dur dur.
On ne va pas vous refaire l’histoire de l’assassinat au premier tour des Playoffs, reste que la pilule a dû être sacrément dure à avaler, mais une fois cette spirale infernale dans le rétroviseur, il était grand temps de soigner toutes ces vilaines blessures. Ainsi, nous apprenons que PG13 a d’ores et déjà subi une opération au niveau de la coiffe des rotateurs pour réparer un tendon partiellement déchiré dans son épaule droite, et que la gauche devrait suivre sous peu, cette fois pour une petite déchirure du labrum. Oui, parce que les straps et autres techniques artisanales, c’est bien beau, mais là on parle de quelque chose de relativement sérieux, et on peut imaginer à quel point George fut dans le mal pour terminer une année qui avait pourtant si bien démarré. Une fois entièrement rafistolé, le joueur devrait manquer, au moins, le début du camp d’entraînement, et le staff d’OKC émettra un pronostic plus précis de son absence en vue de cette échéance. Une grosse galère, mais heureusement qu’il avait son autre All-Star d’acolyte pour prendre le relais en étant en pleine santé, pas vrai ? Et non, perdu. Russell Westbrook est lui aussi passé sur le billard, deux fois même, tout d’abord pour une déchirure d’un ligament à l’annulaire de la main gauche, qu’il décida de garder secrète pour boucler la saison, et ensuite pour une procédure mineure à son genou droit, opéré l’été passé, qui devrait tout de même lui permettre d’être agressif dans sa préparation cet été. De là à dire que sa blessure au doigt explique ses pourcentages au shoot horribles sur la série face à Portland, on vous laissera en débattre.
Cette fin de saison en queue de poisson est d’autant plus frustrante que la bande à Brodie et PG avait entamé la dernière ligne droite de l’exercice avec le plein de confiance, une place au chaud dans le Top 3 de la Conférence Ouest, et surtout, des aspirations plein la tête. Au moment de la trêve de mi-février, les hommes de Billy Donovan étaient emmenés par un Paul George marchant véritablement sur l’eau, on se rappelle notamment de sa perf’ d’alien face au Jazz juste après le All-Star Break, et son game-winner sensationnel sur le pif de notre Rudy Gobert national. Tristement, cette victoire épique du Thunder en prolongation et la sortie monstrueuse de celui qui était alors un candidat crédible au MVP représentent une sorte d’apogée dans la saison d’OKC, car à partir de là, plus rien ne fut pareil. C’est le 26 février dernier, face aux Nuggets, que George se blessa à l’épaule droite, et même s’il ne manqua que trois matchs, comme vous pouvez le constater, le verdict est bien plus alarmant que sa courte absence ne pouvait laisser penser. Et puisqu’un malheur n’arrive jamais seul, boom, l’ailier se fit l’autre épaule une semaine après. A ça, vous ajoutez donc le doigt en vrac de Westbrook, et qu’est-ce que ça donne ? Des performances individuelles et collectives en dents de scie, des pourcentages en chute libre, surtout pour Paulo, un bilan de 11 victoires et 12 défaites pour terminer la saison à la sixième place de l’Ouest, avec l’apothéose que l’on sait dès fin avril.
Coéquipiers, enfants de Damian Lillard et maintenant voisins de chambre à l’hosto. Décidément, Paul George et Russell Westbrook sont inséparables, pour le meilleur et pour le pire.
Source texte : ESPN