Bilan de saison 2019, version Hornets : another year in the ventre mou, va peut-être falloir s’activer au moidou

Le 21 avr. 2019 à 10:27 par Giovanni Marriette

Kemba Walker
Source image : YouTube

Même si personne ne s’attendait vraiment à une année magique à Charlotte, le résultat final reste décevant. Trop bons pour jouer dans la cour des tanks, mais surtout trop justes – de peu – pour s’offrir un premier tour de Playoffs. Autour de Kemba Walker c’est le vide, autour de la situation de Kemba Walker c’est le… flou, bref l’avenir de Kemba Walker est étroitement lié à celui de sa franchise. Mais jetons déjà un coup d’œil dans le rétro, histoire de voir si ce fameux ventre mou fut confortable cette saison.

Ce que TrashTalk avait annoncé :

28-54, autant vous dire que l’été des Hornets ne nous avait pas franchement emballé, malgré l’arrivée de Tony Parker et la draft intéressante de Miles Bridges. A vrai dire ça sentait plutôt la fin de cycle et on s’attendait même à un départ de Kemba Walker avant même la fin de la saison. Pas très optimiste tout ça mais cette franchise est grisante, aussi immobile depuis quelques années que ses couleurs étaient stylées dans les années 90. On attendait de voir, mais on attendait pas grand chose finalement…

Ce qu’il s’est vraiment passé :

39-43, plutôt une bonne surprise compte tenu des prédictions de départ, mais tout de même un sentiment de regret pour les hommes de James Borrego. Jamais Charlotte n’aura réussi de vrai run, jamais Charlotte n’aura perdu plus de trois matchs de suite non plus, et il aura fallu attendre la toute fin de la régulière pour voir un semblant de révolte finalement inutile car trop tardif. Deux séries de quatre wins consécutives qui ont “permis” aux Hornets d’échouer à deux millimètres des Pistons pour la huitième place, mais on se dit finalement que vu le menu réservé cette année au huitième de l’Est… les mecs ne sont pas plus mal en vacances. Mais au delà des résultats finalement décevants (car il y avait la place), il demeure tout de même quelques belles choses à noter de cette saison 2018-19 au pays du GOAT. James Borrego tiens. A peine débarqué en Caroline du Nord, l’ancien disciple de Pop a mine de rien fait mieux que les deux dernières saisons de Clifford et a même réussi à instaurer une culture de l’effort intéressante au sein de son groupe. Kemba excepté, c’est en fait un groupe de joueurs “middle” qui a fait front et les Cody Zeller, Marvin Williams, Tony Parker (quelle saison !), Miles Bridges ou Jeremy Lamb (on y reviendra) ont souvent tenu le choc pour finalement satisfaire assez souvent leurs fans. Pas sexy pour un sou mais plutôt solide. Kemba Walker ? Meilleure saison individuelle en carrière, rien à redire. Nicolas Batum ? Peut-être sa pire saison depuis son année rookie, avec un replacement à son poste d’abord bénéfique puis un reclassement… sur le banc qui ne dit rien de bon pour le polyvalent ailier français. Tony Parker ? Pas loin d’être encore l’un des trois meilleurs français de NBA, sorry les petits jeunes. Conclusion : ce fut ni bien, ni mal, ce fut juste moyen, ce fut donc relou.

L’image de la saison :

Tony Parker

Un suçon en plein match, la preuve que le premier match en carrière de Tony Parker FACE aux Spurs fut chargée d’émotion.

On ne l’attendait pas, il a cartonné : Jeremy Lamb

On parlait de la meilleure saison en carrière de Nico Batum Kemba Walker ? Bouge pas Kemba, t’as un copain dans la même pièce. L’ancienne millième roue du carrosse du Thunder attaquait cette saison sa quatrième année avec Charlotte et si les trois premières avaient été synonymes de progression, 2018-19 a été la saison de l’explosion. Quasiment 16 points de moyenne, une présence inédite dans le cinq de Borrego, et surtout un rôle de lieutenant de Kemba Walker que l’homme aux plus gros yeux de la Ligue a pris très à cœur et de manière bien qualitative. On parle juste en dessous de son extraordinaire game winner face aux Raptors (il y en a même un autre une semaine plus tard face aux… Raptors), mais cet énorme coup de cul est surtout synonyme d’un état d’esprit enfin adulte, d’un mec qui n’a rien lâché jusqu’au 11 avril et qui mérite – enfin – un peu de reconnaissance. Ah oui, Jéjé l’Agneau est agent libre cet été, ding-dong, quel heureux hasard.

On l’attendait au taquet, et il a abusé : Malik Monk

On aurait pu causer de Nicolas Batum, mais le côté patriotique l’emporte et on évitera de tirer au bazooka sur une ambulance qui roule à contre-sens sur l’autoroute. On traitera donc plutôt du cas Malik Monk, sur qui une bonne partie de nos espoirs reposaient cette saison. Le produit de Kentucky avait teasé son talent lors de sa saison rookie mais son corps un peu trop frêle lui avait joué des tours, et la présence à ses côtés de Tony et Borrego avait tout du bon fit. Résultat des courses : 9 points de moyenne en sortant du banc, à peine deux de plus que la saison passée, avec un pourcentage du parking qui a carrément baissé. Bof hein. Quelques éclats par-ci et par-là mais globalement une saison sophomore décevante quand ses copains de promo flirtent limite avec un niveau de All-Star. En espérant que la troisième sera la bonne, car à Charlotte on va commencer à sérieusement douter de l’utilité de Malik dans le projet. On va peut-être un peu vite hein, mais on avait tellement envie de voir tout ça exploser que la déception est grande. Allez, au boulot Monk, et arrête-moi tous ces TOC.

La vidéo de la saison :

Le jour où tout est devenu possible.

Ce qu’il va bientôt se passer :

Malik Monk, Miles Bridges, Cody Zeller et Nico Batum *tousse* sont sous contrat la saison prochaine, Marvin Williams et MKG disposent d’une player option que Bismack Biyombo a évidemment activé. 17 millions par an pour se marrer sur le banc, on a connu des vies plus broyées que la sienne. Tony Parker a encore le choix mais devrait rempiler pour terminer sa fabuleuse carrière par un match à Paris en janvier 2020, on a connu desss vies plus broyées. mais le dossier principal à Charlotte est bien évidemment celui de Kemba Walker, lui le franchise player… lui le free agent. Selon ses dires de début avril le Ranger aimerait poursuivre l’aventure avec les Hornets mais on connaît tous le bail lorsque ça commence à causer de sommes à neuf chiffres. Quoiqu’il arrive cet été sera l’un des plus importants de l’histoire de la franchise, rien que ça.

Encore une saison dans les places Intertoto pour Charlotte, mais cette fois-ci l’obligation d’être malin durant les trois mois d’été. Ça va bouger dans la ruche alors restez au parfum, mais pas trop près du dard quand même.


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