Sixième homme de l’Année 2018-19 : Lou Williams devrait être hors concours
Le 02 avr. 2019 à 07:42 par Benoît Carlier
A quelques jours de la fin de la saison régulière, il fallait faire un point sur la course au titre de Sixième homme de l’Année qui touche à son terme. Sortez vos piles Duracell, préparez vos serviettes pour les titulaires, on sent penche sur la crème des remplaçants !
Bien évidemment, les mentions honorables doivent être ajoutées pour ne pas oublier de saluer le formidable travail effectué en sortie de banc par Jabari Parker, Kelly Oubre, Tony Parker ou Jae Crowder tout au long de la saison.
Statistiques arrêtées au 25 mars 2019
10- Jordan Clarkson (Cleveland Cavaliers)
La distribution de trophées individuels est aussi faite pour féliciter l’ensemble d’une franchise lorsqu’elle a réalisé une grosse saison sur le plan collectif. Ce n’est clairement pas le cas des Cavaliers et c’est pourquoi Jordan Clarkson n’apparaîtra pas plus tard dans ce ranking. Néanmoins, lorsque le deuxième meilleur marqueur de sa franchise et même le premier si on enlève Kevin Love qui a manqué les trois quarts de la saison sort du banc, on ne peut que se lever pour applaudir la détermination et la régularité du remplaçant en question. En espérant que ces efforts n’aient pas été donnés en vain et que le Philippin trouvera une franchise à la hauteur de son talent dès la saison prochaine.
Statistiques : 17 points, 3,4 rebonds et 2,4 assists à 44,5% au tir et 32,7% de loin en 27,3 minutes.
9- Dwyane Wade (Miami Heat)
Si on pouvait avoir un regret concernant la One Last Dance du MVP des Finales 2006, c’est qu’il n’y en aura pas une petite dernière pour la route. De retour à Miami, Flash a fait tout ce qu’on rêvait de le voir faire encore une fois. Du conseil de vétéran auprès des plus jeunes et notamment Justise Winslow qu’il avait déjà pris sous son aile et qui s’est révélé être une vraie option crédible à la mène, des photos avec les potos des 29 autres franchises NBA et des moments magiques comme ce tir clutch contre les Warriors qui restera gravé. Merci D-Wade, on se retrouve à Springfield ?
Statistiques : 14,3 points, 3,8 rebonds et 4 assists à 43,8% au tir et 32,7% de loin en 25,6 minutes.
8- Bogdan Bogdanovic (Sacramento Kings)
Dans la famille des joueurs dont on ne parle pas beaucoup mais qui font un bien fou à leur équipe, le Serbe arrive très bien classé. Son duo avec Marvin Bagley a permis aux Kings de maintenir le rythme le plus élevé de la Ligue même en absence de tous les titulaires. Sa qualité de tir n’est plus à démontrer et même si l’adresse a légèrement chuté par rapport à la saison dernière elle était bel et bien là au moment le plus important de la saison : celui de tuer les Lakers au buzzer.
Statistiques : 14 points, 3,5 rebonds et 3,8 assists à 41,1% au tir et 34,4% de loin en 27,8 minutes.
7- Terrence Ross (Orlando Magic)
De retour de blessure, l’ancien Raptor vient de nous sortir sa meilleure saison en carrière en scred. Ça saute toujours aussi haut, ça court, ça défend et ça shoote toujours dans les mêmes pourcentages du parking mais avec un volume beaucoup plus conséquent qu’avant pour s’adapter à la NBA moderne. On ne parle pas d’un joueur qui devrait être titulaire indiscutable dans son équipe mais il est parfait pour dynamiter le jeu de la second unit et faire basculer le momentum avec des actions un peu marquantes. Et finalement, on ne lui en demande pas plus. D’ailleurs, si le Magic est encore en course pour se qualifier en Playoffs, c’est aussi grâce au leader de sa Bench Mob.
Statistiques : 14,8 points, 3,5 rebonds et 1,5 assist à 42,7% au tir et 37,8% de loin en 26,4 minutes.
6- Dennis Schröder (Oklahoma City Thunder)
Il n’est jamais facile de changer de rôle, mais c’est encore plus dur de passer de franchise player à bench player comme a pu le faire Denise cette saison. Pourtant, force est de constater que l’Allemand n’a pas eu trop de mal à s’habituer à son nouveau statut sans créer de tensions au sein du groupe. En même temps, ce n’est pas comme s’il devenait le back-up de D.J. Augustin et il passe de nombreuses minutes sur le parquet à côté de Russell Westbrook et Paul George, notamment dans les fins de match. On a connu pire considération pour un remplaçant et Dennis le rend bien à son coach avec l’apport qui était attendu de lui dans l’Oklahoma pour booster l’équipe en début de deuxième quart-temps. Bencher de luxe !
Statistiques : 15,5 points, 3,6 rebonds et 4,2 assists à 41,2% au tir et 33,8% de loin en 29,1 minutes.
5- Derrick Rose (Minnesota Timberwolves)
Le simple fait qu’il apparaisse dans un ranking individuel devrait suffire à nous donner le sourire. Forfait depuis une semaine, le MVP 2011 n’est pas totalement remis de toutes ses blessures mais il nous a vendu du rêve toute la saison avec un moment de grâce mémorable le soir d’Halloween. 50 points contre le Jazz qui l’avait tèj comme un malpropre quelques mois plus tôt. Un chiffre symbolique et des larmes de joie, celles de pouvoir retrouver ses sensations perdues et de peser encore sur un match de basket de haut niveau comme à l’époque. Rose n’est plus le même joueur, il a traversé beaucoup d’épreuves, mais à 30 ans on peut dire qu’il mérite sa place dans la Ligue et qu’il fait même partie des tous meilleurs remplaçants de NBA. Qui aurait misé là-dessus en début de saison ? Welcome back Derrick !
Statistiques : 18 points, 2,7 rebonds et 4,3 assists à 48,2% au tir et 37% de loin en 27,3 minutes.
4- Montrezl Harrell (Los Angeles Clippers)
La plus grosse surprise de la saison. Aussi inattendu que la qualification des Clippers en Playoffs, l’intérieur a démontré qu’avec un peu de travail et beaucoup d’énergie il était possible de compenser son manque de taille même en NBA. Toujours à 200%, il incarne tout ce que les coachs attendent d’un joueur de banc. Un état d’esprit nickel au service du collectif et un impact immédiat dès qu’il pénètre sur le terrain. Son plus gros défaut aura été d’être dans la même équipe que le futur lauréat car sinon c’était podium assuré. On est curieux de voir ce qu’il pourrait donner face aux meilleurs intérieurs de la Ligue pendant toute une saison mais ce qui est sûr c’est qu’il est déjà l’un des meilleurs rapports qualité/prix de toute la NBA avec ses 6 millions de dollars annuels.
Statistiques : 16,6 points, 6,7 rebonds et 1,8 assist à 61,4% au tir et 64,1% aux lancers en 26,5 minutes.
3- Spencer Dinwiddie (Brooklyn Nets)
Une blessure est venue le couper dans son élan mais il a su revenir de sa blessure des ligaments sans délais et en retrouvant directement ses moyennes habituelles. Déjà membre du podium pour le MIP la saison dernière, il prouve que ce n’était pas un one shot et qu’il a encore envie de jouer au basket même après avoir signé sa belle prolongation de contrat. L’apprentissage de la saison dernière a été utile et il n’a désormais aucun mal à s’imposer face aux différents back-ups du championnat grâce à son expérience en tant que meneur titulaire des Nets en remplacement de Jeremy Lin et D’Angelo Russell en 2017-18. Le premier de ce classement n’a qu’à bien se tenir car Spencer arrive en courant !
Statistiques : 17,4 points, 2,5 rebonds et 4,7 assists à 45% au tir et 35,6% au tir en 28,2 minutes.
2- Domantas Sabonis (Indiana Pacers)
C’est un tout petit peu moins évident cette saison avec la blessure de Victor Oladipo mais le Lituanie est la raison pour laquelle les Pacers sont les vrais vainqueurs du trade de Paul George à Oklahoma City. Ils auraient pu plumer tout l’effectif des Lakers mais rien n’aurait remplacé l’importance de Domas sur le banc des fermiers. Niveau efficience, difficile de faire mieux que le fils d’Arvydas qui a totalement cerné son rôle et qui le tient à merveille. On frôle le double-double de moyenne en moins de 25 minutes, de quoi donner le tournis à plus d’un statisticien. Dommage qu’il y ait un monstre du banc juste au-dessus de lui.
Statistiques : 14,1 points, 9,3 rebonds et 2,8 assists à 58,7% au tir et 53,3% de loin en 24,7 minutes.
1- Lou Williams (Los Angeles Clippers)
Quoi, encore ? Oui, encore. Que dire de plus à part que Lou Williams est le joueur de banc ultime. Celui qui finit non seulement les matchs sur le parquet mais qui offre la plupart du temps la victoire à son équipe dans les fins de rencontres ultra tendues (coucou les Nets !). Celui qui plante deux matchs à 40 points en une saison sans commencer dans le cinq. Celui qui est le meilleur scoreur de son équipe en 26 minutes par match. Celui qui a effacé Dell Curry des tablettes ce mois-ci pour devenir officiellement le meilleur marqueur de l’histoire de tous les remplaçants de la Ligue. Celui qui assume publiquement sa polygamie mais on s’écarte un peu de notre sujet principal. Lou Williams, c’est toutes ces choses à la fois et plus encore. Et c’est surtout bientôt un troisième titre de meilleur sixième homme de la saison. Juste indiscutable.
Statistiques : 20,3 points, 2,9 rebonds et 5,3 assists à 42,6% au tir et 35,6% de loin en 26,6 minutes.
C’est ici que notre Power Ranking des Sixth Men of the Year s’achève. La saison aura été rythmée par de nombreuses belles surprises mais à la fin il faut tout simplement s’incliner et reconnaître la supériorité de Loulou dans ce rôle si particulier : celui des meilleurs benchers de toute la NBA. Par ici le triplé !