Le Thunder en danger à l’approche des Playoffs : la machine tousse au mauvais moment, attention à la sortie de route

Le 01 avr. 2019 à 12:47 par Robin Wolff

Thunder westbrook
Source Image : NBA League Pass

Plus rien ne va dans l’Oklahoma depuis un bon mois. Les contre-performances s’enchaînent et le Thunder ne cesse de plonger au classement, ce qui les met dans une position dangereuse à moins de deux semaines du début des Playoffs.

15 février, déplacement du Thunder en Louisiane pour une rencontre face à la Nouvelle-Orléans. Avant ce match, le bilan est de 37 victoires pour 19 défaites, le Thunder est à la lutte pour la troisième place derrière les Warriors et les Nuggets. Un excellent exercice est donc en cours et beaucoup de monde voit cette équipe comme la principale menace de Golden State à l’Ouest. Sauf que cette défaite contre les Pelicans est la première d’une série noire et OKC reste depuis sur 7 victoires et 14 revers sur les 21 dernières rencontres. A l’Ouest, une série comme celle là ne pardonne pas, les hommes de Billy Donovan sont désormais huitièmes à cinq petites rencontres de la fin de la régulière. Si leur spot en Playoffs n’est pas en danger puisqu’ils sont déjà officiellement qualifiés, cette dégringolade pourrait bien avoir des conséquences et la plus dangereuse comme la plus probable serait d’affronter les Warriors dès le premier tour. Après les désillusions terribles des dernières saisons contre les Rockets et le Jazz, ils pourraient bien de nouveau être en vacances fin avril pour la troisième année consécutive. Disons que ce n’était pas l’ambition de la franchise cet été après les recrutements malins de Dennis Schröder et de Nerlens Noel et du meilleur move de la free agency, le buy-out de Melo la prolongation de PG. Après une telle intersaison, on imaginait une meilleure fin de saison dans la campagne de la Conférence Ouest.

Car plus que les résultats et ces 14 défaites dont des affreuses contre Minnesota, Memphis ou bien la dernière en date celle contre l’équipe C de Dallas à domicile hier soir, c’est la manière qui fait peur. Le Thunder n’y arrive plus, le collectif ne tourne plus aussi bien, l’attaque s’enlise et n’est que la 18ème meilleure de la Ligue, même la défense qui était monstrueuse ne marche plus aussi bien malgré le fait qu’elle reste plus que correcte. Hormis Russell Westbrook qui poursuit dans ses standards mais qui n’arrive plus à porter son équipe vers la victoire et Steven Adams qui fait du Steven Adams, on peut tirer à boulets rouges sur à peu près tout le monde. Billy Donovan nous confirme que ce n’est pas un coach élite, il ne trouve pas de solution depuis un mois et demi, ne gère pas bien les situations et n’arrive pas à relancer ses hommes. Le banc emmené par Dennis Schröder tournait à merveille, l’Allemand était d’ailleurs l’un des favoris de la course au sixième homme de l’année à un moment. Désormais il se fait défoncer par tous les autres bancs de la Ligue et le mauvais passage en fin de premier et de troisième quart est systématique dans l’Oklahoma depuis un bon mois. Enfin Paul George qui était impressionnant de régularité, dans la course au MVP et au défenseur de l’année jusque tard, commence peut-être à fatiguer et ça se voit. Il ne produit plus les mêmes efforts en défense et son apport en attaque a également baissé avec 25,2 points de moyenne sur les 15 derniers matchs, correct bien qu’en-dessous de ses stats de saison à un faible 36% au tir et à 32 % du parking. Des pourcentages qui feraient presque penser à ceux de son meneur et qui sont en partie responsables de cette baisse de forme de l’équipe.

Désormais, le bilan d’OKC est de 44 victoires pour 33 défaites, un bilan honorable mais bien en-dessous de l’ambition de l’équipe. En 2016-17, le Thunder avait fini la saison en 47-35 grâce à un Westbrook incroyable en mode solo. La saison suivante, PG13 et Melo n’avaient permis à OKC de ramener qu’une seule victoire supplémentaire et ils sont donc en position de faire encore moins bien malgré les nouveaux ajouts cette année. Quelques soient les ajustements faits par Sam Presti, l’équipe stagne et ne dépasse plus le plafond des 50 victoires depuis le départ de Kevin Durant. Septièmes en 2017, quatrièmes miraculeux en 2018, peut-être huitièmes en 2019, une frustration se crée dans les travées de la Chesapeake Energy Arena ces dernières saisons et le départ du Snake n’est peut être pas si digéré qu’on ne le pense. C’est un vrai coup de flip pour les fans, eux qui se voyaient déjà en Finale de Conférence au moment du All-Star Break. Il reste cinq rencontres face aux Lakers, aux Pistons, aux Wolves, aux Rockets et aux Bucks pour essayer de gratter des places et remonter sur le Jazz et les Clippers qui paraissent un petit peu trop loin devant mais surtout pour devancer les Spurs qui ont actuellement le même bilan mais qui disposent d’un calendrier plus facile. Il faudra passer par-dessus cet avantage et prendre cette septième place à tout prix parce que jouer les Nuggets au premier tour c’est quand même beaucoup mieux que les Warriors avec tout le respect qu’on a pour les hommes de Mike Malone (on attendra quand même la confrontation directe entre les deux équipes cette semaine pour se prononcer avec plus de certitude). Alors on se relance et on retrouve de la confiance sinon ça sent encore les Bahamas en mai.

Cinq matchs décisifs attendent le Thunder s’ils veulent sauver en partie leur saison et le projet d’OKC. Entre Schröder qui ne peut plus jouer le 6MOY et PG qui ne peut plus viser le MVP et difficilement le DPOY, ils doivent absolument abandonner les distinctions individuelles pour un objectif commun qui semble en danger. Alors messieurs, sauvez Billy !


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