Sophomore de l’Année 2018-19 : un duo se détache en tête du peloton, mais y’a un poursuivant qui attend avril pour attaquer

Le 01 avr. 2019 à 12:09 par Giovanni Marriette

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Journée spéciale rankings sur TrashTalk, et comme chaque début de mois on s’amuse à classer nos petits protégés par catégorie et de 1 à 10, selon les stats, les bilans, les impressions laissées by night et bien sûr une part de subjectivité nécessaire dans ce bas-monde. On enchaîne dès à présent avec les sophomores, ceux-là même qui nous avaient fait rêver la saison passée… et qui peinent, pour certains, à en faire de même cette saison. Allez, sophomorons.

Statistiques arrêtées au 31 mars 2019

#10 Jonathan Isaac (Orlando Magic)

Obligé de mentionner le freak du Magic, tant il participe à faire de son équipe des contenders aux Playoffs et ce à quelques jours seulement de la fin de la régulière. Petite baisse statistique sur le mois de mars mais le plus important est ailleurs, à savoir que Jo progresse à un rythme très convenable et dans tous les aspects de son jeu. Son principal fait d’arme ce mois-ci ? 19/6/2/2/1 à 8/13 au tir face au Heat dans ce qui reste pour l’instant… comme le match le plus important de la saison d’Orlando. Aïe-Zac est donc du genre à mettre les mains dans le cambouis lorsque ça compte et c’est ça aussi que l’on recherche chez les jeunes joueurs. Prendre vingt rebonds ok, mais en prendre 12 dans une victoire c’est mieux, et la tige du Magic semble avoir ce gène des winners quelques part dans ses bras de douze mètres. A vérifier, peut-être, en Playoffs, mais la rampe de lancement est en place.

Statistiques 2018-19 : 9,5 points, 5,4 rebonds et 1,3 contre en 26,7 minutes.

#9 Jarrett Allen (Brooklyn Nets)

Les jours passent et Jarrett Allen continue de se faire victimiser par tous les intérieurs de NBA… tout en proposant une saison sophomore bien plus qu’honnête. Assez ambivalent, au moins autant que sa coiffure est stylée, et le bonhomme continue en tout cas à porter sa drôle d’équipe vers des Playoffs qui seraient une énorme récompense et un sacré bol d’air frais pour la fanbase des Nets. Gigantesque quand il déploie ses ailes, évidemment dissuasif même s’il se fait cartonner souvent, efficace sur pick and roll, on est donc sur du tout bon cette saison pour le descendant capillaire de Julius Erving. Ne manque finalement que cette qualif pour la postseason, mais clairement le pivot de Brooklyn est bien parti pour être au centre du paysage pour quelques saisons…

Statistiques 2018-19 : 11,1 points à 58,6% au tir, 8,4 rebonds et 1,5 contre en 26,3 minutes

#8 Luke Kennard (Detroit Pistons)

On n’avait pas forcément parlé de Luke Kennard cette saison, peut-être bien rapport à son teint blafard, mais force est de constater que le shooteur des Pistons commence à se faire une belle place à Detroit et dans le paysage NBA tout court. Genre de Gordon Hayward avant le repas, capable de sanctionner de loin mais également d’aller finir près du cercle. 7 points de moyenne en décembre, 9,7 en janvier, 10,8 en février et donc 11,4 sur ce mois de mars, on monte tranquillement en régime histoire de montrer à Reggie Jackson qui est le meilleur extérieur de l’équipe, histoire aussi de se chauffer avant des Playoffs (probablement) qui seront le premier grand défi du garçon. Et attention car Louque pourrait bien nous surprendre une fois de plus…

Statistiques 2018-19 : 9,7 points, 2,9 rebonds et 1,8 passe en 22,8 minutes

#7 Kyle Kuzma (Los Angeles Lakers)

Le sniper des Lakers continue de dégringoler dans notre classement et il peut dire merci à ses coéquipiers. Non pas que le garçon soit devenu mauvais du jour au lendemain, mais si son mois de mars est le plus timide depuis novembre, les résultats de son équipe le font également chuter dans notre ranking. 16 points de moyenne depuis trente jours, des matchs joués alors qu’il préférerait sans doute se la couler douce sur une plage, et probablement – déjà – l’envie d’en découdre mais plutôt la saison prochaine au vu du scénario de cette deuxième moitié de saison chez les Lakers. Mine de rien les rumeurs de trade autour de la non-arrivée d’Anthony Davis ont atteint un minimum le joueur, et celui qui était excellent jusque-là s’est depuis transformé en bon soldat. Bien dommage, comme à peu près une douzaine d’autres trucs cette saison chez les Lakers.

Statistiques 2018-19 : 18,7 points, 5,5 rebonds et 2,5 passes en 33,1 minutes

#6 Jayson Tatum (Boston Celtics)

L’ailier des Celtics reste bien planqué à l’abri des regards, et son mois de mars a même été encore plus timide que les autres d’un point de vue individuel. 13 points de moyenne seulement, quelques gros matchs mais pas tant que ça, des C’s qui vont donc se diriger vers une régulière très… timide, mais l’essentiel est peut-être ailleurs. Bah ouais, on sait depuis le printemps de dernier que l’odeur qui excite Tatum c’est celle des Playoffs, et à moins d’un one shot un peu trop rapide c’est donc à partir du 14 avril que l’on verra le vrai niveau d’un mec qui a plus montré en deux mois la saison passée qu’en six cette année. Et cette phrase s’applique également à toute l’équipe, alors on attend… et on regarde.

Statistiques 2018-19 : 15,9 points, 6,1 rebonds, 2,1 passes et 1,1 steal en 31,2 minutes

#5 Lauri Markkanen (Chicago Bulls)

Une place de perdue pour le sniper venu du froid, mais cela résulte autant d’une légère baisse de régime que de la poussée de fièvre de certains de ses petits camarades de promo. Individuellement ? Lauri cartonne, bat un paquet de records et continue de prouver qu’il sera un acteur majeur de la Ligue pour les quinze prochaines années. Immense donc efficace au rebond, vraie gâchette donc auteur de gros cartons au scoring, Markkanen fait partie de ce peu de mecs capables d’être dominants dessous et de loin. Des matchs à plus de 13 rebonds et cinq triples, un côté clutch qui montre qu’il est également capable d’être celui à qui on file le ballon quand la température monte, et globalement un talent que personne ne conteste après à peine deux saisons chez les grands. A voir la saison prochaine si les Bulls ont pour objectif de gagner quelques matchs de plus, mais à Chicago on a un sourire un coin quand on évoque le nom du Finlandais. A suivre…

Statistiques 2018-19 : 18,7 points et 9 rebonds en 32,3 minutes

#4 John Collins (Atlanta Hawks)

Elle est là la grosse accélération du mois, avec un John Collins qui continue de progresser à vitesse grand V, toujours avec cette tête de perpétuel endormi mais donc de plus en plus fort. La hype est bien présente à Atlanta et Trae Young n’en est pas l’unique responsable, John Collins étant sur le point de terminer sa saison sophomore en quasiment 20/10 de moyenne s’il vous plaît. L’objet volant identifié des Hawks avait attaqué son mois avec un 33/19 face aux Nets et il a continué son massacre depuis, alternant à merveille les paniers faciles dessous, offerts par ses sensationnelles vertus physiques, et les buckets mid-range et même à 3-points, un secteur d’activité en plein essor pour l’homonyme de l’ancien footballeur écossais. La base de lancement des Hawks new generation est là, une nouvelle Drafta arrive, et nous… on est déjà pressés d’être en octobre.

Statistiques 2018-19 : 19,3 points à 56,1% au tir et 9,1 rebonds et 2,5 passes en 29,6 minutes

#3 De’Aaron Fox (Sacramento Kings)

On connait donc le troisième homme, celui qui accompagnera les deux fifous sous-cités sur le podium des meilleurs deuxième année de la Ligue. Auteur d’un exceptionnel premier tiers de saison, le renardeau a ensuite levé un peu le pied statistiquement mais son poids chez les Kings lui n’a pas bougé. Leader de l’un des groupes les plus excitants à voir jouer cette saison, auteur d’accélérations balle en main jamais vues depuis Roberto Carlos, tellement athlétique malgré son corps de lâche, et c’est un semi-obèse qui le dit hein, Fox est l’une des révélations de cette saison 2018-19, l’un des coups de cœur de tous ceux qui aiment le beau basket, et sa saison rookie un peu plus compliquée que celle de ses copains est désormais oubliée. A l’arrivée les Kings sont sur le point d’échouer à trois matchs des Playoffs, on s’est tout farcis une trentaine de matchs minimum de Sacto cette saison, et De’Aaron Fox fait d’ores et déjà partie de ces mecs que l’on a envie de revoir alors même que cette saison n’est pas terminée. Encore une belle définition de la hype tiens.

Statistiques 2018-19 : 17,6 points, 3,8 rebonds, 7,3 passes et 1,7 steal en 31,9 minutes

#2 Donovan Mitchell (Utah Jazz)

Difficile de départager nos deux loustiques en tête de ce classement, disons que ça s’est joué sur du 51-49… Véritable leader offensif de son équipe, Donovan Mitchell a encore augmenté sa production en mars, il a tapé son career high en début de mois et a désormais l’objectif d’offrir le spot parfait pour Utah en Playoffs. Ça shoote énormément, ça en rentre énormément aussi, bon courage pour voir le ballon en fin de match quand Dono est dans la place, mais alors quel talent… Bien parti pour se placer dans quelques années parmi les plus grands scoreurs de l’histoire de ce jeu, oui on ose, Donovan Mitchell n’a pas le temps et enchaîne les cartons offensifs et pas grand monde n’est aujourd’hui capable de l’empêcher de mettre le bordel dans une défense un soir de forte température. Et dire qu’on va peut-être en prendre pour quinze ou vingt ans…

Statistiques 2018-19 : 23,4 points, 4,1 rebonds, 4,1 passes et 1,3 steal en 33,6 minutes

#1 Ben Simmons (Philadelphie Sixers)

Et à la fin… Ben Simmons gagne toujours. Désormais entouré d’un leader dans le jeu (Embiid), d’un leader émotionnel (Butler) et d’un supporting cast capable de regarder tout le monde dans les yeux (Harris, Redick…), Ben Simmons continue sa progression au sein d’une équipe qui fait aujourd’hui partie des meilleures de la Ligue et qui n’a d’autres aspirations que d’aller chercher une Finale NBA dès cette saison. Toujours pas de tir longue distance mais une justesse rare pour un joueur aussi jeune, qui possède l’avantage parmi les prospects d’avoir un potentiel qui semble encore très loin d’être exploité ne serait-ce qu’à 30%. Incroyablement puissant balle en main, dans un style LeBronien capable d’attirer toute une défense avant de lâcher du caviar ou même d’aller scorer au-dessus d’une raquette blindée, Benny ne force rien à part… l’admiration de ses fans qui attendent toujours de savoir dans quel genre de monde on vivra lorsque leur meneur de jeu sera capable de sanctionner avec son tir. En attendant ? Simmons est le sophomore de la bande le mieux placé pour faire durer sa saison jusqu’en juin, et on attend désormais de voir ce que peut donner le Playoffs mode…

Statistiques 2018-19 : 17,1 points à 56,7% au tir, 8,9 rebonds, 7,8 passes, 1,4 steal et 0,7 contre en 34,5 minutes

Mais aussi…

  • Thomas Bryant, aka le deuxième meilleur joueur des Wizards cette saison, celle-là fallait l’annoncer
  • Lonzo Ball, aka Dr. Maboul
  • Dennis Smith Jr., aka l’homme qui a fait dunker J. Cole
  • O.G. Anunoby, aka l’ex Pascal Siakam
  • Josh Hart, aka le futur pélican
  • Monte Morris, aka le sous-coté
  • D.J. Wilson, aka DPOY quand Chris Paul est en face
  • Terrance Ferguson, aka encore en couveuse
  • Bogdan Bogdanovic, aka vivement les Playoffs 2020
  • Jordan Bell, aka le prochain élève de Pascal le Grand Frère
  • Zach Collins, aka upgrade espérée en avril
  • Cedi Osman, aka la mumière dans le brouillard de l’Ohio
  • Frank Ntilikina, aka on ne sait plus quoi penser

Voilà pour ce dernier opus de notre ranking spécial sophomores. Et n’oubliez pas d’être patients avec les jeunes pousses, faudrait pas qu’elles pourrissent avant d’avoir mûri.