L’Avis du Psy – S06 Épisode 12 : il faut absolument prendre soin de Gregg Popovich, il se passe trop de choses là

Le 29 mars 2019 à 13:50 par Giovanni Marriette

Gregg Popovich
Source image : NBA League Pass

lSaison 6… Wow. Déjà cinq ans que le Psy a installé son bureau entre les douze machines à café du bâtiment TrashTalk, contant ça et là les aventures des acteurs les plus agités de la Ligue. Parce que les stats c’est bien, les highlights c’est cool, mais rien ne vaut un bol de soupe qui vole à l’entraînement ou un panier contre son camp lors d’un Clippers-Lakers. L’Avis du Psy c’est un peu la NBA underground, la Grande Ligue mais en direct du quatrième sous-sol, pour rendre hommage à une partie de ceux pour qui on se lève la nuit, en guettant silencieusement les dérapages et autres coups de folie. L’Avis du Psy c’est un peu la rubrique qui nous rappelle que vous comme nous aurions pu faire carrière en NBA, et qu’on aurait été super forts pour défaire les lacets d’un adversaire ou célébrer un tir raté. Allez, ouvrez les portes en grand, c’est pas encore cette année que le Psy prendra des vacances.

PlacePatientLe compte-rendu de la visite

10°

Jarrett Allenpaillasson


 Loin du Psy l’idée de brimer ce bon vieux Jarrett Allen, lui qui nous offre une saison sophomore de toute beauté au même titre que son équipe des Nets. Ce sera peut-être un peu compliqué sur la fin de saison (voir plus bas) mais la principale raison de la venue ce matin de Jarrett au cabinet… est cette fâcheuse habitude prise de se faire victimiser par tous les pivots de la Ligue. On le sait, le secteur intérieur de Brooklyn est le paillasson le plus usé de la Ligue et malgré l’intensité déployée c’est ce pauvre Jarrett qui prend tarif chaque soir ou presque. Seul véritable poste 5 de son équipe, Sylvain Victime n’est épaulé que par Jarde Dudley ou Ed Davis dessous et pas sûr… que l’on ne soit obligé de terminer la phrase. Comme l’impression que même Fréjus Zerbo ou Giga Percevault pourraient faire du petit lait de la raquette des Nets et il faudra que ça change si Kenny Atkinson veut que son équipe devienne autre chose que la petite équipe sympa de la Conférence Est. Réseau du Psy activé en vue de la free agency de l’été, c’est donc un gros poste 5 qu’il va falloir aller chercher.

Luka Doncic et Trae Youngbébés
Une fois n’est pas coutume, c’est une double-consultation que le Psy a mené avec les deux ados. Pas pour des conseils nutritionnels pour Luka ni pour des punchlines capillaires à l’attention du rookie des Hawks… mais bien pour rappeler à ces deux jeunes gens que l’attribution du trophée de ROY ne changera en rien la considération qu’on leur porte. A tous les deux. Et on parle quand même d’un trophée que possède actuellement Michael Carter-Williams donc tout doux l’asticot. Probablement pour Luka, possiblement pour Trae, pourquoi pas pour… les deux, mais le Psy a en tout cas exhorté ses deux pouliches à se concentrer sur leur game plutôt qu’à cette bien futile course. Continuez juste à nous faire kiffer, et rendez-vous au printemps dans quelques années, là où ça compte vraiment.

Zion Williamson
Zion Williamson
Nouvelle apparition de Zion Williamson au cabinet, ce dernier devenant le premier universitaire de l’histoire à posséder sa carte de fidélité chez le Psy TrashTalk. En cause la poursuite du suivi entamé en début de March Madness, après un match face à UFC qui a bien failli faire de Zion le plus malheureux des étudiants de son pays. La moule fut énorme comme on dit au bistrot, et chaque marche jusqu’au titre sera un Mont Olympe à franchir à lui tout seul. Le Psy l’avait d’ailleurs bien prévenu, c’est un pays tout entier qui veut voir la bête au sol, un peu comme la Team TrashTalk en TTFL, du moins à l’époque où elle n’était pas en Ligue 6. Ne jamais sous-estimer personne, ne pas se croire arrivé, et disputer chaque match comme si c’était le dernier, voilà peu ou prou les conseils du psy en vue de la suite du tournoi. Ça fait très banana-boat comme phrase, mais n’oublions pas que Zion n’a pas non plus l’âge des grandes discussions philosophiques. Allez, on y retourne, go faire des séries de tir à la salle.

Evan Fournierevan fournier
On y est, c’est l’heure d’être costaud et clutch à la fois. Clutch Vavane l’est déjà, c’est même l’un des joueurs les plus décisifs de toute la ligue, mais il faudra l’être encore plus pour espérer jouer les Playoffs. Six matchs à jouer jusqu’au 11 avril, une défaite de trop pour l’instant, et un calendrier qui sera… salé pour le dégarni de Charenton et ses teammates. Deux derniers matchs à la maison sans aucune forme de possibilité de défaite (Atlanta et les Knicks), et quatre déplacements à… Toronto, Boston, Charlotte et Indianapolis. On a connu dessert plus onctueux et digeste, raison de plus pour que le Psy motive plus que de raison son compatriote à se sortir les doigts et à envoyer une fin de régulière all-time. Parce que franchement… Vavane en Playoffs ce serait chan-mé.

James Harden et Giannis AntetokounmpoJames Harden MVP Ranking
 Après Luc Donquiche et Très Jeune un peu plus haut, c’est une nouvelle double-consultation que le Psy a du gérer. Objectif de cette psychanalyse croisée, motiver nos deux garçons à aller chercher un trophée de MVP mais en n’occultant pas la dimension collective de ces deux dernières semaines. Un message en apparence un peu plus entendu par le plus grec des deux patients reçus, mais qui devait en tout cas être entendu par les deux joueurs. La lutte est terrible, les profils sont assez différents mais le résultat est le même puisque quand ces messieurs sont sur le parquet nos cœurs palpitent et nos yeux papillonnent. Quatre matchs restant pour Giannis, qui finira quoiqu’il arrive avec le meilleur bilan de la Ligue et qui pourrait ainsi être économisé, six pour un Ramesse qui doit bien avoir encore quelques (six ?) mixtapes en magasin, et une lutte finale dont le Psy a en tout cas donné le top départ ce matin. Allez messisurs, faîtes-nous rêver encore un peu et, comme le disait le jeune Nagui… que le meilleur gagne

D’Angelo RussellTrashTalk Fantasy League


S’il y a un néo All-Star qui va devoir prouver son nouveau statut dans les dix prochains jours c’est bien l’ancienne poucave des Lakers… Après avoir définitivement enterré ses anciens employeurs et lâché la plus belle saison de sa carrière, le patient D-Lo est devant l’un de ses plus grands défis. Boston, Toronto, Miami, Indiana et deux fois Milwaukee, après le semoule game face à Philly hier, voici le petit menu au programme pour les Nets jusqu’au 11 avril, autant vous dire que les Playoffs pour les Nets passeront par une dernière quinzaine all-time du meneur gaucher… Motivation extrême, coaching intensif, valorisation obligatoire pour le patient Russell, et le Psy est lui aussi devant une mission qui fera date dans l’histoire du cabinet si son patient en sort indemne. Ce ne serait que récompense logique après cinq mois fabuleux, alors on charge la seringue et on s’injecte tout ça dans les veines. Allez.

LeBron JamesShaqtin' A Fool, Shaquille O'Neal


Il ne va pas y couper le patient LeBron, ce sera rendez-vous au cabinet jusqu’aux vacances… et c’est donc la dernière fois de la saison que le King nous rend visite. Pas une raison pour ne pas le dégommer comme un vulgaire rookie, la faute à un comportement jugé inapproprié par nos équipes d’enquêteurs. Éliminés de la course aux Playoffs depuis quelques semaines déjà, les Lakers défraient depuis la chronique en accumulant les célébrations… exagérées, comme s’ils voulaient faire croire au monde que non, les Lakers ne sont pas en dépression. Alors de deux choses l’une messieurs, et le Psy a été clair avec son patient roi : personne ne vous demande de faire semblant, et si toutefois vous êtes vraiment heureux, l’issue de cette saison ratée vous oblige à un minimum de discrétion. LeBron first, lui qui a été pris la main dans le sac et à plusieurs reprises en train de danser après un dunk, manifestation assez rare chez lui et preuve évidente que le mec veut se donner un air de mec détendu du slip alors qu’il est juste à deux doigts de la dépression (on le sait, il nous l’a dit). Allez LeBron, arrête un peu ton cirque, feinte-nous une blessure au pouce et prend tes congés, ça te va pas de traîner avec Lance Stephenson.

Devin BookerGarou
Pauvre Devin… Si talentueux et pourtant forcé de partager sa vie avec une douzaine de mecs pas forcément méchants mais loin d’être au niveau exigé en NBA. Des teammates blessés ou nuls, mais surtout un front office encore plus éclaté qui fait définitivement tout pour que leur star se barre en courant sans ne plus jamais se retourner. Et c’est bien là l’objet de sa visite, tenter de motiver un homme qui ne pense plus qu’à quitter son navire low-coast pour un paquebot un peu mieux outillé. On est au max de l’investissement inutile, difficile de lui en demander plus en dehors du terrain vu que personne d’autre ne fait d’efforts, et les Suns n’auront plus que leurs yeux pour pleurer quand leur sniper leur collera 60 points dans la tronche avec un autre maillot sur le dos. Il est gentil Devin, il est peut-être pas très futé… mais il n’est surtout pas plus patient qu’un autre.

Damian Lillardman vs wild
Terrible semaine pour le patient Lillard… Les Playoffs se rapprochaient, tout semblait en place pour que le douloureux souvenir des Playoffs 2018 soit remplacé par une campagne 2019 pleine d’assurance… et patatra tout s’écroule aussi lourdement qu’une bête bosnienne en fin de double OT… Terrible, et si Dame a évidemment tenté d’envoyer un message fort à sa communauté, le pauvre homme en a gros sur la patate. Tant d’années à se battre pour si peu de résultats, un sous-cotage individuel enfin terminé mais un bilan collectif avec Portland bien parti pour demeurer aussi vide que le cerveau de Marcus Smart. Dur pour un tel artiste, un peu comme si Lady Gaga ne vendait pas d’album à cause du frein actionné par sa présence au sein des L5 ou de Las Ketchup. Ce sera dur de s’en remettre mais selon le Psy tout lui sera pardonné en avril : un tour passé et les louanges tomberont, une élimination et on ne lui en tiendra pas rigueur. Y’a pire dans la vie, mais en tant que compétiteur… c’est dur.

Gregg Popovichold man
Il était du devoir du Psy de recevoir Monsieur Popovich ce matin, le plus vieux patient du cabinet vivant actuellement une période assez intense émotionnellement… Un été 2018 chargé, ça on le sait, mais également une saison en cours plutôt ardue à gérer. Bagarre pour les Playoffs avec le sentiment général que ces Spurs 2019 ont un coup à jouer, le grand âge qui commence à se faire sentir dans les artères préhistoriques du bonhomme, et donc ce moment de grande émotion hier lorsque l’un de “ses” guys, presque l’un de ses enfants, a vu son maillot s’élever tout en haut de l’AT&T Center. Une preuve de plus pour lui que la dynastie construite avec ses prefs est belle et bien derrière lui, tant de nostalgie à gérer alors même qu’on lui demande encore d’être efficace trois fois par semaine et à un âge où il devrait être en train de profiter de la vie du côté d’Arcachon ou Dniepropetrovsk. Mais il n’est pas du genre à abandonner le patient Pop, et de son aveu il continuera à éduquer les gamins et autres irrespectueux jusqu’à ce que son corps lui dise stop. Parce que ce n’est pas en 2019 que quelqu’un va dire à Gregg Popovich ce qu’il doit faire.

Allez, c’est tout pour ce douzième épisode de la saison et c’est déjà plus que pas mal. Rendez-vous dans quinze jours pour l’Épisode 13 et d’ici-là… on ne change pas une équipe qui gagne alors n’hésitez pas à nous balancer tout comportement chelou. Allez, bisous bisous.