Les Lakers se payent les Rockets pour la reprise : 19 points de retard, pas de problème !

Le 22 févr. 2019 à 08:05 par Bastien Fontanieu

Voilà le genre de victoire dont les Lakers avaient besoin, surtout pour démarrer le dernier virage de la saison régulière. Devant leur public et face à des Rockets assez sérieux, les Angelinos se sont imposés sur le fil ce jeudi.

C’était moins une. Et c’était tendu. Mais c’était peut-être ce qu’il y avait de mieux pour la suite. Cette nuit, à Los Angeles, Houston était en visite et forcément les images du début de saison revenaient en tête. Chris Paul, Rajon Rondo, un mollard et deux droites, cette fois les deux meneurs savaient qu’ils ne pouvaient pas jouer au con dans un moment aussi important de l’année. On parle quand même de deux équipes en besoin de victoires, les Rockets d’un côté pour éviter de se retrouver en Playoffs sans l’avantage du terrain, les Lakers de l’autre pour éviter… de regarder les Playoffs à la téloche. Et bizarrement, même avec un Brandon Ingram en grande forme et une défense collective correcte sur James Harden, l’ambiance était morose au Staples Center. Il faut dire que Chris Paul et Clint Capela étaient aux côtés du barbu pour la première fois ensemble depuis un bail, et l’impact du duo se faisait ressentir tout de suite. Quelques flèches assassines d’Eric Gordon, la sortie de banc pleine d’énergie de Kenneth Faried, et sans faire gaffe tu te retrouves avec quasiment 20 points de retard en plein troisième quart-temps. Pas cool. Du coup, il n’y avait que deux voies disponibles pour Luke Walton et ses boys. Il pouvait y avoir une nouvelle vilaine défaite, les gros titres dans les journaux, deux ou trois déclas piquantes de LeBron, et une défaite logique. Ou alors il pouvait y avoir comeback, fighting spirit, un peu de confiance montrée collectivement et un vrai beau succès validé à domicile.

Heureusement pour le rythme cardiaque des fans, c’est la seconde option qui a été choisie par le King et sa plèbe. Sans pouvoir vraiment compter sur leur banc (12 points au total), les Lakers vont se focaliser sur leur cinq majeur et appuyer avec les deux pieds sur l’accélérateur, en profitant des erreurs de fatigue adverses. Chris Paul et James Harden dans le rouge au niveau des fautes, Clint Capela à peine de retour après quelques semaines sans basket, punition automatique de la part d’Ingram, Kuzma et LeBron, notamment sur pénétration et aux lancers francs. En intégrant Reggie Bullock dans le délire, le sniper envoyant une grosse bombe du parking à 90 secondes de la fin, le comeback était géré et il suffisait que le business soit bouclé avec la manière. Pas besoin d’en dire plus, BronBron prend ça pour lui et nous confirme bien qu’il a activé le mode Playoffs un peu plus tôt que prévu. Le monstre, en duo avec Ingram, est royal (56 points, 24 rebonds et 7 passes à deux). Et les Lakers, en panique dans le troisième quart, s’en sortent bien. Ce n’est pas un match référence, dans le sens où il aura encore fallu transpirer à grosses gouttes devant des fans désabusés. Mais devant ce calendrier de la muerte qui va dicter cette fin de saison, c’est une victoire à fort potentiel. Car LBJ et ses boys ont besoin de ces succès face aux grosses équipes, au cas où ça plante contre des petits. Il faut bouffer des vrais adversaires pour recoller aux fesses des Kings et des Clippers au classement général. Se farcir Houston n’était pas aisé, c’est fait.

On perd pas de temps, direction… New Orleans pour aller jouer un copain du nom d’Anthony Davis ce weekend, vous savez ce qui est attendu des Lakers : une victoire, et sans faire flipper cette fois ci.