Preview Warriors – Rockets, Game 2 : inutile de sortir de grands phrasés, allons à l’essentiel, ça va chier
Le 30 avr. 2019 à 20:30 par Gianni Mancini
Au cas où le précédent papier sur la rage intersidérale des Rockets ne vous suffisait pas, on se penche un peu plus sur le Game 2 super caliente entre Houston et Golden State. Possibilité de pouvoir éclairer tout le pont du Golden Gate avec l’électricité dans l’air.
Comment ça ? Cette nouvelle série entre les deux rivaux du Wild Wild West s’annonce encore plus chaude que l’année passée ? Affirmatif, chef. Vous l’avez suivi avec nous, ce premier affrontement fut acharné jusqu’à la fin, et même après. Sauf qu’à l’arrivée, ça fait 1-0 Warriors, et les Rockets sont déjà dans une position où ils doivent réagir. Aller chercher des erreurs d’arbitrage qui datent de Mathusalem, c’est bien gentil, mais ce n’est pas ça qui va effacer la défaite de 2018, et encore moins leur offrir la série en cours. Non, là, ce qui pourrait bien dépanner, c’est que James Harden se montre davantage consistant pour ce qui est de rentrer ses tirs, que ce soit pour cette nuit ou même la suite de la série. 9/28 à l’issue du premier match, dont 4/16 à distance, ça sent le forçage quand même. The Beard a prévenu lors du tour précédent face au Jazz, ce sont ses shoots, ceux qui font de lui le joueur hors-norme qu’il est, et ceux qu’il réussit chaque jour, ou presque. D’accord, mais quand il s’agit d’une échéance aussi cruciale, mieux vaut ne pas s’entêter à arroser du parking ou chercher la faute, surtout quand l’on connaît la grande faculté d’Harden à pénétrer dans la peinture pour finir sous le cercle, ou alors servir Clint Capela. Tiens tiens, en parlant du (pas si) petit Suisse, ce serait aussi peut-être un bon plan de l’inclure davantage dans le schéma offensif, non ? On sait que sa relation avec les arrières sur pick and roll peut faire des dégâts, surtout dans une raquette adverse où DeMarcus Cousins est out pour de bon. Capela a été tristement inexistant dimanche, quatre points et six rebonds avec seulement… deux petits tirs tentés. Bon, on va mettre ça sur le compte du virus dont il souffrait encore il y a peu tout en donnant du crédit à la défense des Warriors, mais c’est aussi à ses partenaires de l’impliquer.
Chez les Californiens, on ne va évidemment pas se plaindre que les Texans aient bouffé la feuille sur certains points, surtout que ça s’est de nouveau joué à un poil de fesses. On ne va pas tirer la sonnette d’alarme, ce serait ridicule en parlant des double champions en titre. Mais quand même, entre ça et la série déjà bien plus accrochée qu’on le pensait face aux Clippers, ils ne seraient pas un tout petit chouia moins conquérants, ces Warriors ? Vous nous direz, achever un Three-Peat est un exploit historiquement prestigieux et difficile. Il faut énormément de talent, une endurance mentale à toute épreuve mais aussi une bonne dose de chance, afin d’y parvenir. Demandez donc aux Lakers de Kobe et Shaq, ils vous répondront peut-être, sous le contrôle de leur avocat. Au niveau des ressources, on ne le répétera jamais assez, ce roster garde une grosse marge par rapport au reste, on l’a encore aperçu avec le cas de figure classique l’autre soir. KD cartonne pendant 47 minutes, claquant encore une perf’ à 35 points, pour qu’à la fin ce soit Stephen Curry, assez discret sur l’ensemble du match, qui vienne planter un dagger dans le cœur de Houston. Pendant que l’on s’interroge sur leur force de frappe, les Warriors sont peut-être bien sur le chemin de leur destinée dorée. Mais attention, car jouer à se faire peur, ça ne peut pas toujours passer, surtout quand l’adversaire a développé presque une obsession maladive à mettre fin à l’hégémonie.
Trêve de blabla, on le sait, vous êtes déjà tout émoustillés à l’idée de la suite de cette série, à commencer par le Game 2 de cette nuit. 4h30 du matin ça fait très tard, ou très tôt, donc débrouillez-vous comme vous voulez, à coup de réveils multiples et de perfusions de caféine, parce que là, ça vaut carrément le coup.