Bogdan Bogdanovic est un killer : masterclass entre les Lakers et les Kings mais le shoot de la soirée est pour le Serbe !

Le 28 déc. 2018 à 08:41 par Giovanni Marriette

Bogdan Bogdanovic
Source image : NBA League Pass

On attendait comme des gamins ce match entre les Lakers et les Kings… et le simple fait d’écrire cette phrase est une putain de nouveauté. Deux équipes kiffantes, de l’attaque à outrance et une jeunesse dorée qui grandit à mille à l’heure, voilà potentiellement ce qui nous attendait cette nuit à Sacramento. Et vous savez quoi ? On a vu deux équipes kiffantes, de l’attaque à outrance, une jeunesse dorée qui grandit à mille à l’heure, et on a même vu un game winner de fou malade. Quarté dans l’ordre mamène.

No LeBron James no problem, car Kings comme Lakers nous ont prouvé à maintes reprises en ce début de saison que les raisons de jeter un œil à ces deux franchises allaient bien au-delà de la présence du King. On attendait par exemple (enfin !) un vrai duel entre Lonzo Ball et De’Aaron Fox, avec deux mecs logiquement en pleine forme et tous les deux sûrs de leurs forces. Alleluia, on a eu droit à un match magnifique entre des gosses désireux de prouver d’un côté que LBJ n’était pas indispensable pour gagner des matchs (on se calme quand même hein) et de l’autre que la Californie avait peut-être enfanté de nouveaux héros. Longtemps les Lakers firent la course en tête après une énorme fin de premier quart (14-0 pour répondre à un gros duo WCS/Bjelica en tout début de match), drivés de main de maître par un sophomore fils de qui prenait les choses en main face à son meilleur ennemi. Buddy Hield en embrouille totale avec son tir, les Kings s’en remettaient au piston idéal Iman Shumpert pour ne pas prendre d’écart trop significatif, laissant croire au bouillant public du Golden 1 Center qu’une fin de match mythique était toujours possible. Difficile à croire d’ailleurs quand les Angelinos menaient encore de treize points à une demi-douzaine de minutes de la fin du derby, mais ce n’est pas comme si les Kings ne nous avaient jamais fait le coup cette saison…

De’Aaron Fox, Iman Shumpert encore lui et surtout le tueur de sang-froid Bogdan Bogdanovic commencent à faire chauffer les poignets, Kyle Kuzma offre trois lancers à Justin Jackson mais se venge quelques secondes plus tard et climatise la salle directement du parking, jusqu’à une dernière possession déjà rentrée dans le grand livre de la saison en cours… Brandon Ingram avait manqué l’occasion sur la ligne de donner trois points d’avance aux Lakers ? Mauvaise idée. Le réalisateur s’attarde sur le double-Bog pendant le temps-mort ? Intéressant. Quatre secondes à jouer, Nemanja Bjelica à la remise en jeu. Willie Cauley-Stein screen au poste pour son sniper serbe, ce dernier se retrouve face à Tyson Chandler derrière la ligne. Vous connaissez déjà la fin. Step-back à neuf mètres, shoot en cloche, le Golden One s’arrête de respirer une demi-seconde… et explose en même temps que le buzzer retentit, en même temps que le goût de la victoire explose pour les 17 583 spectateurs présents dans la salle. I told you hurle l’assassin, une phrase qui résonnera pour un moment dans les têtes des chanceux ayant vécu le moment de grâce en direct. Les Lakers sont à terre, mais, nom de Dieu, qu’est-ce que ces Kings sont kiffants cette saison.

Quand c’est pas l’un c’est l’autre, et cette nuit c’est donc Bogdan Bogdanovic qui s’est mué en héros local. Résultat des courses ? 19-16 au 28 décembre et c’est désormais officiel, les Kings finiront 2018 dans le positif, un exploit qui n’était plus arrivé à Sacramento depuis l’avènement de Clovis ou quelque chose du genre. Le plus fou dans tout ça ? C’est que c’est monstrueusement mérité. Et vous, c’est qui votre équipe League Pass ? Parce que nous c’est les Kings.

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