Mike D’Antoni a compris la leçon : c’est parti, repos pour chaque joueur important des Rockets

Le 18 mars 2019 à 17:15 par Bastien Fontanieu

James Harden
Source image : NBA League pass

Plus que quelques semaines avant le début des Playoffs, l’occasion pour chaque franchise de faire ses petits ajustements. Chez les Rockets, justement, on connaît la prio number one : Mike D’Antoni a prévu de reposer ses cadres, petit à petit.

L’image reste collée à sa peau, par le nombre d’antécédents observés précédemment. De Phoenix à Houston en passant par New York ou Los Angeles, D’Antoni a été ce coach qui bombardait le temps de jeu de ses titulaires pour obtenir le meilleur… de ses meilleurs joueurs. Une philosophie qui marchait par séquences, dans les résultats positifs de la saison régulière mais aussi la fatigue attendue en Playoffs. Point d’orgue d’il y a deux ans, un James Harden essoré après toute une régulière passée à cavaler, obligé de rendre les armes face aux Spurs car le moteur fumait. Par conséquent, petit à petit et avec l’aide de son management, MDA a modifié sa méthode. Moins de bêtises d’octobre à avril, pour une meilleure production globale en mai et potentiellement juin. Et l’an passé, lorsque les Rockets étaient à une cuisse de Chris Paul d’aller en Finales NBA, ce changement d’approche portait ses fruits. C’est donc dans une dynamique similaire que Mike aborde les prochaines phases finales, sachant pertinemment qu’il va falloir doucement mais sûrement reposer ses cadres. Est-ce qu’on change un homme du jour au lendemain ? Pas vraiment. Les 5 meilleurs joueurs de Houston sont cette saison dans le Top 50 des minutes jouées chaque soir. Harden, Capela, Paul, Tucker et Gordon, un quintet à plus de 32 minutes par match qui permet certes aux Texans de se situer dans le haut de tableau, mais ne doit pas arriver dans un mois sur les rotules. La chance des Rockets cette année est entre guillemets d’avoir dû faire avec des blessures, il y a donc eu du repos prolongé pour chacun, mais ce n’est pas une raison pour tomber dans l’excès en plein mois de mars. L’opération chill est donc en marche, lors des quatre prochaines semaines de compétition D’Antoni va systématiquement mettre un de ses gars au repos, histoire d’arriver au 15 avril avec un effectif tout neuf.

D’Antoni a indiqué que Austin Rivers et Kenneth Faried avaient été tous les deux mis de côté pour se reposer. “On doit systématiquement mettre quelqu’un au repos. Non pas qu’ils aient forcément besoin de se reposer, mais pour affiner les rotations. Cela donne à chacun la possibilité d’avoir du temps de jeu. Quand tout le monde avait 10, 12, 15 minutes, cela en étonnait certains. Car quatre joueurs étaient mécontents. Maintenant j’en rends que deux mécontents, je réduis. Et demain j’en rendrai deux autres mécontents.”

Et hop, à qui le tour ? Eric Gordon, qui devrait avoir une semaine peinard avec un autre collègue, très probablement. Il faut aussi dire que reposer pour reposer n’a pas de sens, il faut le faire tout en gardant le cap sur les trois premières places de la Conférence Ouest. Ainsi, en observant le calendrier, on peut mieux viser et décider quand un pilier doit appuyer sur pause. Exemple tout con dans les jours à venir, Houston va jouer Atlanta et Memphis, deux équipes du bas de tableau dans leur conférence respective, l’occasion idéale pour calmer le jeu. La bonne nouvelle, c’est qu’avec des équipes comme Phoenix, New York ou New Orleans au menu jusqu’au finish, les Rockets auront les opportunités pour poursuivre cette méthode. La mauvaise, en quelque sorte, c’est que les équipes souhaitant concurrencer la franchise texane dans le haut du panier sont littéralement dans le rétroviseur de celle-ci : les Blazers, Spurs ou le Thunder n’ont que 1 à 3 défaites de retard sur Houston, un mini-écart qui peut se réduire en un rien de temps. Et sachant qu’il y aura tout de même des tests pertinents à aborder au complet comme face aux Bucks, Spurs, Nuggets ou Clippers, la marge d’erreur restera fine. En tout cas, quel que soit le futur positionnement des Rockets dans le classement final, la façon avec laquelle D’Antoni veut gérer ses joueurs jusqu’aux Playoffs est la bonne. On se connaît, on est expérimentés, donc s’il y a une chose à choisir entre être en forme et être bien classé, le choix est vite fait.

Chris Paul, James Harden, Clint Capela, Eric Gordon, PJ Tucker, Gerald Green et consorts, à qui le tour en costard ? Le mode recharge de batteries est activé à Houston, rendez-vous dans un mois pour faire l’état de santé global et déterminant des Rockets.

Source : Clutch sports