Bilan de saison 2019, version Cavaliers : Tristan Thompson avait prévenu, il allait falloir leur passer dessus, et tout le monde l’a fait
Le 13 avr. 2019 à 16:51 par Gianni Mancini
An zéro après-LeBron James, les Cavaliers sont à mi-chemin entre le début de reconstruction et des restes périmés du titre de 2016. Finalement, comme on pouvait s’en douter, cette saison a bien pué du côté de l’Ohio, avec un des pires bilans NBA déjà assuré il y a longtemps. Mais alors, ça va pas commencer à se voir que ça vaut pas un kopeck sans le King ? “Cleveland, this is for you !”
CE QUE TRASHTALK AVAIT ANNONCÉ :
Dans l’Ohio, on est maintenant habitué aux fugues de LeBron sauvages, et aux conséquences. Et on ne parle même pas du départ de Kyrie Irving un an auparavant, vous additionnez l’un et l’autre, et tada ! Une saison bien moisie, mais qui aurait au moins pu permettre de poser les bases pour l’avenir. C’est vrai, après tout, Cleveland venait de sélectionner le crack Collin Sexton en huitième position de la dernière Draft, et en fouillant vraiment, on se rendait compte qu’il y avait quand même quelques bons petits joueurs à suivre : Cedi Osman, Ante Zizic, Larry Nance Jr. en guise de pile électrique, tout ça c’est jeune, ça a les crocs. Et entouré par les derniers vestiges d’une équipe championne NBA, dont notre Gérard international, ou Kevin Love, à l’époque fraîchement prolongé et qui a l’habitude de stater comme un bleu dans des équipes de plombiers, on se prend à fantasmer. Sous la houlette de Tyronn Lue qui, mine de rien, à quelques bagages à faire valoir en tant que head coach, et surtout, en y mettant vraiment mais vraiment toute notre bonne foi, pourquoi ne pas voir tout ce petit monde arriver à sauver les honneurs au sein d’une Conférence dite faiblarde ? Euh…
CE QUI S’EST VRAIMENT PASSÉ :
Oui, et mon cul sur la commode, et à la fin la marmotte emballe le chocolat aussi. Non, en réalité, ces Cavaliers étaient tout simplement une des pires équipes NBA, et la concurrence était assez rude cette saison, notamment à l’Est. Déjà, notre cher Kevin Amour, dont la prolongation en a surpris plus d’un et qui, du coup, devait être le cadre de cette équipe de bras cassés s’est pété toute la saison, donc merci et à l’année prochaine peut-être Kéké. Ensuite, les vétérans qui, à la base, avaient pour rôle de guider les jeunes pouces ont plutôt opté pour le gros bizutage en bonne et dû forme, et on se souvient des rumeurs voulant que J.R. Smith et George Hill, à la base point guard titulaire, menaient la vie dure au jeune Collin Sexton, remettant notamment en cause sa capacité à jouer à un niveau NBA. Conséquence de tout ce marasme, on vous la donne dans le mille, ciao bye bye Tyronn Lue et voilà Larry Drew promu au rang de head coach. A part ça, Gérard écarté de la rotation, Tristan Thompson porté disparu, des jeunes bridés, la rédaction qui se plante complètement dans son prono de 37 victoires, et tout le monde est triste. C’est malin ça tiens.
L’IMAGE DE LA SAISON :
Old but gold
ON NE L’ATTENDAIT PAS, IL A CARTONNÉ : COLLIN SEXTON
Alors oui, comme mentionné précédemment, l’on parle ici du huitième choix overall de la Draft, donc pas n’importe qui, et un garçon de qui on était en droit d’attendre de belles choses. Sauf que, comme on vous l’a dit, on a vite compris que cette équipe des Cavs new look était surtout un énorme bordel, et les problèmes au sein du vestiaire n’ont pas tardé à se manifester, gossip made in NBA oblige. Pas de bol, le tout jeune meneur en fit directement les frais en se voyant majoritairement cantonné au banc, derrière un George Hill qui ne faisait pourtant pas une impression fofolle. Pas de panique, après un début de saison calamiteux (un joli 5-18 pour bien entamer) que ce soit collectif ou individuel, Sexton reprit les choses en main. Bon, niveau collectif, on est resté sur les mêmes bases assez grotesques tout au long de la campagne, mais le rookie aura réalisé une fin de saison en véritable boulet de canon, tournant à presque 21 pions de moyenne assaisonnés de 45% à trois points, quand même. Du coup, pour la saison, on obtient du 16,7 points, 3 offrandes, le tout à 43% au shoot dont 40% du parking. Ma foi, c’est plutôt propre pour un gars que certains qualifiaient déjà de bust en décembre. Sex-ton.
ON L’ATTENDAIT AU TAQUET, IL A ABUSÉ : KEVIN LOVE
Alors, on va bien sûr rester mesurés en la présence d’un joueur victime d’une saison pourrie par les pépins. Malheureusement pour les Cavaliers, K. Love s’est montré à la hauteur de sa réputation de joueur en cristal plus que de sa grosse prolongation signée cet été. Avec une extension Boban size de 120 millions de dollars sur quatre ans, on espérait, de façon légitime, pouvoir s’appuyer davantage sur le jeune vétéran, mais, manque de bol, ce bon vieux Kevin avait du mal à s’appuyer sur lui-même et sur ses deux jambes cette saison. Pour vous situer un peu, Love n’a disputé que 22 petits matchs cette année avec une moyenne de 27 minutes sur les parquets, c’est famélique, même si pour se consoler on peut dire que lors de ce petit échantillon, il a tourné sur des bases pas si loin d’à son habitude, avec 17 points et 11 rebonds. Mais ça, c’est vraiment, vraiment en voyant le positif, là où il n’y en a pas réellement.
LA VIDÉO DE LA SAISON :
Tristan Thompson of the Cavaliers says they are still the team to beat in the East. Says Sixers “don’t have much to say”
“Philly. You guys almost got swept”
😂😂@JoelEmbiid @BenSimmons25
pic.twitter.com/R8U7pg1mMt
— John Clark (@JClarkNBCS) 27 septembre 2018
“Quatre fois champions de l’Est en titre” ? T’es sûr que c’était le bon timing, Tristan ? “Il va falloir nous passer dessus” ? Dis le peut-être en privé la prochaine fois alors, parce que là, c’est pas tombé dans l’oreille de sourds, et toute la Ligue l’a allègrement fait.
CE QUI VA BIENTÔT SE PASSER :
Maître Faucon sur son arbre perché, tenait en son bec des choix de Draft. Maître Cavalier, par l’odeur alléché, lui tint à peu près ce langage… On vous épargne la suite, mais du côté de Cleveland, dès le départ respectif de ses deux superstars entériné, on a commencé à parler un seul langage : Je s’appelle Tank. En cette optique, c’est plutôt une chouette aubaine que, en plus du pick top 10 obtenu cette saison à la sueur de leur front, les Cavs disposent du top 10 protégé des Hawks qui se rapporte donc à 2020, un pick inclus dans le trade qui avait envoyé Kyle Korver du côté de l’Ohio à l’époque. Idéal pour ce qui est du seul et unique mot d’ordre, la RE-CON-STRUC-TION, qui se fera sans Larry Drew officiellement, peut-être sans K. Love, et d’autres gus qui pourraient suivre. On n’est pas sorti de l’auberge, loin de là, mais bon, on peut toujours se repasser les dernières 3min39 des Finals 2016 accompagnées d’un Ibuprofène et on va serrer les dents en attendant la Lottery.
Bien malin celui qui arrive à voir clair dans l’avenir proche des Cavs, Koby Altman et sa team semblant naviguer un peu à vue. Il va falloir impérativement gérer les deux prochaines Drafts pour espérer quoi que ce soit, même si on tombe sur un LeBron une fois tous les 112 ans. Pour le reste, tenez Tristan Thompson éloigné des micros, s’il reste, et surtout LIBÉREZ GERARD.