Milwaukee tape Boston au finish : un effort collectif, derrière les exploits d’un gros Freak
Le 22 févr. 2019 à 08:30 par Bastien Fontanieu
La grosse affiche de cette nuit dans la Conférence Est, c’était bien l’opposition entre Celtics et Bucks à Milwaukee. Un match entre deux grandes armées, qui se sont battues jusqu’au bout mais ont vu la logique être respectée.
La logique du classement, soyons francs. Car pour le reste, la victoire aurait très bien pu revenir dans un camp comme dans l’autre. De base, l’atmosphère était intense dans le Wisconsin, car les deux équipes ont un historique assez fourni. On parle de Boston et Milwaukee, qui se sont affrontés au premier tour des derniers Playoffs, qui ont vu Eric Bledsoe retrouver son père en Terry Rozier, qui se sont chauffés sur les parquets, qui se sont rencontrés deux fois cette saison et ont vu une défaite pour chacun. Sortie de break ou pas, amitiés liées au All-Star Weekend ou pas, ça jouait très sérieux ce jeudi à Milwaukee. Les deux équipes se mettaient sur leur 31, et on sentait que chez Mike Budenholzer comme chez Brad Stevens, le match avait été méchamment préparé. Cela commençait par les Celtics, qui rendaient fou un Brook Lopez pourtant arme ultime dans le système de Bud cette saison. Avec des ajustements permanents et un jeu d’échec lancé dès la première minute, les visiteurs donnaient le ton et il fallait que les Bucks répondent. Ilyasova et Mirotic en renfort, on se focalise sur Giannis et on voit comment la défense adverse opère. Chaque séquence passe et offre à chacun la possibilité de modifier son approche, ce qui nous permet d’assister à un sympathique fight entre stratèges de grande qualité. Les Bucks creusent un mini-écart dans le second quart, mais les Celtics reviennent petit à petit au score, sans trembler, sans prendre d’énorme vague en pleine face. Vient alors le money-time, bien serré et tendu comme on aime. Ambiance ? Playoffs.
Et c’est là que Milwaukee, sur le fil, va faire la différence. Comme dit en intro, Boston aurait très bien pu remporter ce match et cela n’aurait pas été un hold-up, loin de là. Avec Kyrie Irving et Al Horford en tête de gondole sur cette fin de match irrespirable, et avec Smart, Tatum ainsi que Brown en soutien, les Celtics se voyaient bien repartir du Wisconsin avec une précieuse victoire. Mais sur quelques détails type pile ou face, ce sont les Bucks qui vont s’échapper de justesse et s’imposer. Avec une manière, ceci étant dit, qui montre aussi toute la force de cette équipe : ce n’est pas Giannis mais tout Milwaukee qui a su terminer l’affaire dans le clutch. Bien évidemment, le Freak était partout et provoquait des lancers comme des rotations défensives, mais sur les trois dernières minutes, tout le monde contribuait sur la feuille. Un gros shoot de Brogdon, une belle pénétration de Bledsoe, un énorme trois-points de Middleton, avec la défense des trois derniers sur Kyrie lors de l’ultime possession de la rencontre, l’effort était collectif et total. C’est dans ce cas de figure précis, avec des menaces venant de plusieurs postes, que ces Bucks prouvent leur place de meilleure équipe de la Ligue au bilan cette saison. Comment faire ? Giannis était plutôt bien stoppé dans les deux dernières minutes, mais ce sont les second couteaux qui t’assassinent. C’est cruel, c’est dur, mais c’est une force que Milwaukee va devoir développer pour devenir injouable en mai.
Et au final, ce sont donc bien les Bucks qui s’imposent, devant un public comblé. Ils sont chiants ces gars, chiants à jouer et à prévoir. Giannis fera son taf de MVP (30 points, 13 rebonds, 6 passes), mais ce n’est pas lui qui te tue au finish. Flippant.