James Harden voudrait lâcher un peu plus la balle : l’iso c’est bien, être frais en Playoffs c’est mieux

Le 21 févr. 2019 à 11:18 par Alain Reynier

James Harden
Source image : NBA League Pass

James Harden est sur une série historique : 31 matchs de suite à au moins 30 points marqués. Du jamais vu depuis Wilt Chamberlain (saison 1961-1962) avec… 65 matchs à l’époque, easy. Une série all-time qui ne manque évidemment pas de faire réagir et Kobe Bryant et Scottie Pippen se sont notamment exprimés sur le sujet. Grand prince, James Harden leur a répondu, The Answer le retour.

Cela fait donc 31 matchs d’affilée que James Harden martyrise les défenses de la Ligue à coup de step-backs-3 points et de lancers-francs par paquets de vingt. Depuis le 14 décembre contre les Lakers (premier match de la série), il tourne à… 41.5 points de moyenne et est donc, forcément, candidat à sa propre succession pour le trophée de MVP. Cette saison il tourne à 36.6 points à 44,1% au tir dont 38,7% du parking, 6,7 rebonds et 7.7 assists mais pourtant, malgré de telles performances, The Beard reste critiqué notamment à cause de son style de jeu trop individualiste, nuisant ainsi au collectif des Rockets certains soirs. Usage rating de 40%, t’as des mecs qui n’ont juste pas vu la gonfle depuis le mois de juillet. Effectivement, James Harden porte très souvent la balle et à titre comparatif, lors de la saison 2016-17, Russell Westbrook avait par exemple un usage rating de 41.7%, record NBA à ce jour.

Forcément ça parle, et d’anciennes légendes NBA se sont exprimées sur le sujet. Pour rappel, Kobe Bryant avait déclaré qu’il était impossible de remporter un titre en jouant comme cela. Et en matière de titre (et de croquage), on peut dire qu’il s’y connait le Black Mamba. Cinq fois champion avec les Lakers mais à chaque fois associé avec une autre star (Shaq puis Gasol). Scottie Pippen, pour sa part, juge le jeu de James Harden comme déplaisant à regarder, probablement déplaisant comme l’homme qu’il est devenu mais on va faire comme si on n’avait jamais écrit cette phrase. On comprend la pique quand on sait que les Bulls de l’époque ont pratiqué l’un des plus beaux jeux de l’histoire, du moins l’un des plus victorieux. Le principal intéressé s’est d’ailleurs avancé sur le sujet au micro de Rachel Nichols d’ESPN :

Je fais de mon mieux pour faire abstraction des critiques, mais c’est un peu difficile. Surtout quand ça vient d’anciens joueurs NBA. Cela rend donc la tâche plus difficile, mais évidemment, tout le monde a droit à sa propre opinion.”

James Harden a également déclaré qu’il souhaitait passer la balle plus souvent et avoir un autre style de jeu. Compréhensible que Ramesse ait eu plus souvent la gonfle entre les mimines avec les blessures de Chris Paul et Clint Capela, car il est tout de même plus facile de donner le ballon à CP3 qu’à Nene Hilario, et tout ça touche à sa fin de toute manière, puisque les deux principaux lieutenants du barbu (trois avec Mel… non rien) sont désormais de retour.

Toujours est-il qu’El Barbudo entre un peu plus cette saison dans l’histoire de la NBA, qu’on le veuille ou non, qu’on l’aime ou qu’on le déteste. N’oublions pas le mauvais début de saison des Rockets quand à la mi-décembre Houston pointait à la quatorzième place de la Conférence Ouest. Si aujourd’hui Houston passe l’hiver au chaud dans les huit premières, c’est bien grâce au Barbu et sûrement pas grâce à Isaiah Hartenstein ou on ne sait quel clampin. Alors, individualisme ou leadership ? Il faudra confirmer en Playoffs, car même si l’isolation marche bien en saison régulière, ça n’est pas toujours le cas en avril…

Source : ESPN


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