Channing Frye a un petit mot pour ses trois détracteurs : “Je suis riche, je suis un champion, j’ai une belle vie et je vous emmerde”

Le 04 avr. 2019 à 15:41 par Nicolas Meichel

Channing Frye
Source image : NBA League Pass

A 35 ans et après 13 saisons en NBA, Channing Frye est sur le point de quitter les parquets, satisfait de ce qu’il a accompli chez les pros. Et pour ceux qui pensent qu’il ne vaut plus rien sur un terrain de basket, il a un message bien épicé. 

Le 1er mars dernier, Channing Frye a annoncé qu’il allait prendre sa retraite à la fin de la saison. Cette annonce a été vécue comme un véritable choc du côté de Cleveland, seulement quelques mois après le départ de LeBron James vers Los Angeles. Perdre le King, c’était déjà très dur mais alors perdre un mec comme Channing, c’est probablement encore pire. On parle quand même d’un joueur qui réalise une dernière saison de rêve, avec des moyennes de 3,4 points et 1,4 rebond en l’espace de 34 matchs et 9,4 minutes de jeu, le tout avec des pourcentages de réussite au tir de 36,2% dont 40,3% du parking. Autrement dit, c’est un véritable pilier de l’équipe et cette dernière risque de s’effondrer la saison prochaine sans lui. Mais malgré l’énorme vide qu’il va laisser dans l’Ohio, Frye ne reviendra pas sur sa décision. A 35 piges, il estime que c’est le moment de raccrocher, même s’il a encore plein de basket dans les mains. Il veut faire partie de ces joueurs qui finissent leur carrière au sommet, pas ceux qui terminent dans une franchise moisie en étant complètement cramé. Preuve de l’impact qu’il a laissé sur toute la ligue, Channing Frye a réalisé une interview avec Joe Vardon de The Athletic avant de définitivement raccrocher les sneakers. Et durant celle-ci, il en a profité pour envoyer un message à ses nombreux haters, qui sont souvent signe de réussite.

“The Athletic : de quelle manière souhaiteriez-vous qu’on se souvienne de vous ?

Channing Frye : J’étais un bon coéquipier et j’aime tous mes coéquipiers, et la deuxième chose c’est que je suis un champion. Donc je m’en fous si quelqu’un dit que je crains, parce que ce n’est pas le cas. S’ils sont du genre, tu ne joues pas actuellement, c’est quelque chose qui arrive à tout le monde.

Ecoutez, je suis riche, je suis un champion, je prends ma retraite à 35 ans et j’ai une belle vie. Donc, si vous pensez que je crains, on se voit à L.A. Fitness dans un an, enc*lé.”

Boom, le défi est lancé. Qui est chaud pour affronter Channing Frye, le futur Hall of Famer ? Bon allez, on arrête l’ironie deux secondes pour faire un petit retour sur la carrière du bonhomme avant qu’il ne parte définitivement. Sélectionné en huitième position de la Draft 2005 par les Knicks, Frye a joué 13 saisons en NBA pour des moyennes de 8,8 points et 4,5 rebonds en 22,2 minutes. Intérieur de 2m13, Channing s’est fait une petite place dans la grande ligue grâce notamment à son adresse extérieure, lui qui tourne à un très joli 38,8% en carrière avec trois saisons à plus de 40% de réussite. Pas mal hein. Après deux premières saisons aux Knicks puis deux autres aux Blazers où il a peu joué, Frye s’est relancé chez les Suns en 2009, franchise dans laquelle il a retrouvé une place de titulaire et où il a vraiment commencé à dégainer du parking. Durant son passage de cinq ans à Phoenix, il a raté toute la campagne 2012-2013 à cause d’un problème cardiaque. Heureusement, il a pu reprendre le basket derrière. Il est ensuite passé par Orlando puis Cleveland, et c’est dans l’Ohio qu’il a remporté ce fameux titre NBA en 2016 aux côtés de LeBron James, Kyrie Irving et Cie. Envoyé des Cavs aux Lakers dans le cadre du transfert d’Isaiah Thomas en février 2018, Channing Frye a joué quelques matchs avec Los Angeles, avant de revenir à Cleveland en juillet dernier. A noter aussi qu’en novembre 2017, il s’est exprimé publiquement sur sa dépression après le décès de ses deux parents à seulement quelques semaines d’intervalle.

Channing Frye va quitter le monde de la NBA mais tout va bien pour lui. Et si vous voulez tester vos capacités basket contre l’intérieur, il est chaud et a bien l’intention de vous donner une bonne leçon. 

Source : The Athletic