Donovan Mitchell remporte son duel face à Giannis : 46 points, career high, et victoire magnifique du Jazz face à Milwaukee

Le 03 mars 2019 à 06:42 par Giovanni Marriette

Pendant que LeBron James commençait tranquillement à checker le prospectus de Havas Voyages et les promotions pour les vacances au mois d’avril, il y avait un vrai match de basket à la Vivint Smart Home Arena. Un match entre la meilleure équipe de la Ligue et une autre capable dans les bons soirs de taper absolument tout le monde en NBA. Match magnifique, qu’il ne fallait rater sous aucun prétexte. Et pour les fragiles qui ont besoin de plus de trois heures de sommeil par jour, voici ce qu’il ne fallait pas louper à la télé, comme dirait l’autre zinzin de l’espace.

On a commencé à le comprendre lors des dernières semaines, à Milwaukee c’est… sérieux. Un roster taillé pour durer au printemps, un franchise player qui se dirige tout droit vers un trophée de MVP sauce blanche et nappage Daim, et des victoires qui s’enchaînent fort logiquement pour faire des Bucks l’actuelle meilleur équipe de la Ligue au bilan. En face ? Une franchise du Jazz qui avance un peu dans l’ombre, capable de laisser passer des victoires toutes faites mais capable aussi de chauffer lorsque l’adversaire propose un niveau digne de ce nom, à domicile notamment où le public de la Vivint Smart Home Arena est autrement plus excité que les paires de mormons frappant aux portes pour prêcher leur bonne parole. Le match de la nuit avait donc tout de l’affiche parfaite, et comme souvent à Salt Lake City personne n’a été déçu du voyage…

Un match qui aura principalement été un match de… séries. 8-0 Bucks pour commencer, puis 20-6, avant un terrible 46-19 en faveur des locaux à cheval sur le premier et le second quart. Puis les Bucks remettent le mauve de chauffe en infligeant un 27-7 à poney entre le second et le troisième quart-temps avant un nouveau sursaut du Jazz et… une nouvelle accélération (19-2 !) de Milwaukee à dos d’âne entre le troisième et le dernier round. Mais ça c’était avant, avant le coup de speed le plus important du match, celui que va proposer Donovan Mitchell notamment… Celui qui avait inscrit déjà 15 points en première mi-temps mais avec une certaine dose de croquage en avait rajouté 12 au troisième quart et va tout simplement imploser dans le money time en claquant… 19 points dans le dernier quart. 15 + 12 + 19 = 46, le compte est bon envoyez le career high pour le sophomore du Jazz. Une floppée de tirs pleins de culot, la flamme au dessus de sa tête comme dans 2K et il fallait bien ça pour résister à des Bucks dans les clous jusqu’au buzzer grâce, évidemment, à un Giannis Antetokounmpo encore auteur d’une prestation de MVP avec 43 points, 14 rebonds et 8 passes, et on vous fait grâce des goodies. Un Freak qui avait même relancé l’affaire dans la dernière minute grâce à un gros tir… à 3-points (la Terre a peur), mais cette nuit c’était bien la Donovan Night, et la Jazz Night plus globalement.

Car si pour les Bucks Khris Middleton avait fait une fois de plus un énorme taf, car si Brook Lopez avait été aussi propre que les deux vieilles nanas de l’émission sur M6 (16 points, 8 rebonds et 7 contres à 4/4 du parking de la reconversion), ce sont bien les individualités du Jazz qui auront eu le dernier mot. Donovan Mitchell donc, mais également un Derrick Favors exceptionnel au relai d’un Rudy Gobert plus éteint qu’à son habitude et dégommé d’emblée par Giannis (le 1/8 aux lancers on t’a vu Rudy). 32 minutes pour le gros inspecteur cette nuit, et 23 points à 10/12, 18 rebonds et 3 contres, plus une activité héroïque dans le money time ? Si le héros du match est ailleurs le facteur X est tout trouvé et vous le savez comme nous, les facteurs sont plutôt appréciés du côté de Salt Lake City… Les Bucks jouaient peut-être sans Eric Bledsoe ni malcolm Brogdon mais les Bucks restaient surtout sur une série de 19 victoires sur les 21 derniers matchs, la victoire du Jazz n’en est que plus belle, parce qu’alors celle-ci elle est belle, mais alors elle est belle comme un Slam Dunk Contest sans accessoires.

Un money time géré de main de maître après un match passé à courir après le momentum parfait, une franchise player qui commence à chauffer au bon moment, des solutions trouvées par Queen Snyder quand le projet initial est mis à mal, et surtout une victoire référence face à la meilleure équipe de la Ligue, voilà qui ressemble très fort à la nuit parfaite. Bravo  messieurs, et bon courage à la franchise qui prendra le Jazz au premier tour des Playoffs, car parfois le combo ambiance à domicile – talents individuels – vétérans qui assurent et qui rassurent semble juste être le cocktail parfait pour le printemps…

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