Danny Ferry prend la place de Dell Demps à la tête des Pelicans : allô, oui salut c’est Magic, ça va ?

Le 16 févr. 2019 à 02:10 par Bastien Fontanieu

Danny Ferry
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Le temps d’attente aurait difficilement pu être plus court. Après l’éviction de Dell Demps, les Pelicans devaient chercher un nouveau GM et il a été rapidement trouvé : c’est Danny Ferry qui prend désormais les commandes.

Ce bon Danny est de retour aux affaires. Aujourd’hui a été une journée particulièrement agitée pour New Orleans, avec le licenciement de Demps pour des raisons multiples et variées. Si certains se jetteront assez rapidement et aisément sur le non-transfert d’Anthony Davis aux Lakers, il faut malheureusement voir plus loin que cela. Dell était, sous bien des aspects, là pour s’assurer que Davis resterait à New Orleans coûte que coûte, quitte à savoir parfaitement que ses heures étaient comptées et depuis longtemps. Refusant les propositions de plusieurs franchises dont celle de Los Angeles, le GM des Pelicans avait comme conseiller ce cher Danny Ferry, qui avait retrouvé les bureaux de la Ligue après une période sombre dont on parlera en détail plus bas. Toujours bon pour glisser quelques conseils vicieux à son collègue, Ferry se préparait aussi à prendre la suite en cas de licenciement de Demps, ce qui se profilait vu que l’affaire Anthony Davis créait une vraie scission dans le management de la Louisiane. Patiemment, Danny a donc fait profil bas et a attendu que l’orage passe, en préparant ses affaires en cas d’ouverture de poste. Et dès que le GM en place a été remercié, les décisionnaires de New Orleans n’ont pas traîné. Comme Adrian Wojnarowski l’a précisé sur ESPN, Ferry sera désormais le patron de la franchise mais sur un principe simple : intérimaire pour le moment, à confirmer le plus tôt possible avec un vrai plan de reconstruction. Car c’est bien de reconstruction dont on parle, en voyant Davis attendre son futur transfert.

Danny Ferry va ainsi démarrer sa nouvelle aventure avec une énorme mission entre ses mains, faire en sorte que les Pels repartent avec la meilleure contrepartie possible en échange d’un joueur all-time. Pas aisé sur le papier, mais pas de quoi faire peur non plus à l’ancienne légende de Duke, qui a montré ce dont il était capable à la tête d’un navire. Souvenez-vous, en 2015. Quelle équipe se situait au sommet de la Conférence Est, avec un jeu léché, 4 All-Stars, 5 Joueurs du mois et un exceptionnel bilan de 60 victoires pour 22 défaites ? Les Hawks, ces Hawks de 2015, c’était Danny Ferry dans les grandes lignes. En charge du projet ambitieux à Atlanta, le chauve s’était mis au travail très tôt en effectuant des moves culottés. Drafter Dennis Schröder, c’était lui. Récupérer un Paul Millsap sous-utilisé à Utah, c’était lui. Kyle Korver, DeMarre Carroll et Thabo Sefolosha récupérés en tout discrétion, c’était lui. Et surtout, aller chercher Mike Budenholzer du banc de Gregg Popovich pour lui filer les rennes de l’équipe, c’était lui. Ce qui ne veut pas dire que Ferry est parfait, loin de là. En 2015, le GM sera pris en flag en tenant des propos troublants sur Luol Deng, la franchise d’Atlanta étant obligée de couper les ponts malgré le travail énorme effectué jusqu’ici. Une longue période passée dans l’ombre s’imposera à Danny, son retour aux affaires publiques se faisant aujourd’hui en étant donc à la tête des Pelicans. En espérant que le sportif soit aussi bien géré, sans refaire de boulettes d’une aussi lourde gravité.

New Orleans a choisi son homme. Celui qui va devoir transférer Anthony Davis, celui qui va devoir reconstruire la franchise, celui qui va devoir porter le chapeau si cela se passe mal. Danny Ferry a du pain sur la planche, mais le CV pour le backer : au boulot, il devrait vite se faire remarquer.

Source : ESPN


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