Les Warriors assassinent les Cavs au finish : 118 à 113, plus qu’une victoire pour avoir la tête du King !

Le 08 juin 2017 à 06:41 par Bastien Fontanieu

Warriors Cavs

Dans un match phénoménal qui aura vu tous les plus gros joueurs assurer leur production au scoring (coucou Kevin Love), les Cavs pensaient avoir tout fait pour repartir avec la victoire… mais c’était sans compter sur la puissance offensive et défensive des Warriors.

Incroyable. Inimaginable. Indescriptible. Les mots nous manquent, à cet instant précis, pour tenter d’expliquer ce qui s’est passé sur ce match. Sur cette fin de match, pour être précis. Car autant être clair concernant les 46 premières minutes de ce magnifique Game 3 opposant Cavs et Warriors, on avait assez de matos pour discuter jusqu’en août tant l’orgasme sportif était partagé par tous les spectateurs rassemblés devant ce match. De la grosse performance, il y en avait dans tous les sens. A commencer par Klay Thompson, qui plantait 16 points dès le premier quart et semblait vouloir lâcher son Klay Game en déplacement. Tenant le regard au scoring avec LeBron, l’arrière était focus comme jamais. Et si ce dernier avait réussi à éteindre Kyrie Irving jusqu’ici dans la série, ni Thompson, ni les Warriors, ni la ville d’Oakland ne pouvaient stopper le meneur de Cleveland cette nuit. Merveilleux dans ses finitions, parfait dans son agression, Uncle Drew y allait de ses 38 points et accompagnait parfaitement un LBJ dans son mode tant attendu. Lequel ? Celui du monstre inarrêtable, qui domine toute une rencontre, même en se faisant percuter dès le premier quart par un Tristan Thompson définitivement inutile sur cette série. On pose ça ici : LeBron finit en 39-11-9, Kyrie termine en 38-6-3, les Warriors perdent 8 ballons de plus que Cleveland. Aucun moyen que les Cavs perdent ce match, aucun…

… sauf si vous jouez les Warriors. Ou que Kevin Love est aux abonnés absents. Ou que vous avez un joueur du nom de Kevin Durant dans le camp d’en face, bien accompagné par un Stephen Curry toujours aussi motivé. Klay avait géré le début, Steph prendra le temps d’assurer le milieu, KD contrôlera la fin. Et quelle fin, nom d’un chien. On sentait bien que le troisième quart absolument dégueulasse de Golden State en défense (33 points encaissés) allait gonfler Steve Kerr. Mais on ne sentait pas que Durant allait soudainement prendre le match entre ses mains, montrer une sérénité aussi folle en déplacement, et planter probablement le plus gros shoot de sa carrière. Oui, vous avez bien lu, Kevin a très certainement rentré un des tirs les plus marquants de tout son parcours en NBA, alors qu’il en a validé un paquet. Mais il faut dire qu’avec un 11-0 des Warriors pour finir la rencontre, orchestré par ce monstre aux bras interminables, il y avait quelque chose d’intouchable, de diabolique, de quasi-inhumain. Comment les Cavs pouvaient-ils agir ? Mieux, forcément. Mais anticiper, trop tendu. Impossible de prédire qu’un OVNI récupérant la balle avec 4 points de retard allait planter un tir plein de touché pour recoller à deux unités. Qu’il allait ensuite bien défendre, prendre le rebond défensif, ne pas attendre de temps-mort, s’arrêter à trois-points et claquer une flèche monstrueuse sur le museau de LeBron. Qu’il allait transformer la Quicken Loans Arena en Kevin Durant’s Bathroom, envoyant le pommeau de douche sur la gueule des fans derrière ce tir magistral. Abasourdis, les Cavs ne pouvaient se réveiller : ils venaient de se prendre le pire des comebacks possibles, le scénario cauchemardesque avec la victoire au bout des doigts.

Et au final ? C’est bien une troisième victoire de suite qui a été validée par les Warriors sur cette série, une quinzième sur ces Playoffs, une impressionnante sous pression et en déplacement. Si ce LeBron et ce Kyrie n’arrivent pas à faire chuter Golden State, peut-être que personne ne pourra y arriver. En tout cas, certainement pas avec un KD aussi phénoménal : il est là, le MVP des Finales.

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