Evan Fournier crucifie les Pacers chez eux : gros dagger tricolore, et une victoire qui va compter pour le Magic

Le 03 mars 2019 à 04:04 par Giovanni Marriette

Source image : NBA League Pass

Le Magic d’Orlando a comme particularité en cette fin de saison de mettre le bleu de chauffe dans les gros matchs et de se laisser un peu vivre face à des équipes plus abordables, un peu comme tu gagnais le Martahon de Paris sans être capable de faire un Top 100 sur le 10 kilomètres de Bourg-en-Bresse. Anomalie une fois de plus vérifiée cette nuit dans l’Indiana, huge win de Vavane et ses potes !

Mais qu’est-ce qu’ils sont relous à jouer ces Pacers. Quelle académie de jeu, quel collectif, quelles individualités et quelles ressources, quand bien même 95% des observateurs ont toujours du mal à les considérer comme une véritable équipe de haut de tableau. No Dipp no problem pour l’équipe d’un étonnant Nate McMillan, qui continue à s’accrocher dans les hauteurs de l’Est malgré la densité du Top 5 de la Conférence. Le match de cette nuit aura donc confirmé tout le bien que l’on peut dire chaque matin de cette drôle d’équipe, les Pacers nous offrant encore un match plaisant au possible. L’efficacité du duo Darren Collison – Cory Joseph, aka le combo de meneurs le plus sous-coté de la Ligue, le leadership en attaque d’un Bojan Bogdanovic toujours aussi soyeux et auteur de sa meilleure saison en carrière, l’intensité déployée par un Myles Turner aussi animal sur les posters qu’il offre que sur les méga-crêpes qu’il distribue, l’apport non-négligeable de Wes Mathews dans le rôle de 3 and D qu’il manquait aux Pacers pour être vraiment complets… bref le tableau parfait d’une équipe kiffante à voir jouer et ce chaque soir que Dieu Gérard nous offre de sa splendeur.

CLUTCH GOD EVAN FOURNIER

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— Be Magic Or Be Gone! (@BeORLMagic) 3 mars 2019

Mais cette nuit c’est un arracheur de grosses têtes qui s’était pointé à la Bankers FieldHouse Arena, le genre d’équipe qui rate rarement les grands rendez-vous cette saison et qui commence à entrevoir sérieusement une qualification en Playoffs. Le Magic d’Orlando pour ne pas le nommer, qui aura encore déjoué tous les pronostics à Indianapolis (attention la Française des Jeux, on commence à comprendre), nous gratifiant d’une énorme sortie hors des ses bases floridiennes. Les héros de la soirée côté Magic ? As usual, un Nikola Vucevic dont 100% des pivots de la Ligue devraient s’inspirer au niveau du footwork et du toucher, un Terrence Ross toujours aussi saignant en sortie de banc et auteur notamment d’un énorme tomar et de quelques gros tirs au quatrième quart, un Jonathan Isaac qui ne cesse de progresser et un Evan Fournier clutchissime, passé en un tir de la position de bolosse de la soirée à celle de héros de la fanbase du Magic. En effet, le Magic avait été mené durant tout le match mais avait fini par recoller et même décoller au milieu du quatrième quart, mais la fin du match allait ressembler à une belle succession de montagnes russes pour l’officieux maire de Charenton. La descente ? Une balle perdue bien dommageable dans le money time pour permettre aux Pacers de passer de -8 à -2 en moins de cinq secondes, et l’on se dit à ce moment-là qu’il reste un sale goût de tanking dans le sang de Vavane. Sauf que sur la possession suivante le dégarni le plus swag de France depuis Jean-Claude Dusse et Zizou va finalement sortir sa cape de super-héros pour envoyer un terrible trois sur la tronche d’une défense des Pacers qui capitule. Pour Orlando c’est la délivrance, pour Evan une soirée de plus au bureau car on sait que dans ses veines aussi coule de la glace, et si les Pacers laissent passer une win importante dans la course à la troisième place, le Magic quant à lui en prend une qui pourrait bien compter dans quelques semaines lorsqu’il faudra tirer les conclusions de la régulière à l’Est, même si l’on suivra – bad news de la nuit – l’évolution de la cheville de D.J. Augustin, sorti au cours du match et dont on aura des nouvelles dans la journée.

Bingo, Cocorico, Twingo, Jeannie Longo, un game winner de plus pour notre Evan Fournier national. Qui a dit qu’on s’emmerdait à l’Est ? Toi ? Toi ? Vous ? Et bien revoyez vos classiques, parce qu’ici on a encore passé une bien belle soirée.

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