Update, les Rockets sont encore vivants : victoire après prolongation au Game 3, encore une et les Warriors pourront douter

Le 05 mai 2019 à 06:32 par Giovanni Marriette

Rockets fans
Source image : NBA League Pass

C’était le moment ou jamais, c’était une obligation. Les yeux pleins de sang ou pas, les Rockets se devaient de réagir dans ce Game 3 faute de quoi leur campagne de Playoffs 2019 aurait pris du plomb dans l’aile, et avec elle une réputation de chokeurs de James Harden et Chris Paul qui s’en serait vu sublimée. Bonne nouvelle pour la Rockets Nation, le MVP 2018 a haussé le ton et les Rockets are back in the game.

Le Toyota Center avait revêtu son habit de lumière cette nuit, ou plutôt son kevlar de guerre. Cool, ça rimzère. Chaque série, chaque match même face aux Warriors dégage ce sentiment de guérilla dans l’air, une guérilla qui reste saine attention, et ce Game 3 de demi-finales de Conférence se place déjà tout en haut dans le ranking des confrontations entre Houston et GS ces dernières années. Dans une atmosphère lourde, presque de… Finale NBA, c’est Eric Gordon qui tire le premier, pour répondre à un Stephen Curry qui jouera ses trois meilleures minutes du match dans… les trois premières minutes du match. Mais ne t’inquiète pas mon coco, on s’occupe de toi dans quelques minutes. Côté Warriors c’est en fait Draymond Green qui débute son match comme il a joué les deux premiers, la bave aux lèvres, les yeux et les coudes affûtés et les poignets bien réglés. Comme prévu le match est offensif et les buckets pleuvent comme des huées au Parc des Princes, pas de doute on est bel et bien parti pour une masterpiece de plus entre Texans et Californiens. Pas encore parlé de James Harden tiens, car le Barbu attaque son match tranquillement, laissant chauffer Gordon et même Austin Rivers du parking le temps de s’assurer qu’il distingue les bonnes couleurs sur le parquet. Sa première mi-temps sera discrète, celle de Kevin Durant aussi d’ailleurs, les deux scoreurs les plus fous de la Ligue laissant par exemple… Iman Shumpert se prendre pour Ray Allen, et laissant également le bénéfice de l’action du match à Clint Capela, ce dernier nous offrant l’un des contres de l’année sur un pauvre Andre Iguodala qui attendra encore un peu avant d’annexer la Suisse.

🚫🖐️ BLOCKED BY CAPELA! 🖐️🚫

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— NBA (@NBA) 5 mai 2019

La mi-temps est atteinte sur le score de 58-49 en faveur des Texans, James Harden et Kevin Durant s’échauffent encore, Klay Thompson est devenu le quatrième shooteur à 3-points le plus efficace de l’histoire des Playoffs, KD son neuvième meilleur scoreur, alors que Steph Curry a sans le savoir déjà fini son match. Au contraire donc des deux autres MVP présents sur le parquet cette nuit, on y vient, qui vont s’emparer des clés du match en deuxième mi-temps et se livrer un duel de western, arme au poing et chapeau en coin. James Harden ? Un œil blanc et l’autre rouge mais il faut croire que le viseur était du bon côté. Enfin décidé à prendre le match à son compte, Ramesse va débuter son  festin habituel en allant chercher des fautes et en punissant les défenseurs trop permissifs à 3-points ou sur ses floaters soyeux. On se dit alors qu’avec un James Harden dans son match et un Curry dégueulasse les Rockets devraient s’en sortir plutôt aisément… mais c’est sans compter sur un Kevin Durant qui va se transformer lui-aussi en super sayan niveau 35. 17 points au troisième quart, et surtout dix points consécutifs en tout début de quatrième, en moins de deux minutes, pour faire passer l’écart de -9 à… +1 Warriors. L’écart bâti par Houston en trente minutes de taf a volé en éclat en une centaine de secondes, tout est à refaire pour les hommes de Mike D’Antoni.

Le mood à ce moment-là ? Golden State va encore l’emporter dans un match serré mais finalement pas si serré que ça, avec une main sur les hanches et l’autre qui se fout de la gueule de l’adversaire. Sauf que, vous l’aurez compris, le scénario de ce Game 3 est fou et sous l’impulsion d’un P.J. Tucker qui donnerait sa vie en défense et du duo Harden / Gordon en attaque, les Rockets vont tenir, jouant au yoyo avec le score pour atteindre le money time avec la possibilité de s’offrir un Game 4 épique. L’homme choisi par Mike D’Antoni le destin pour crucifier les Dubs ? Chris Paul, pourquoi pas, sauf que l’ancien meneur des Clippers va se perdre dans une série de dribbles avant de perdre le ballon tout court et de s’offrir un délicieux entre-deux inutile à une seconde de la fin. 112-112, overtime, tiens ça faisait longtemps.

Une fois de plus la magie de la NBA opérera en prolongations puisque si l’on se dit à ce moment-là que le vent a peut-être tourné à cause de celui qui ne sait crucifier que les Spurs, ce sont bien… les Rockets qui seront les plus frais lors des cinq dernières minutes du match. Non, pas de quadruples prolongations cette nuit mais plutôt une dernière ligne droite superbement gérée par Houston. Andre Iguodala répond à Eric Gordon du parking, Kevin Durant répond à James Harden, un Ramesse qui finira par flinguer tous les espoirs des double-champions en titre grâce à un énorme trois dans la dernière minute avant d’aller fermer la boutique quelques seconds plus tard dans le trafic. Le couvercle ? Il sera mis par Stephen Curry, Baby Face concluant une deuxième mi-temps en mode Casper par un exceptionnel dunk raté à dix secondes de la fin, comme un symbole, et surtout cerise délicieusement délicieuse pour les Rockets sur le gâteau de leur victoire.

Ça nous fait 126-121, un Kevin Durant exceptionnel mais un James Harden encore plus décisif, un Curry qui aura des comptes à régler au Game 4 et donc, on y vient, un Game 4 sous haute tension dans deux jours. Ouf, on a failli avoir une série déséquilibrée sur ces demi-finales, mais les Rockets en avaient décidé autrement, et c’est tant mieux.

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