Stupéfaction à Phoenix, les Suns sont officiellement éliminés de la course aux Playoffs

Le 27 févr. 2019 à 13:58 par Bastien Fontanieu

DeAndre Ayton - Mikal Bridges - Suns
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C’est un véritable tremblement de terre qui vient de toucher Phoenix, douce cité de l’Arizona. En pleine bataille à l’Ouest afin de se qualifier pour les Playoffs, les Suns viennent d’être éliminés de la course. Si près du but…

Ahlala, les fans peuvent se mordre les doigts. Et le staff aussi. Et les joueurs. Et tout ce qui porte du orange dans la région, de toute façon. Les hommes d’Igor Kokoskov étaient tellement bien partis, on les voyait tellement faire la nique aux Kings, Lakers et Clippers dans le dernier virage, la déception est palpable aujourd’hui à Phoenix. Il faut dire que tout avait été dirigé vers une qualification en Playoffs, et ce dès le premier soir. Rappelez-vous à quel point Robert Sarver, en tant que boss de la franchise, avait agi si intelligemment tout au long de l’été 2018. Ryan McDonough en poste de General Manager, avait fait quelques emplettes intéressantes entre Trevor Ariza, Richaun Holmes, Deandre Ayton et Elie Okobo niveau joueurs, sans parler de Kokoskov sur le banc. L’architecte de l’équipe en place pour la saison 2018-19 avait donc de quoi être confiant, il n’avait plus qu’un meneur à aller chercher sur le marché. Puis, la décision la plus WTF de la reprise arriva, surpassant clairement la demande de transfert de Jimmy Butler dans le Minnesota qui était déjà sacrément forte : McDonough viré de ses fonctions, une semaine avant le début de la saison NBA. Une-se-maine. Fucking genius. Le type qui vient de tout mettre en place est renvoyé, comment aborder la suite ? Quel message envoyer au coach comme aux jeunes joueurs ? Alors certes, il y avait de bonnes chances pour que Ryan soit remercié en avril et il était peut-être plus intéressant de filer à James Jones quelques mois pour se faire la main, mais c’est vraiment pour tenter de trouver quelque chose de crédible à ce move, plutôt que de vouloir incendier la baraque de Sarver.

Et la suite justement, puisqu’on posait la question, elle sera affreuse. Immonde, décevante, imprévisible, même en ayant conscience de tous ces éléments. Les Suns vont réaliser ce qu’on aurait jamais pu parier, faire encore pire que la saison dernière, en ayant pourtant ajouté un 1er choix de Draft et développé ses jeunes. Josh Jackson, dans le mal. Devin Booker, blessé. Un meneur ? Zéro pointé, Jamal Crawford étant obligé de prendre la création certains soirs à l’âge record de 73 ans. Kokoskov n’en parlons pas, embrouilles avec certains de ses hommes, et aucune identité de jeu. Et pourtant, la saison démarrera avec une lueur d’espoir, une victoire face aux Mavs de Luka Doncic, en duel avec Deandre Ayton. De quoi être confiant pour la suite, n’est-ce pas ? Confiant de rien du tout. Phoenix va enchaîner cette victoire avec 7 défaites de suite, et surtout 24 défaites sur les 27 matchs suivants, sous les huées de leur propre public. Le gros bad. Et parce que le simple produit sur le parquet n’était déjà pas assez dégueulasse comme ça, Sarver va se retrouver au milieu d’un plan à 3 assez incroyable, un transfert autour de Trevor Ariza qui va enfoncer un peu plus le bonnet d’âne sur la tête des Suns. Difficile d’aller plus bas quand même, non ? Et bien préparez-vous pour le point d’exclamation de la saison : une série record de 17 défaites consécutive, du jamais vu à Phoenix, tout ça enjambé par un Devin Booker pris en flag pour avoir mis enceinte deux jeunes femmes. Jeu, set et match. Maintenant que les 29 autres franchises de la Ligue ont gagné assez de matchs contre eux, les Suns sont aujourd’hui éliminés de la course aux Playoffs, avec un superbe bilan de 12 victoires pour 50 défaites.

C’était une des darling de la NBA l’été dernier, une équipe qui aurait dû nous faire kiffer et bousculer un peu l’ordre établi dans la course aux Playoffs. C’était la jeunesse, la France, un coach à l’européenne et des stars en devenir. Au final, on n’a rien eu de tout ça, et ce fût un calvaire quotidien. Sur comme en dehors des terrains, dans le jeu comme dans le management, à domicile comme à l’extérieur, tous les soirs. Merci aux Phoenix Suns pour leur participation à cette saison NBA, et désolé pour leurs fans : il n’y avait aucune autre équipe plus difficile à suivre que la leur cette année.


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