Les Bucks ont sorti la special mixtape à Boston : on était pas loin de la sextape sur la fin, et la série aussi est sur la fin

Le 07 mai 2019 à 04:32 par Giovanni Marriette

Trop dur. Le temps de l’analyse plus poussé viendra, pour essayer de comprendre comment ces Celtics auraient pu lutter, pour essayer de savoir si ces Celtics auraient pu lutter. En attendant le TD Garden a désormais été vaincu deux fois dans cette série, et mercredi soir les Bucks auront donc l’occasion de finir le travail à la maison. Vraiment. Très. Costaud.

C’était un peu comme une dernière chance, car à 2-2 c’est la force de caractère de cette belle mais jeune équipe de Milwaukee qui aurait été épié. L’occasion était donc là, montrer les muscles à la maison pour offrir une chance à la franchise aux 17 bagues d’exister encore dans cette série après un Game 1 parfait mais une première joue tendue lors de deux suivants.

Le verdict après 48 minutes ? Tout va trop vite pour ces Celtics-là, et le constat semble assez acté même si le score de 3-1 sur le bracket nous indique que la série n’est évidemment pas finie. Sauf que des détails comptent, et plus que les stats des uns et des autres c’est la physionomie des matchs et le spirit dégagé par chaque équipe qui frappe. Déjà auteurs de secondes mi-temps viriles lors des Games 2 et 3, capables de pousser au bon moment, c’est encore au troisième quart que les Bucks auront fait la différence cette nuit, après une première mi-temps passée à s’échanger les amabilités pour nous permettre de nous mettre bien en ce début de nuit. Un match engagé, l’entrée de Marcus Smart qui réchauffe le cœur de 18 000 rouquins ou affiliés, Kyrie Irving et Marcus Morris qui répondent présent face aux assauts déjà répétés d’un certain ailier grec… et un score qui n’arrive pas à trouver son maître. Le gros bémol pour les hommes de Brad Stevens ? L’apport fantomatique du banc, puisque Terry Rozier, Gordon Hayward et surtout Marcus Smart cumuleront au final un terrible 3/17 au tir, alors que dans le même temps la rotation habituelle s’installe à Milwaukee avec les guerriers George Hill – Ilyasova – Connaughton en sortir de banc. Mais si la bataille du banc était le plus gros problème des C’s…

Oh non, leur plus gros problème à Boston il est grec, comme pour toutes les autres franchises de la Ligue. Bien muselé au Game 1 et globalement “freiné” sur les deux suivants lors desquels il aura passé plus de temps sur la ligne des lancers que dans les airs, Giannis Antetokounmpo a cette fois-ci profité du relâchement celte pour faire ce qu’il sait le mieux faire : marcher sur ses adversaires. Les piétiner, les survoler, les manger et les digérer. Festival de puissance sous le cercle, couvercle posé au quatrième quart quand la bête en face n’avait plus de souffle et énorme perf donc, mais dans l’intensité également. Contrairement à Kyrie Irving par exemple, et il va falloir qu’on en parle car il est quand même question, logiquement, d’un franchise player, Giannis a montré cette nuit à quoi ressemblait le leader d’une équipe qui veut gagner à tout prix, et il a aussi montré à quoi ressemblait une table après le passage d’un ogre, dans la ligné de sa saison régulière immense. 39 points et 16 rebonds cette nuit pour lui, mais surtout un 16/22 au tir et une rage de gagner bien plus présente que chez ses adversaires. Et quand l’envie vient valider le talent chez le Greek Freak le constat est aussi limpide que terrible : vous vous protégez en espérant qu’il vous laissera au moins la vie sauve sur le bas-côté.

Ce ne fut pas le cas hier et voilà donc les Bucks menant 3-1 avec la possibilité de finir le travail dès demain soir au Fiserv Forum. Y’a trop de trucs qui clochent dans cette équipe de Boston, trop de talents mais dispersés. En face ça coule comme de l’eau de source, avec un grand gourou et toute l’armée qui suit derrière. Brad Stevens a 48 heures pour trouver une solution, mais bon courage pour trouver la solution qui n’existe pas. Ne reste plus qu’à se raccrocher à l’énergie du désespoir, mais même ça les Celtics semblent bien incapables d’y arriver…

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