Shaun Livingston envisage sérieusement la retraite : en même temps, finir sur un triplé, c’est pas mal non ?

Le 04 avr. 2019 à 17:42 par Nicolas Meichel

Shaun Livingston
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Et si Shaun Livingston était en train de disputer sa dernière campagne en NBA ? A 33 ans, le joueur des Warriors envisage effectivement la retraite à la fin de la saison. L’amour du basket est toujours là, mais le corps commence à lâcher.

33 piges, ça paraît un peu jeune pour quitter les parquets NBA. Mais pour Shaun Livingston, c’est une vraie possibilité aujourd’hui. Arrivé en NBA en 2004, le joueur des Warriors pourrait bien raccrocher les sneakers après 15 ans au plus haut niveau. Non pas qu’il n’a plus envie de tâter la grosse balle orange, c’est juste que physiquement, ça commence à être un peu tendu pour lui là. Souvent gêné par son genou gauche (détruit en 2007) cette année et les petits pépins physiques qui accompagnent une longue saison régulière, Livingston a raté 16 rencontres et son temps de jeu (15,3 minutes par match) n’a jamais été aussi faible. Alors certes, quand il est sur le parquet, il apporte encore des choses intéressantes aux Warriors, lui qui tourne à 4,1 points, 1,9 rebond et 1,8 assist à 51,2% au tir, mais c’est de plus en plus dur au niveau de la préparation et la récupération. A force, les bobos, les douleurs, ça commence à peser, surtout dans la tête. A travers un entretien avec Anthony Slater de The Athletic, Livingston s’est exprimé sur le sujet alors qu’il est sur le point d’entamer une nouvelle quête du titre avec les Warriors. Quand Slater lui a demandé s’il pensait vraiment à la retraite, voici ce qu’il a répondu.

“Oui, absolument. Tous les signaux sont là. Et c’est surtout d’un point de vue physique. Si je suis en bonne santé et que je m’amuse, je veux jouer. Mais physiquement, si ce n’est pas le cas… Je veux dire, je bosse tellement sur mon corps juste pour pouvoir jouer au basket, sans parler de mon niveau actuel.

Mais ça devient de plus en plus difficile. Cette année, j’ai galéré avec les blessures plus que n’importe quelle année aux Warriors.”

A Golden State depuis 2014, le meneur de 2m00 est devenu une pièce importante de la rotation de Steve Kerr en sortie de banc, et a joué un vrai rôle dans la dynastie Warriors, qui a remporté trois titres lors des quatre dernières années. Mais cette saison, dans une ligue qui joue de plus en plus vite, c’est donc un peu plus hard et ça explique cette envie d’arrêter, même si rien n’est décidé pour le moment. L’autre aspect qui pèse, c’est sa situation contractuelle. Prolongé pour trois ans et 24 millions de dollars en 2017, Livingston est sous contrat jusqu’en 2020 mais seulement deux millions sur 7,7 sont garantis la saison prochaine. Dans la luxury tax, les Warriors pourraient se séparer de lui et ils ont jusqu’au 30 juin prochain pour prendre une décision. Si c’est le cas, Shaun n’a visiblement pas trop l’intention de continuer sa carrière ailleurs, lui qui est attaché à la Bay Area où grandissent ses deux enfants.

“Je dis ça aux gens, surtout les jeunes gars, Golden State, c’est comme le nirvana du basket. L’opportunité de jouer pour une telle organisation, vivre dans la Bay Area, avec des supers fans, un grand propriétaire, une envie de gagner, un coach qui sait ce qu’il fait et des superstars qui ne sont pas égoïstes.

C’est une belle situation. Donc aller ailleurs à ce point-là de ma carrière ? Ce n’est pas vraiment la meilleure chose à faire. Je veux être quelque part où ça a du sens. Quelque part où il fait chaud, pas trop loin, où la famille souhaite évoluer. Mais ça, c’est une conversation pour l’été.”

A l’aube des Playoffs, où Golden State tentera de décrocher le three-peat, Shaun Livingston sait qu’il vit peut-être ses derniers moments en NBA. Il va donc essayer d’en profiter au maximum, avant de rejoindre pourquoi pas le front-office d’une franchise, un aspect qui l’intéresse fortement. 

Source : The Athletic